Chapitre 45

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Layla

Je me retrouve vite sur les genoux d'Alexis. Nous nous sommes assis dans le canapé, pour profiter de cette atmosphère de Noël qu'il a si bien su créer. Mon regard se porte vers le sapin dont les boules rouges scintillent, renvoyant les éclats du feu qui brûle dans la cheminée. Il fait bon, je suis bien, blottie contre Alexis. La voix, belle, chaude et grave de Ferrat nous accompagne.

Oui, la montagne est belle... Et elle l'a été pour moi, aujourd'hui, en ce 24 décembre. C'est mon cadeau, mon plus beau cadeau depuis des années me semble-t-il. Le volcan sous la neige, une belle randonnée par une journée froide et ensoleillée. Ma maison accueillante, colorée, décorée. Et Alexis. L'homme que j'aime et qui m'aime.

A cet instant, alors que la première chanson s'achève, j'ai l'impression de tenir entre mes mains un diamant précieux. Quelque chose qui n'a pas de prix, mais qui est essentiel. Ce qui me fait vivre, ce qui emplit ma vie.

L'amour.

**

Je savoure notre câlin, le temps de la deuxième chanson, "Odeur des myrtils". Puis je laisse ma main s'aventurer dans l'échancrure de la chemise d'Alexis, faisant sauter le premier bouton. Il sourit, dépose un petit baiser sur le bout de mon nez. Dans mon dos, l'étreinte de ses mains se resserre un instant, avant que l'une d'entre elles ne remonte jusqu'à ma nuque et que ses doigts ne se glissent dans mes cheveux.

Ses paillettes dorées brillent d'un feu aussi intense et doux que celui de la cheminée et pour un peu, elles seraient plus éclatantes que les rayons du soleil sur la neige, ce matin.

- Alexis...

- Hum ?

- Tu sais que ton regard est en harmonie avec l'automne, ici. On dirait la même couleur que lorsqu'un rayon de soleil traverse les feuilles des châtaigniers.

- Ah oui ? C'est amusant. Tu veux me dire, alors, que c'est une raison supplémentaire pour vivre à Antraigues ?

- N'en serait-ce pas une bonne ?

Il rit, puis m'embrasse tendrement.

- Par contre, moi, je n'ai pas trouvé encore quel mariage peut se faire pour ton regard, dit-il avec sérieux. Pourtant, les beaux verts de printemps peuvent s'y accorder. Ou certains reflets dans la rivière. Mais je n'ai pas encore trouvé l'exacte harmonie.

- Alors, il va te falloir chercher encore...

- J'en ai bien l'intention.

Durant tout notre petit échange, j'ai continué à caresser sa peau, là où je pouvais l'atteindre. Mais ce n'est déjà plus suffisant et je défais un deuxième bouton. Un vif éclat s'allume un instant dans son regard, il me rapproche de lui et m'embrasse cette fois bien plus longuement et profondément.

Sans rompre notre baiser, sa main abandonne ma nuque pour chercher la fermeture éclair de ma robe, et la laisser glisser lentement tout le long de mon dos. Je me retrouve vite à demi-nue. Il cherche à rompre notre baiser, mais je le prolonge encore alors que ses doigts effleurent les dentelles de mon soutien-gorge. Ce soir, c'est Noël et j'ai choisi de porter, pour la première fois pour lui, une guêpière. Je devine sa surprise, car ce n'est pas un simple soutien-gorge que je porte et ses doigts continuent à descendre sur mon ventre, puis mon dos, sans trouver ma peau, mais sans cesser de caresser de jolies fleurs.

Je le laisse enfin s'écarter et il me parcourt des yeux. Je vois nettement son regard s'assombrir, son souffle se raccourcir, le sang battre plus vite aux veines de son cou.

- Layla... Tu es magnifique, me dit-il dans un souffle. C'est...

J'abandonne un instant ses genoux, ma robe glisse lentement jusqu'à mes pieds pour lui dévoiler tout mon ensemble. Ses mains frôlent mes cuisses, s'arrêtent sur les jolis noeuds du porte-jarretelle, avant de remonter et de dessiner les entrelacs de dentelles qui couvrent mon ventre, ma taille, ma poitrine.

- Je... Layla... Je suis incapable de te résister...

J'éclate de rire et lui aussi, malgré son émotion.

- J'espère bien que tu ne résisteras pas, dis-je en reprenant place sur ses genoux.

Et j'entreprends sans tarder de lui retirer sa chemise, puis de dénouer sa ceinture. J'ai faim. De lui.

Et je veux qu'il me dévore.

Alexis

C'est mon premier Noël de "non-célibataire". Mon premier Noël avec Layla. Et c'est une vraie fête. Je ne parle même pas de la journée, du repas délicieux, des petits cadeaux. Mon plus beau cadeau, c'est elle. Son sourire qui me réchauffe. Son regard d'un bleu si profond dans lequel je me noie encore et encore avec délice. Ses cheveux, si doux entre mes doigts qui y passent et repassent.

C'est sa peau que mes lèvres parcourent sans jamais s'en rassasier. Et ces dentelles, d'un joli rose tendre, tellement en harmonie avec la robe qu'elle a portée ce soir et qui, maintenant, est étalée sur le tapis, joli pétale abandonné. Mais qui ne tarde pas à être rejointe par tous ses dessous.

Elle ne quitte plus mes genoux, ses mains me parcourent, ses lèvres m'embrassent, réveillant mon corps, me donnant encore plus envie d'elle. Avec assurance et volonté, elle fait glisser mon pantalon et mon boxer, et nous nous retrouvons nus, dans la lumière douce de ce soir de Noël. Le feu éclaire sa peau de chauds reflets. Ses seins se dessinent, pointes tendues, comme deux fruits mûrs et délicieux que je savoure sans fin.

Ses mains sont partout sur moi, ongles glissant dans mon dos, sur mes épaules, paumes caressant mon torse, mon sexe, mes cuisses. Ses lèvres courent sur ma bouche, se dérobant aux baisers que je veux leur donner, pour parcourir ma gorge, titiller mes mamelons. Je suis le premier à gémir, quand bien même je m'emploie à la faire succomber. Et je m'abandonne totalement à elle quand elle se laisse glisser entre mes jambes et me donne la plus douce des caresses, le plus tendre des baisers.

Elle m'offre une vision des plus érotiques, cambrée, agenouillée entre mes jambes, ses cheveux flottant de ses épaules et à ses reins, la pointe de ses mèches effleurant l'arrondi de ses fesses comme une vague mourant sur le sable.

Je ferme les yeux, laisse ma nuque reposer sur le dossier du canapé, et je savoure. Sa tendresse, le désir qui monte en moi, la saveur de chaque baiser, de chaque caresse, jusqu'à l'apogée.

- Layla... soufflé-je d'une voix rauque. Layla...

Je rouvre les yeux, me penche vers elle. Elle est toujours agenouillée entre mes jambes, ses lèvres m'embrassent et me lèchent avec gourmandise. Son regard plonge dans le mien ou est-ce le mien qui plonge dans le sien ? Je vais me noyer, me perdre, dans le plus délicieux des voyages.

Mais je veux le faire avec elle.

- Viens... gémis-je encore. Viens !

Elle se relève, me frôle de ses formes et vient me recouvrir de sa chaleur. La pointe de ses seins qui effleure mon torse et je crois défaillir. J'en referme les yeux de bonheur, de plaisir, à la sentir si chaude contre moi, si accueillante. La plainte qu'elle laisse échapper dans mon cou me mène déjà sur le chemin de l'abandon.

Mais c'est son cri, ce "oui" qui fuse, qui me fait éclater en mille couleurs.

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