Je regarde pour la millième fois mon gsm, deux minutes se sont écoulées depuis la dernière fois que j’ai regardé.

Je bâille discrètement derrière l’écran de mon ordi, le cours passe tellement lentement...

Mes yeux se ferment une seconde, mais un coup de coude dans les côtes me réveille en sursaut, je lance un regard noir à ma voisine qui me répond d’un sourire avant de replonger dans ses notes. Je tente de l’imiter, mais la voix de conteur de notre professeur recommence à m’endormir. Mon esprit se met à vagabonder et mes yeux à lentement se fermer. J’ai envie de dormir, mais je me ressaisis, je n’ai pas envie de me reprendre un coup de coude!

Je clique sur google chrome et fais un petit tour sur Facebook, rien de nouveau... Ah si, ma sœur a encore posté une photo de son chat... J’adore les chats, mais ce chat et moi ne nous supportons pas ! La dernière fois, cette patate a fait ses griffes sur mon syllabus, une autre fois, il a fait son petit besoin dans mon cartable. Ce n’est pas si grave d’accord...

Au début, j’ai fait des efforts, je lui donnais des bonbons, je le gratouillais... Mais depuis que ce monstre à pattes de velours a baptisé mon premier ordinateur portable, c’est la guerre entre nous!

Je ferme Facebook et je vais faire un tour dans mes mails, j’efface quelques pubs puis je retourne à mon ennui.

Je fixe le bouleau qui se balance doucement avec le vent dehors, il fait bon pour un mois d’octobre.

J’observe les quelques oiseaux qui passent. Au bout d’un moment mes yeux se perdent dans le vide, je pense un peu à tout et à rien, un moment mes pensées s’arrêtent sur le bradbury. J’y repense, je n’ai encore rien écrit cette semaine! Je réfléchis, sur quoi écrire cette semaine?

Je n’ai pas vraiment d’inspiration, je me demande si je vais écrire une nouvelle fantastique. Je commence à créer des petits scenario dans ma tête, mais aucun ne me satisfait.

Je me dis tant pis et je vais faire un petit tour sur scribay, pas de nouvelles notifications, ni de messages, alors je vais voir les nouveaux défis en espérant trouver un peu d’inspiration.

Je tombe sur le 3/52 bradbury version poésie, J’ai déjà fait le 1 et le 2 alors, je clique directement dessus, les mots de cette semaine : projet et téléphone... Pas très inspirants, la semaine dernière les mots m’ont directement inspiré pourtant. Enfin j’admets que le poème que j’ai écrit était assez noir, autant en faire un joyeux cette fois-ci...

Je me tourne à nouveau vers la fenêtre et regarde à nouveau le grand bouleau, qu'est-ce que je voudrais, là, maintenant?

Que le cours s’arrête, mais je ne peux pas écrire un poème là dessus, ça ne donnerait sûrement rien.

Oh toi professeur,

à la voix de conteur

Fais cesser ma douleur!

Arrête ton cours sur l’heure!

Pas trop mal... Ah zut, je n’ai pas pu caser projet et téléphone...

Je rêve que tu deviennes aphone,

Je rêve aussi de dormir,

Mais ça, je n’ose pas le dire

Autant jouer sur mon téléphone

Bon téléphone est mis, je fais chauffer mon cerveau pour projet...

Je rêvasse sur mes projets de samedi,

Ne rien faire et dimanche aussi.

Mais pour ça, je dois attendre la fin de cette galère

Pour ranger mes affaires.

Voilà! Je relis ce que je viens d’écrire. Ce n’est pas super pour un poème, je pourrais faire mieux, enfin j’espère. Je me casse la tête quelques minutes, mais rien, pas d’inspiration. Je me demande, de quoi ai-je envie ?

Et la une idée me vient ! Je commence mon brouillon. Je mets vite toutes mes idées sur papier avant de les oublier et ensuite commence le plus gros du travail.

Après une demi-heure d’intenses efforts cérébraux, je finis enfin par écrire un poème que j’espère suffisamment bien. Je le retape tranquillement sur mon ordi, et ensuite me mets à la recherche d’une image pour la couverture.

Je tombe sur l’image parfaite dès ma première recherche ! Mais, mais... il y a une des barres blanches anti-copyright.

Bon tant pis, je continue les recherches et je finis enfin par tomber sur une image qui me convient. Je la télécharge, la modifie un peu et enfin, je la mets en couverture.

Ça va elle ne donne pas trop mal.

Je suis sur le point de cliquer sur publier quand j’entends " j’ai fini pour aujourd’hui vous pouvez partir" je bondis de ma chaise, clique en vitesse sur publier et m’empresse de sortir avant qu’il ne change d’avis.