Animalités — 2 (V2)

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 Mina convoqua quatre aides, qui pénétrèrent tour à tour la chambre pour s’affairer autour de Felna. Après l’avoir lavée et parfumée pour dissiper les relents fanés de sa nuit, elles passèrent au tressage des tissus. Felna réprouva un bâillement, l’épreuve allait être longue, cependant rien ne pouvait être laissé au hasard au vue de rencontrer l’Acastale.

 Au bout d’une bonne clepsydre de chipotages, Felna commença à s’impatienter, l’ouvrage traînait inutilement et trop de mains voyageaient sur elle. Elle avait l’impression affreuse d’être plus l’objet de ses domestiques que leur maîtresse.

— Mais ! Vous faites trop de plis ! Vous appelez ça une nouée ?

— M’Aers, fit lentement Mina, affichant sa proverbiale douceur. Une nouée ne peut être exempte de nœuds, mais soyez assurée que le tendu sera aussi lisse que la pureté.

— La pureté, s’amusa Felna, repensant aux rougeurs matinales de son aide. Oui, c’est bien cela, la pureté et la soumission. Tu ne me mentiras jamais, n’est-ce pas, ma bonne Mina ?

— Grands dieux jamais, répondit-elle, le regard rivé sur la bande écarlate qu’elle apposait sur le sein de sa maitresse. Je suis transparente pour m’Aers, comme pour tous les gens de sa caste.

 Un argument indiscutable, mais Vidément fallacieux. C’est bien parce qu’elle n’arrivait pas à lire en elle que Felna se sentait agacée, or elle ne pouvait détromper les croyances naïves de l’Inter.

— Allons ! embraya-t-elle. Quand vas-tu enfin me dire pourquoi l’Acastale me convoque ?

— On ne m’a rien dit de plus, répéta Mina, tout en soulevant les bras de Felna.

 Deux Inter en profitèrent pour glisser par en dessous deux bandes de soie, afin d’enserrer sa poitrine, puis les nouèrent dans son dos. Felna soupira, impatiente.

— Il est ridicule que les porte-voix répugnent ainsi à confier raison aux petites gens. Messagère doit souffrir, ma pauvre Mina.

— Certes, m’Aers.

 Les bandes suivantes furent resserrées au-dessus de ses hanches, tout cela pour les souligner, à la manière de l’Acastale. La mode est chose absurde, qui oppresse les relâchements du corps pour mieux en valoriser les débordements.

— Ah, je me sens si lasse, Mina. Or je me dois d’émerger quelque peu avant cet entretien. Quelles sont donc les nouvelles du Terraume ?

 Mina, les yeux rivés sur sa tâche, commença à énoncer les échos des ponts.

— Dans les salons, sur les susplaces, les vôtres parlent sans cesse de la même chose, m’Aers : l’attaque lancée vers les sousTerres impies. Les bruits courent que les forces populaires peinent à rejoindre un endroit appelé le "passage norois", je crois. L’acheminement des vivres pose problème, les aérins Artes craignent pour leurs incarnas et refusent de se rendre dans les aires sans-castes. Aussi, les troupes terraportées disent ne pas avoir assez de barges pour transporter les contingents intérieurs, ce que les mêmes démentent vigoureusement en accusant les terraportées de mensonges et de résistance à l’Acastale.

 Cela n’avait rien d’étonnant, les terraportées étaient rétives de coutume et n’en faisaient qu’à leur tête, se rappelait Felna, dévisageant son aide. Quelle étrangeté de parler avec elle de ces choses qui, il n’y a de cela qu’une lune, demeuraient encore des secrets inavouables. Consciente de son regard, Mina interrompit son ouvrage.

— Est-ce vrai, m’Aers ?

— Quoi donc ? soupira Felna.

 Presque timide, Mina se lança.

— L’Acastale… A-t-elle vraiment laissé couler son sang divin en guise de pardon à son...

— Ne finis pas cette phrase ! éclata Felna, surveillant au passage que les autres aides restent discrètes. Les mots ne se lancent pas en l’air n’importe comment, Mina ! Ils tendent à réaliser les choses, enfin, ne le sais-tu pas ? Ce qui relève des États généraux doit rester aux États généraux. Ce que Messagère diffuse par delà les ponts c’est l’existence des aires sans-castes. Le reste, reprit-elle avec dédain en lui intimant de reprendre son ouvrage. Le reste, Mina, n’est que le fait d’Ironie voulant troubler le bon peuple.

— Bien m’Aers, s’inclina Mina, en reprenant son nouage, secondée par les aides mortifiées.

— De toute façon, parler de ces sans-castes me donne la migraine, fit Felna au bout d’un moment, afin de dissiper le malaise palpable. Et penser à ces pauvres adolescents enlevés par d’obscurs templiers dissidents, puis égarés dans ces aires déchues me glace le sang. Quelle misère... Parlons d’autre chose, je t’en prie.

 Mina ne reprit pas directement, elle œuvrait dans son dos sur le nœud qui devait fixer l’ensemble, celui qui mettraient le plus de Temps à être dénoué. Après un long silence, elle reprit d’une voix factuelle.

— Les prêtres se mobilisent pour l’imploration systématique de chaque dieu et demandent au peuple d’en faire autant.

— Et l’objet de leurs réifiantes ?

 Nouvelle pause avant de répondre.

— Que le sim… le simulacre ? m’Aers ? interrogea Mina, incertaine.

— C’est cela, les représentants sous Terre des divins. Continue.

— … Que le simulacre du Vide, l’homme-inversé, vienne se présenter au temple de Terre pour parlementer, afin que l’humanité puisse apprendre les raisons de sa colère.

— Ce qui est en contradiction flagrante avec la mise en marche de cette guerre… Mais passons.

— La… Guerre, m’Aers ? Qu’est-ce donc ?

— Rien, Mina, ce n’est qu’un affreux vestige du passé, récemment remonté du Ciel, et qui y retournera bien assez vite, crois-moi. Autre chose ?

— Les pontiers dissidents ont été condamnés au Ciel, continua Mina, peinant visiblement à faire deux choses en même temps.

— L’instabilité dévore notre monde, c’est affolant ! Mais pour une fois, les forces ont bien œuvré, loués soient les dieux. Qui a-t-il ?

— Rien m’Aers, reprit l’aide, après une hésitation. Enfin… Les vôtres parlent de choses étranges, qui me font un peu peur, je l’avoue.

— Ne te laisse pas trop vite impressionner par leurs dires, les Aers aiment à gonfler le propos pour se rendre intéressants.

— Cela se dit en huis clos, à ton feutré, m’Aers. Ceci provient des aides, pas des ponts. C’est d’autant plus troublant. On raconte que des Artes, alliés à ces dissidents, avaient trouvé un moyen de fabriquer des armes impies et qu’ils comptaient s’en servir. Mais ce n’est pas le pire… On dit qu’un homme étrange les aurait livrés aux troupes intérieures, avant de disparaître au Vide. Et que cet homme serait… le réalien Fard Egan Aers, revenu d’entre les morts.

 Felna, après avoir écouté toute l’histoire, les yeux écarquillés, éclata brusquement de rire, rendant la tâche de ses habilleuses encore plus ardue.

— Et puis quoi encore ? gloussa-t-elle. Quand je te dis que tout le monde devient pris-d’Ironie, Mina, tu veux bien me croire, à présent ? A-t-on déjà entendu pareilles sornettes ? Allons, passons à autre chose, veux-tu ?

— Excusez-moi, m’Aers, mais je n’ai plus que les potins habituels à proposer, rien d’autre.

 Mina baissa la tête. Elle n’était pas comme d’habitude, c’était certain. Felna devait en avoir le cœur net.

— Tu es d’ordinaire bien mieux informée, ma chère. Je me souviens d’une Mina qui était capable de tout me raconter par le menu, une véritable fille de Messagère.

— Vous me flattez, m’Aers, esquiva Mina, mais Felna ne comptait pas la lâcher.

— Je ne te flatte guère : tu l’étais. Le sillage du Temps semble te faire perdre tes moyens, ma bonne Mina. Ton incarna vagabonde, part à la dérive. Cela se voit ! Tes préoccupations ne sont plus les mêmes. Ne me dis pas le contraire ! Dis-moi plutôt : pourquoi ?

— Sauf votre respect, je ne comprends guère, m’Aers. Il me semble vous avoir fait un récit détaillé et je ne vois pas ce qui, dans mon comportement, vous laisse penser cela.

 Felna la jaugea avec insistance, cherchant à déceler les nuances dans son expression. Mina était suffisamment affairée à diriger les autres Inter pour feindre de ne pas s’apercevoir de l’inspection de sa maîtresse. La nouée progressait, de croisée de tissu en croisée de tissu.

— Quels sont les potins du jour, alors ? abandonna Felna face à tant d’impénétrabilité.

 Mina esquissa un sourire.

— Loris Sebek Aers aurait fait les yeux tendres à Iriane Dilnie Aers…

 Felna écarquilla les yeux.

— Non ! s’exclama-t-elle en voulant poser une main sur sa bouche, geste que l’une de ses habilleuses s’empressa d’interrompre. Comment ose-t-il ? Il n’est…

— Oui, m’Aers, parfaitement, s’empressa de reprendre Mina. Il n’est marié que depuis quelques lunes seulement ! Et je le sais de source sûre. C’est Icloa qui m’en a parlé !

— L’Inter de sa mère ! s’étouffa presque Felna, alors qu’on lui resserrait à nouveau le ventre. Que va-t-elle faire ? Tout dire à sa maîtresse ?

— Si elle le fait, cela placerait Fiane Dilnie Aers dans une drôle de posture, sachant qu’elle avait au départ insisté pour que sa fille soit justement fiancée à Loris Sebek Aers et qu’elle a vu le parti lui filer sous le nez parce qu’il convoitait Mirre Davon Aers. À peine marié, il semblerait qu’il regrette et revienne déjà à ses premiers amours. Imaginez la colère de Fiane Dilnie Aers si elle l’apprenait. Icloa n’en dira rien, je pense, elle ne veut pas prendre le risque que son incarna défaille sous Attraction.

— Ce fils-d’Art est un béni d’Attraction, Mina, je le dis depuis longtemps ! Il tentait déjà des approches avec moi avant mon union. À quoi ai-je échappé ? Soupira Felna avant de plonger dans le silence — ses derniers mots en attirant d’autres comme la fleur attire l’abeille : et à quoi n’ai-je pas échappé ?

 L’image d’Idas, suant, puant sur elle lui revint, accompagnée par un Vent de dégout. Il était au moins question d’amour entre le beau Loris et ces dames, la passion était même l’enjeu principal de toutes ces aventures dont Mina et elle se gargarisaient sans cesse. Il n’y avait rien de tout ça dans sa vie, aucun amour. Aucune passion. Son mariage avec Idas n’était qu’un délire d’orgène. Ce qu’on visait avec leur union n’était qu’affaire de sang. Les sang-guidants se frottaient déjà les mains en traçant leurs généalogies fantasques : la petite-fille d’un réalien, croisée avec le fils d’un autre ; des ascendances communes, mais officieuses, avec une Acastale en devenir. Quel prestige !

 Sa vie lui échappait…

— Mina, parle-moi d’autre chose, veux-tu ? l’implora Felna, tout en se rembrunissant. Ces mesquines tromperies me lassent. Je suis femme mariée et ne souhaite plus m’intéresser à ces sornettes.

— Mais m’Aers, c’est vous qui…

— Pardon ? C’est moi qui quoi ? Fais disparaître immédiatement ce ton de ta voix ! Je ne suis pas de ces Aers qui laissent leur compagnie les dresser comme un Vox dresse un singe !

 Elle trépignait sous les gestes des Inter, elle avait besoin d’air !

— Quand est-ce qu’enfin cette insupportable nouée sera-t-elle donc tressée ? J’étouffe !

— Encore un instant, m’Aers, fit Mina en une complainte. S’il vous plaît ne vous débattez pas, sinon il nous faudra tout recommencer.

 Enfermée, Felna était enfermée et on l’enfermait plus encore ! Elle bouillonnait, mais fit l’effort, comme toujours, de garder contenance. Il ne fallait pas leur montrer, à ces Inter, qu’elle se sentait devenir folle dans cette Cité, ces appartements, ce mariage, cette famille, toutes ces conditions ! Et qu’elle rêvait parfois, comme son père, de partir à l’aventure plutôt que de perpétuer des lignées de m’as-tu-vu…

Nul espoir

 Le tressage se poursuivit en silence. Cette journée commençait mal et Felna sentait que ça n’allait pas aller en s’améliorant. Elle maudissait le Temps de rendre l’apprêt si lent, et se demandait toujours ce que l’Acastale lui voulait, sinon la réprimander pour ses paroles lors des États généraux. Felna n’aspirait qu’à rester sous ses couvertures et souffrir des affres de ce monde en silence, accompagnée de quelques bolées de vin doux. Elle était lasse de ces histoires, tout lui était pénible. Même ses habituels petits plaisirs semblaient avoir pris des teintes mornes.

— Tout va bien, m’Aers ?

— Non, claqua Felna, avant de retourner à son silence.

 Même Mina, sa fidèle amie, l’insupportait avec ses airs et ses mystères. Et puis ses joues ! ses maudites joues rouges. La seule idée que sa compagne de chaque jour puisse jouir ainsi de l’existence, alors que Felna n’en sentait que les contraintes, l’emplissait d’un sentiment d’injustice qui lui donnait envie de claquer ces mêmes joues jusqu’à les rendre violacées. Mais : contenance, Felna, contenance, il ne fallait pas oublier qu’une vie de haute Aers était nécessairement pleine de contraintes. Seul le bas peuple avait l’occasion de vivre des bas plaisirs. Qu’elles soient amies et qu’elles aient grandi ensemble ne changeait rien aux faits de naissance. Qu’elle profite seulement… Les enjeux n’étaient de toute façon que de maigres proportions. Felna avait des devoirs, des responsabilités. Elle devait offrir succession à sa lignée — Mina n’avait pas à se soucier de cela puisqu’elle n’avait qu’à la servir —, aussi se tailler une place à la cour, pour tenter d’améliorer ce monde — tandis que Mina n’avait aucune bataille à mener, à part nouer ses robes et trouver de quoi converser.

Felna laissa son regard se perdre dans les spirales de sa nouée. Oui, au fond, cette rencontre, même si elle ne consistait qu’à une réprimande, pouvait devenir une occasion de briller. De se tailler une place à la cour.

— Oui, c’est cela, murmura-t-elle, le regard perdu dans les méandres des tissus.

— M’Aers ?

— Silence, je réfléchis !

 Une idée lui apparaissait. C’était une de ses pensées qui ne vivait pas dans la conscience, mais qui courrait, enterraine, se nourrissant et grossissant cachée, puis émergeait un jour, mature, bas du sol et se montrait là, dans sa vérité nue, comme si elle avait toujours été présente, alors qu’elle se laissait à peine découvrir.

 L’idée était simple, mais son évidence n’avait pourtant jamais effleuré son incarna. Ce qu’elle voulait, au fond : c’était devenir réalienne.

 L’évidence même. Ce qu’elle attendait. Être réalienne.

 Elle se mit à sourire, emplie d’une joie nouvelle. Une joie solide. Un espoir. Pourquoi l’idée ne s’était-elle jamais présentée ? Était-ce le programme de sa mère qui l’avait aveuglée ? Il se présentait, simple, schématique, et susplanté depuis bien longtemps dans son être. Elle devait épouser un futur réalien et lui offrir une descendance. Ainsi de génération en génération de proximité acastale, les chances seraient démultipliées que le sang Van soit mêlé au sang Terra. Car Milia n’avait pas compté que sur Felna, mais aussi sur Gaulis, qui devait devenir l’amant de l’Héritière. Heureusement, Gaulis avait réchappé à ces manigances, Attraction soit louée. Finalement, il n’avait pas assez vécu pour regretter sa vie et en arriver à maudire leur mère, comme elle.

 Ce qui obsédait leur mère, c’était l’Acastale. Felna le savait depuis longtemps, elle et son frère n’étaient que des outils d’ascension. Pourquoi était-ce si important ? Felna soupçonnait parfois que d’autres affaires se cachaient en dessous de ces ambitions. Comme s’il était question de justice et de réparation. Mais tout cela demeurait confus, elle n’avait aucun élément concret pour l’affirmer. Hormis ce qui sautait aux yeux de tous — comment pouvait-on ne pas le voir ? — sa mère voulait prendre une place de réalienne.

 Elle serait parfaite c’est certain. Elle se faisait tellement passer pour l’aimée de tous qu’à la fin cela était devenu réalité. Chaque fois qu’elle apparaissait, Temps s’arrêtait et on ne voyait plus qu’elle. Chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, tous se dressaient pour saisir ce qu’elle allait dire, ou simplement écouter la mélodie de sa voix.

 À côté d’elle, Felna avait l’impression d’avoir toujours évoqué l’ombre. L’enfant qui aurait toujours du mal à rivaliser avec la splendeur de sa mère, celle qui devrait déployer mille trésors de charme et d’intelligence pour prétendre exister à la cour, là où la légendaire Milia Van obtenait tout d’un battement de cil. Et les filles étaient toujours comparées à leur mère…

 Mais voilà que s’imposait une idée qui changeait tout. Devenir réalienne.

 Cela ouvrait tant de perspectives inédites ! elle pourrait à la fois échapper aux dessins de sa mère et au destin de femme-ventre d’Idas. Elle le savait, sa tutrice le lui avait déjà assez répété — et peut-être était-ce déjà un message qui lui était adressé et qu’elle n’avait jamais saisi — les réaliennes n’avaient pas à enfanter, du moins pas durant leur fonction. Elles étaient exemptées par l’Acastale et les orgènes du devoir sacré de procréer pour assurer la perpétuation de l’humanité.

 Leurs époux étaient d’ailleurs souvent remariés, que ce soit à des veuves ou à de jeunes Aers récalcitrantes, pour ne pas perdre ainsi de semence noble et priver la Cité de nouveaux enfants Aers.

 Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plutôt ? — Pourquoi n’avait-elle pas osé y penser plus tôt ? — cela offrait une incroyable opportunité de sortie quant à son morne destin, cela réenchantait soudain le monde ! jusqu’à lui redonner formes et couleurs !

Elle, Felna Van Aers, réalienne.

 C’était possible, c’était faisable ! Et même si ce n’était pas envisageable sous cette Acastale, cela pourrait advenir avec sa fille ! Soudain l’insistance de sa mère à lui faire se rapprocher de la princesse prenait un autre sens, plus intéressant, plus profitable. Si elle lui prouvait sa compétence, si elle faisait montre de sens juste et critique à la cour comme aux États généraux, alors elle serait une parfaite candidate pour la fonction. Elle était la petite fille d’Eléas Sin après tout, l’un des plus grands réaliens que Terre ait porté !

 Felna s’arracha à ses servantes. La nouée, Felna le décidait, venait d’être achevée. Il ne restait de toute façon que quelques finitions qui relevaient plus du chipotage que du perfectionnisme.

— M’Aers, l’interpella Mina, en la poursuivant pour réduire quelques derniers plis. Ne souhaitez-vous pas que je vous accompagne jusqu’au palais ?

— Nul besoin ! ma bonne Mina ! lui lança Felna en quittant précipitamment ses appartements. Je suis d’humeur à prendre le Vent seule jusqu’à la salle du trône, merci !

 Finalement, cette journée n’allait pas être si morne que cela.

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