Soirée festive

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Ce soir, Esther fêtera ses trente ans ! Elle a décidé d'aller boire un verre avec des copines et de rentrer au petit matin. Trente ans ! Ce n'est pas rien, il faut marquer le coup. Pour l'occasion, elles ont choisi le Cuba'r, dans le centre-ville. Il est encore tôt quand les quatres amies arrivent au troquet, elles peuvent donc choisir les meilleures places. Les fauteuils près de la piste de danse sont suffisamment proche du bar pour faire signe à la barmaid de remplir leurs verres et pour permettent une vue imprenable sur les futurs danseurs !

Après avoir commandé une bouteille de rhum pour préparer du "Ti punch", les filles reprennent leur discussion commencée une heure plus tôt : la défaite de la Belgique face à la France en demi-finale de la Coupe du monde. Ce sujet semble intarrisable entre Magali, d'origine française, et Mona. La première estime que la gardienne des Red Flames, Diede Lemey, aurait dû recevoir un carton rouge pour son tacle sur Eugénie Le Sommer, l'attaquante des Bleues. La seconde prétend que la France n'aurait pas dû gagner car la moitié des joueuses se jettaient au sol tous les cinq mètres. Une pâle imitation de Le Azzurre, l'équipe d'Italie. Esther ne comprend pas comment elles peuvent parler encore une fois de ce match, datant d'il y a un an ! Alors que Lauranne, pour essayer de mettre tout le monde d'accord, tente de dévier la conversation sur les Belgium Cats, l'équipe de Basket-ball, l'attention d'Esther est attirée par la piste de danse.

La jeune trentenaire ne s'était pas rendu compte que le dancefloor avait commencé a acceuillir du monde. Au milieu d'un groupe de jeune homme, elle repère un joli petit cul se dandinant au son latinos de "Subeme La Radio" d'Enrique Iglesias. Après avoir bu cul-sec son verre, Esther prévient sa bande de la cible en vue et se dirige vers la piste. En se rapprochant, elle se dit que le bellâtre n'est pas venu uniquement pour danser avec ses copains ! Il est clairement habillé pour attirer l'oeil, petit cochon. Son jeans slim moule parfaitement son postérieur, tout à fait délicieux. Il porte également une chemise blanche dont les deux derniers boutons sont ouvert. Esther est sûr qu'il est assez transparent pour laisser apparaitre ses tétons pointant de manière tout à fait insolente.

D'autres jeunes femmes semblent également avoir repéré ce danseur qui se déhanche comme si personne d'autre n'existait sur cette piste. En arrivant à sa hauteur, la chanson a pris fin et est remplacée par le rythme plus lent de Santana, "Maria Maria". Esther en profite pour se placer derrière le jeune homme, les mains sur ses hanches, et entame un "collé-serré". Lorsqu'elle l'embrasse dans le cou, il agrippe ses mains pour qu'elle caresse son ventre et jette un peu plus ses fesses en arrière pour se coller à elle. Elle lui impose une légère pirouette pour qu'ils se retrouvent de face. Son sourire en coin inspire Esther qui décide de s'emparer immédiatement de ses lèvres. Leur baisé se termine aux derniers sons de guitare de Santana. Comme dans une chorégraphie bien réglée, les copains du jeune homme se rapprochent pour l'attirer dans leur cercle, laissant Esther regagner son siège.

- Et ben, lui dis Magali, tu n'as pas perdu de temps !

- Tu sais comment je suis..., répondit Esther qui fixait toujours la piste.

Au milieu de la piste, l'éphèbe se déhanche toujours sur les musiques latino qui s'enchainent. Il se trouve maintenant dans les bras d'une brune quelconque. Esther voit bien que ses regards et son sourire lui sont entièrement destinés. Après quelques minutes supplémentaires, les garçons retournent à leur table, non sans lancer un dernier coup d'oeil à Esther qui apprécie énormément ce petit jeu. Elle tire parti d'un tour au toilette pour repérer le petit groupe dans l'idée de leur envoyer un pichet de sangria via la barmaid. Elle en profite pour regarder son smartphone. Un peu avant minuit, elle avait reçu un sms de son ex lui souhaitant un bon anniversaire.

En revenant à table, Esther se rend compte que son groupe est sur le départ pour tester un autre bar un peu plus loin. Impossible de lutter contre l'avis général, même si c'est sa fête ! Il y a maintenant un monde incensé dans les différents bars du Carré. Trouver une place assise sera difficile. Les filles prennent donc leur mal en patience en buvant des bières debout dans la rue. Les musiques se mélangent, les conversations sont difficiles, les corps se frôlent dans ces ruelles, mais Esther se sent électrisée par cette ambiance. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'était plus sortie ici, probablement depuis la naissance du petit, voire même la fin de ses études !?

Moins de deux bières plus tard, les filles profitent du départ d'un groupe pour sécuriser quatres places assises en terasse. Alors qu'elle était en pleine discussion avec Mona sur l'indexation des salaires qui n'aurait sûrement pas lieue cette année, Esther sent une main glisser dans son dos.

- Merci pour la sangria de tout à l'heure, lui dit-on à l'oreille. En se retournant, elle reconnait "jeans-slim" du Cuba'r.

- Mais de rien. Je peux t'offrir autre chose ?

- Ho non, je n'oserai pas et puis... il n'y a plus de place.

- C'est rien ça. Allez, viens sur mes genoux.

En joignant le geste à la parole, Esther l'attire à elle et l'assied en travers de ses genoux. Le jeune homme proteste pour la forme, mais glousse en même temps.

- Qu'est ce que vous voulez boire les garçons ? Mona se fera un plaisir d'aller vous chercher quelque chose.

- Et pourquoi moi ? essaie de protester Mona.

- Si, si Mona. Ces damoiseaux ont soif et je suis en trop bonne compagnie que pour me lever, dit Esther en fourrant son nez dans le cou du jeune homme qui s'esclaffe de plus belle.

- On prendra un pichet de blanc-orange. Merci Mona ! dire les quatres amis en coeur.

En attendant le retour des boissons, Esther fait connaissance avec Gabriel, toujours assis sur ses genoux. La petite troupe a l'habitude de sortir dans le centre-ville car ils préfèrent l'ambiance des bars aux discothèques. La jeune femme fait les présentations de ses quatres amies et remarque que ça à l'air de bien coller entre Magali et Juan, qui est déjà installé à califourchon sur elle, leurs langues entre-melées. Elle pouvait bien parler de la rapidité d'Esther ! Au moment où elle explique qu'elles sont venues fêter ses trente ans, Gabriel se redresse et entame un sonore "Bon anniversaire" qui fait se retourner la moitié des gens de la rue.

- Qu'est-ce que je pourrais t'offrir comme cadeau ? dit-il en venant s'assoir de nouveau sur elle.

- Que tu embrasse ton pote là-bas, dit Esther en désignant son ami.

- Hooo noooon, c'est mon coloc ! dit Gabriel avec un petit sourire en coin.

- Allez. Je suis sûr qu'il en meure d'envie. Et puis... Tu m'as demandé ce que je voulais !

Au plus grand plaisir des filles, les deux amis s'exécutent, d'abord timidement, puis plus langoureusement. Après ce long baisé, ils se murmurent des choses à l'oreille et se regardent avec un petit air complice. Gabriel fait signe à Esther de venir les retrouver et lui propose de terminer la soirée chez eux. Juste tous les trois. La fêtée n'en revient pas. Elle présentait bien qu'il n'avait pas froid aux yeux mais ne s'attendait pas à ce qu'on lui propose un treesom comme ça.

***

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