Ancrage
Damneras-tu son voltige quand la grive, ivre par mégarde, vire hagarde
Dans cette mansarde où le givre la placarde telle une pancarte blafarde
Puis se fige, prodige, contre la rambarde-phare de tes mises en garde?
Vertige! Ca barde: mon archet châtre ta charte; à la tâcher, il se hasarde!
La grêle déferle sur l’Atemporel , martèle l’Intemporelle, flagelle tout rebelle;
L’Occasionnel et le Perpétuel se querellent sous ta passerelle, Ô Irrationnel!
Pourtant, je le vois: Blanc Merle, frêle, lime ses vers dissidents, les emperle.
Zèle? Le cheptel scelle les ailes de pucelles sans cervelle: mon front en perle!
Sur tes cendres, Ô Calandre, un gendre engendre la Misandre - Scolopendre,
Le râté taira l’esclandre, le raflé le flaira et scande : “ Même le vent se dit art!”,
Céphée réprimande Cétus mais appréhende la propagande à s’y méprendre...
Sais-tu? C'est fait! Méduse ruse, ses fées pétrifient “ C": hais- tu Muse, Regard?
Suspendue dans l’effroi d’elle-même aux portes de l’abîme , dieu qu’elle m’aime!
Devenue proie étoilée, Cassiopée enfin dévoilée, blasphème en rimes son totem,
Une voix lactée s’arrime ainsi à mes pensées pour me susurrer: “Vois, l’acte est!”
Ce soir, face au miroir, je feuillette mon grimoire: te savoir ancre déjà ma vérité…
“Ancrage”
© J-H&Co, 08.11.2017
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