Chapitre 25. Alexia, le diner et après !
### Corina ###
J’étais plongée dans mon travail de traductions, Kristos n’avait pas chômé durant ma croisière et maintenant je devais rattraper le retard et mettre les bouchées doubles. De plus les dernières traductions étaient très techniques m’obligeant d’aller sur le site du client pour comprendre le produit avant de songer à traduire les textes.
C’est à ce moment que je reçus une invitation de Marc pour aller au restau en tenue « de soirée » ! moi, en tenue de soirée ? Je lui répondis en disant que je n’avais vraiment pas de temps à perdre pour aller faire du shopping : c’était un jean et un top ! sinon il n’avait qu’à m’inviter au Mac Do !
De plus je n’osais lui avouer que mon compte en banque approchait dangereusement du fond et qu’il ne me resterait pas grand-chose après le paiement du loyer à la fin du mois !
Je devais rentrer mes factures du mois précédent et produire mes traductions. Comme Kristos me payait à lettre lue je n’étais pas inquiète pour mon budget mais il ne fallait quand même pas faire de folies.
Ce qui me rassurait c’est que je devais me rapprocher de la société de Marc pour le dossier russe, j’espérais que cela mettrait un peu de beurre dans les épinards !
Puis je reçus un coup de fil assez étrange d’une femme se disant une grande amie de Marc et Panos qui demandait à me voir ce soir ou demain au plus tard pour régler une affaire de haute importance en rapport à l’invitation à dîner que Marc m’avait envoyée et que j’avais accepté. Me méfiant quand même elle avait ajouté tant de détails que je finis par croire que ce n’était pas un canular et nous convînmes qu’elle pouvait venir ce soir. Je voulais lui donner mon adresse et une explication comment arriver chez moi, mais me répondit que Marc lui avait donné tous les détails et qu’elle savait employer son GPS sur un ton très gentil et même un peu maternel.
Effectivement à l’heure dite je vis arriver deux femmes chargées de robes magnifiques, une se présenta comme Alexia et introduisit Maria comme son assistante.
Elle me présenta sa carte de visite qui était celle d’un magasin au centre d’Athènes dont le fait de regarder la vitrine mettrait mon compte bancaire en émoi. Elle était très gentille pas du tout hautaine et s’exprimait dans un anglais oxfordien qui montrait qu’elle avait fréquenté de grandes écoles.
Elle me demanda gentiment de me déshabiller et vérifia pour la forme mes mesures. Émettant un commentaire que Marc avait bien évalué ma taille tout en me faisant un sourire pétillant. Oui, elle devait bien connaître Marc. Elle me demanda aussi d’enlever mon soutif (pour une fois que j’en portais un !) et émit un sifflement pas du tout oxfordien et un OMG avec un accent cockney ce qui me fit vraiment rire aux éclats, et me fit recouvrir ma poitrine.
– Non ne cachez pas ces splendeurs, les robes que je vais vous présenter ne nécessitent pas cet artifice victorien ! Marc m’a suggéré le vert ou le bleu, mais en vous voyant avec cette belle chevelure qui ne demande aucun arrangement et vos yeux ! Je vous propose d’emblée cette robe verte électrique qui vous ira comme un gant !
Effectivement, je ressemblais à une princesse d’un film de Disney et je rougis en me voyant.
– Non, ma belle dit-elle, ne rougissez pas et ne vous inquiétez pas, cette « loque » est totalement dans les moyens de Marc ! Bien qu’il le cache soigneusement sous ses airs de gentleman-farmer !
– Oui, je suis d’accord avec vous Alexia (je peux vous adresser par votre prénom ?) J’ai compris très récemment qu’il n’avait pas de soucis financiers, mais croyez-moi cela ne change rien à mes sentiments pour lui !
– À la bonne heure ! Corina je vais vous faire une confidence, mais ne lui répétez pas ce que je vais vous dire : il est fou de vous ! Il traversera les océans et les pôles pour vous retrouver ! Je suis heureuse pour vous deux et je vous trouve très belle ! J’ai promis sur l’honneur à Marc que je ne vous mettrai pas dans mon lit !
J’étais fixée, elle était lesbienne, ce qui la rendait encore plus attirante pour moi, mais je ne fis aucun geste, mais je trouvais sa promesse très dommage ! J’aurais aimé me coucher dans ses bras !
Elle me montra quand même les autres robes, qui étaient toutes magnifiques, une robe bleue m’aurait bien plu aussi mais je n’osais pas demander son prix !
Elle repartit avec le reste de sa sélection en me disant en partant :
– Je garde la bleue sous la main car Marc vous invitera encore et je ne devrais pas courir avec toutes les robes, ce sera celle-là, Corina j’ai vu ton regard pour cette chose, elle vous ira très bien aussi. Un dernier conseil, mettez des chaussures confortables n’exagérez pas sur la hauteur des talons, vos jambes sont belles naturellement et ne sont pas visibles sous cette robe.
– Merci Alexia, je suis enchanté de notre rencontre, je suppose qu’on se reverra ?
– Oui, donnez-moi un bisou, Marc m’a promis un tour en bateau avec Panos, je compte sur votre présence !
– Oui, certainement !
Je ne pus m’empêcher de faire une petite danse privée dans mon living après son départ ! Cette robe était ma.gni.fi.que ! Je n’osais pas rêver de son prix. C’était une robe d’une grande maison, je ne résistai pas à consulter sur le site de la marque, où on certifiait que chaque robe était unique et l’ordre de grandeur du prix me laissait muette et presque choquée, je pouvais m’offrir une voiture citadine pour ce prix ! Je rangeais la robe soigneusement ! Mon appartement prit soudain de la valeur de par son contenu !
J’essayais de contacter Marc au téléphone mais je tombais sur sa messagerie, après plusieurs tentatives je lui laissai juste ce message sibyllin « Merci ! » Je voulais ajouter « je t’aime » mais je m’abstins d’en rajouter.
Le soir, j’eus du mal à m’endormir, puis dans mon rêve je me voyais à son bras assister à des réceptions philanthropiques où Marc m’invitait pour pavaner avec moi ! Je me voyais photographiée comme Jackie au bras de Onassis puis ma fatigue eut le dessus et m’endormis heureuse.
Le lendemain je vis sur mon téléphone une réponse à mon message qui me confirmait simplement l’heure à laquelle il viendrait me prendre samedi en ajoutant un smiley « bisou ».
Je reçus un autre message d’origine inconnue, c’était la société de Marc qui me convoqua pour le lundi à 15 heures dans leurs bureaux sans autres détails. L’adresse était au centre-ville dans un immeuble administratif de haut standing, encore un endroit où je devrais être présentable. J’avais un tailleur léger que je mettais pour me rendre chez Kristos, cela conviendra certainement !
Je travaillai comme une malade pour envoyer mes traductions dans les délais et ressortis mes cours de russe pour faire un peu de révisions !
Le samedi soir arrivait beaucoup trop vite, mais je n’avais reçu aucune réaction à mon merci si ce n’est en soirée, un SMS « je serai chez toi à 20 h 30 ». C’est tout ! au moins je savais que je serai prête à temps !
***
À l’heure dite je vis sa belle voiture grise s’engager dans mon entrée carrossable et je descendis sans attendre le coup de sonnette.
À mon arrivée, il sortit de la voiture pour m’ouvrir en grand la portière et m’offrit son bras pour m’aider à monter. Je vis dans ses yeux qu’il était émerveillé et je lui adressai un grand sourire sans parler.
Marc était magnifique dans son costard taillé sur mesure, chemise blanche avec le col ouvert de quelques boutons, la classe !
Il roulait en silence pour s’arrêter à l’entrée de l’Hilton, je savais par ouï-dire qu’il y avait un restaurant sur le toit avec une vue sur l’Acropole. OMG, maintenant je compris l’utilité de la robe ! Avec mon jean troué on m’aurait jeté dehors !
Marc m’aida à descendre de son carrosse et nous fûmes accueillis à l’entrée du restau par le maître d’hôtel qui nous conduisit au mur des célébrités ayant visité le restaurant pour nous montrer les parents de Marc, du commentaire qu’il fit je pouvais déduire que ses parents étaient souvent venus dans l’établissement.
Marc devait connaître la photo, mais je le vis quand même déglutir brièvement avant d’arborer un grand sourire. MG ! Il était le portrait de son père ! et sa maman était une beauté ! J’étais un peu émue, j’aurais bien aimé les connaître !
Le maître d’hôtel nous conduisit à « leur » table et nous servit d’emblée du champagne, je compris par la suite que c’était une bouteille millésimée et la boisson favorite de son père !
Mazette ! Ils devaient venir vraiment très souvent et Marc aussi !
Le repas fut « simple » mais délicieux, si je dis « simple » c’est tout bonnement parce que nous prîmes des plats sans complication.
Comme promis la conversation dévia sur Alexis. Elle était donc une amie très chère de Marc au même titre que Panos. À eux trois ils projetaient un écran de fumée à la presse people qui n’a jamais su les tendances sexuelles des deux complices, Panos et Marc jouant régulièrement les cavaliers de la belle couturière !
C’était grâce à eux deux que Marc avait remonté la pente la pente après son divorce d’Annie. Marc m’avouait « sotto voce » qu’Alexia l’avait « libéré » de ses fantasmes en couchant une seule fois avec lui lors d’une nuit d’exorcisme et de tendresse ! Elle avait prouvé oh combien qu’il pouvait encore avoir une érection et ça, j’avais pu le constater à maintes reprises…
Mon admiration pour cette femme grimpa en conséquence, car Marc aujourd’hui pouvait parler d’Annie sans émotion dans sa voix. Et son acte d’amour ne montrait aucun déséquilibre !
Marc me prévint quand même qu’un photographe avait pris un cliché de nous lorsque nous entrâmes dans l’hôtel, il devait faire le pied de grue là tous les soirs pour capter une image de célébrités en couple ou en relation secrète !
Il s’excusait de me tirer dans l’actualité des magazines à sensation ce qui en soi m’importait peu mais qui me révélait que Marc vivait en quelque sorte sous couverture lorsqu’il était au club. Il me rassura en disant qu’il ne pouvait pas continuer à vivre caché mais qu’il ne me traînerait pas d’un événement à un autre, couverte de bijoux ! Je devais seulement accepter de temps à autre une marque de tendresse sous forme d’un cadeau, comme la belle robe que je portais.
Je voulais l’embrasser, car mon SMS avec « Merci » n’avait pas eu de réaction et je voulais quand même exprimer ma reconnaissance, je lui demandais si je pouvais l’embrasser ici dans le restaurant, ce qui ne lui posa aucun problème, le restaurant étant protégé des photographes. Je lui demandai donc de s’approcher au-dessus de la table et lui fis un baiser discret qui fut quand même remarqué par le maître d’hôtel. Je lui fis un clin d’œil auquel il répondit par un sourire discret.
Le retour se passa sans problème sauf que le photographe était toujours en embuscade à la sortie de l’hôtel, alors pour que la photo soit belle autant y mettre du sien et plutôt que de cacher ma figure derrière ma main ou pire derrière un objet ou une épaule, je présentai mon beau profil en souriant de toutes mes dents ! Au moins ainsi tout le monde me reconnaîtra et je jouis d’avance de toutes les pisseuses jalouses spécialement le trio des naufrageuses qui feraient pipi dans leur culotte !
En partant, Marc me proposa de boire un dernier verre chez lui (oh oui !) mais à ma question s’il me déposait chez moi après, il demanda que je reste chez lui et qu’il m’avait trouvé un T-shirt oublié sur le Zéphyr et qu’il m’avait acheté un short en jean destroy (quel choc ! Après une robe au prix astronomique il m’achète un short au Prisunic ! )
En arrivant à son appart, je n’en pouvais plus et je l’embrassai goulûment et il me demanda que j’enlève ma robe, enfin !
Cela faisait des heures que je mouillais, je vérifiai quand même s’il n’y avait pas de trace sur cette merveille, mais il n’y avait rien ! J’avais à peine déposé délicatement la robe qu’il me prit par les seins, oh oui ! Une semaine sans lui, sans le toucher, sans ses caresses, je n’en pouvais plus !
Je défis son pantalon et le déshabillai complètement, je le tirai par son sexe dans sa chambre et m’empalai sur lui étendu sur son lit. Son organe glissa sans peine dans mon corps et je pus me satisfaire jusqu’à l’orgasme mais Marc n’avait pas joui, je continuai à le chevaucher malgré les vibrations continues dans mon corps, jusqu’à ce qu’enfin ! il prit son pied dans un râle puissant. Moi j’avais hurlé ma jouissance quelques minutes auparavant, mais je n’étais pas satisfaite. Il m’avait laissé presque une semaine sans nouvelles à part un message pour m’inviter, ce n’était pas possible !
Je tambourinai mes poings sur son torse :
– J’en veux encore ! Marc on doit trouver une solution, ne me laisse plus ainsi sans nouvelles, sans tes caresses ! Je m’en fous des robes, je veux être nue dans tes bras !
– Hé bien moussaillon, c’est à ce point ?
– Oui, capitaine, repartons cette nuit je te ferai voir les étoiles sur le pont et je te caresserai jusqu’au matin, juste me sentir dans tes bras.
– OK, Corina demain ce n’est pas possible, j’ai des engagements importants pour préparer la soirée philanthropique pour les enfants handicapés victimes de la route et les orphelins rescapés des accidents routiers ! Les bénévoles que je dois rencontrer profitent de ce dimanche pour préparer l’événement.
– Oui et moi lundi, j’ai rendez-vous pour les contrats russes ! Marc, j’étais si bien en mer, seule avec toi !
– OK, Corina sois patiente, je vais trouver une solution, mais laisse-moi un peu de temps, en attendant je te promets de te téléphoner tous les jours et de te revoir chez moi ou chez toi dans quelques jours !
– D’accord mon doudou, pardonne-moi mais j’ai été un peu perturbée, cette robe, le photographe, Alexia… excuse-moi Marc, tu m’as vraiment manqué ! Tu as raison, on doit s’adapter on n’est pas toujours en mer et solitaires. Garde-moi près de toi cette nuit et merci pour cette belle soirée !
***
### Marc ###
Le matin en me réveillant j’étais toujours prisonnier de Corina ! Cette fois elle n’était pas en étoile de mer, mais ses deux bras encerclaient mon cou et je cherchais comment sortir du lit sans la réveiller !
Nous étions nus et la climatisation tournait encore doucement maintenant la fraîcheur dans la chambre. Je ne vis qu’une solution : lui donner des petits bisous pour la faire émerger juste le temps nécessaire de déplier ses bras ! Mais mes petits bisous eurent l’effet inverse ! ses bras se serrèrent encore plus autour de moi ! Je n’eus qu’une solution qui était de glisser une main sur ses abdos musclés comme pour caresser un chat et là, victoire ! Elle se mit sur le dos ouvrant grand la prise de ses bras pour me permettre de la caresser sur toute la longueur de son corps !
Cette manœuvre eut l’effet pervers de générer mon érection matinale certes mais qui m’empêchait de quitter le lit sans tenter ma chance ! J’étais parvenu à glisser mon mat près de son minou lorsque soudain je la sentis vibrer d’un rire silencieux :
– Bonjour mon capitaine ! Je sens comme un serpent qui attaque ma virginité !
– Bonjour moussaillon, ta virginité, tu l’as perdue en jouant à « touche-pipi » avec tes petits camarades ! N’essaye pas maintenant d’obtenir que je te paye une indemnité en compensation !
– Tu ne vas pas me faire croire que tu étais un garçon sage qui ne soulevait pas les robes des petites filles ?
– Non, je voulais toujours pincer les tétons des femmes mûres qui se penchaient vers moi pour m’embrasser et révélaient ainsi leurs seins dans leurs larges décolletés !
– Oui, ça ne m’étonne pas, tu étais déjà vicieux alors que tu n’avais pas encore d’érection !
– Mais maintenant j’en ai une superbe !
– Halala, viens mon doudou je vais te soigner !
Elle rejeta le drap qui nous couvrit, poussa un cri (d’étonnement ou de victoire ?) et pratiqua une fellation rapide mais très efficace entraînant une éjaculation délicieuse ! Corina cependant ne s’arrêtait pas ! Mon mât ne baissait pas le pavillon, je pris sa tête pour interrompre ce délicieux massage, la couchais sur le ventre et la pris en levrette ! Ses cris me montraient à envie que c’était le bon traitement, je sentis le tremblement de terre que je provoquai avant de tirer ma salve victorieuse et libératrice !
– Voilà tu vois, Marc, c’est cela qui me manque le matin quand tu n’es pas dans mon lit !
– J’ai compris, je vais te donner une poupée gonflable « homme » équipée d’un gode vibro pour assouvir tes désirs matinaux !
– Non, tu n’as rien compris, « give me a man after midnight » comme dans la chanson d’Abba ! Une poupée non mais ! Ce n’est plus de mon âge !
Elle me fit un smack bruyant avant de s’enfuir dans la salle de bains et je pus donc me lever enfin pour préparer le petit-déjeuner. Pendant que je préparais le café, les croissants et la confiture, ses bras encerclèrent mon abdomen et je sentis ses mains qui descendaient vers le Sud ! mais je me retournai pour la regarder en face avec des grands yeux !
– Pardon chef, dit elle en chipant un croissant pour le mordre avec la malice dans ses yeux.
Tu me déposeras chez moi en allant à ta réunion ?
– Oui, mais je reviendrai ce soir pour te briefer sur mes associés !
– Super, alors je te garderai dans mon « petit » lit. J’aurai mon fantasme de dormir avec mon teddy-bear !
– Accordé !
NDA : Marc se dévoile par petites touches, mais qui est-il vraiment ? Que fait-il dans la vie en dehors du club ?
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