Femme de papier
Derrière chaque lettre de ton histoire,
Je pouvais percevoir ta lueur, ta saveur.
Admirant ainsi ta beauté, cette splendeur du soir.
Je m’infiltrais goulument dans toutes les fentes de ton récit,
Tel un voyeur observant tes gestes enchanteurs ;
Au travers de ce trou de serrure, tes interdits.
Je t’imaginais d’une telle adresse, raffinement,
Que ma curiosité s’attisait vers toi, femme de papier.
Tu me guidais alors vers des mots érotiques, passionnant,
Pour m’enchanter, me faire voyager.
Les verbes d’harmonieux mouvements, remplis de verves,
Te dépeignaient de grâce et d’exquise beauté.
Et des arômes orgasmiques flottaient, de mille feux, c’est la fièvre !
Elles pénétraient en des mondes déjà composés d’encre noire exaltée.
Que pour le plaisir de tes touchers, ces caresses pour mon esprit,
Des textures intenses de sensations et de jeux de mots,
Ils défilent en moi pour te lire et pour mes délires nourris.
Cette scène sur laquelle tu dansais, j’y voyais ton visage,
Cela possédait mes pensées entre multiples visualisations ;
Colorées, peintes de leurs émois, je vibrais en tournant tes pages.
Derrière chaque lettre de ton récit,
Je pouvais percevoir ta lueur, ta saveur.
Admirant ainsi ta beauté,
J’étais conquis.
Voyages poétiques.
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