Chapitre 91. Niki (2)

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### Niki ###

Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais entendre Marc répliquer à Bessie concernant l’orgasme peu discret de Corina, provoqua un écoulement entre mes jambes. J’enviais ces femmes de parler aussi librement de sexe, entre elles et avec Marc. Oui, mes sentiments pour Marc étaient puissants, même s’il m’avait déçu en affirmant qu’il appréciait trop Panios pour coucher avec moi.

Ce soir, il voulait dormir avec Bessie, et avait renvoyé aimablement Corina dans sa chambre ou dans les bras de Emily (selon son choix). S’il avait été seul, je me serais volontiers glissée entre ses draps. Mais uniquement pour ne pas rester seule, même si Marc avait affirmé que je faisais partie de sa famille, jamais je n’aurai osé faire l’amour avec lui.

Panios était parti avec le troupeau, car l’herbe se faisait rare et il m’avait prévenu qu’il serait absent plusieurs jours. C’est bien la première fois que je n’avais pas envie de dormir seule dans notre grand lit.

Marc était monté dans sa chambre avec Bessie. Il ne voulait pas Corina dans son lit, mais allait-elle dormir seule ou avec Emily comme le suggérait Marc. Comme Marc était plutôt en froid avec Corina, j’optai pour aller voir Emily, plus âgée. Comme je voulais d’abord m’assurer que Corina n’avait pas choisi de dormir avec Emily, je pris une bouteille d’eau fraîche dans la cuisine, pour la proposer à Emily. Je toquai à sa porte et elle répondit.

– Bonsoir Emily, je venais te proposer de l’eau fraîche pour la nuit.

Elle était seule, ce qui me réjouissait.

– Oh, c’est super, mais je ne suis pas encore prête pour aller dormir. Lorsque je suis seule, je reste lire encore un peu. Et toi, tu es seule ce soir ?

– Oui, Panios déplace le troupeau, il doit chercher un nouveau pâturage. Il va chercher les endroits qui reçoivent la rosée ce qui favorise la croissance des plantes.

– Donc tu es souvent seule alors ?

– Oui, mais habituellement cela ne me dérange pas, je peux toujours l’appeler avec le téléphone satellite en cas de problème. Mais depuis que je suis enceinte, c’est moins évident.

– Si tu n’as pas encore sommeil, tu peux rester un peu pour parler, ça me plairait bien pour mieux te connaître. D’après ce que j’ai cru comprendre de Marc, il compte venir régulièrement ici à Vathia, alors autant qu’on apprenne à se connaître.

– Oui, je suis heureuse de le savoir car après la mort de ses parents, on ne nous a pas tenus au courant des intentions de Marc. Nous n’avions que des contacts avec le responsable de l’immobilier à Athènes qui nous versait les fonds de nos salaires et les frais d’entretien. Panios lui demandait de nous tenir au courant mais pendant tout ce temps on n’avait pas de nouvelles. Ce n’est que depuis quelques mois qu’on nous a prévenus que Marc allait venir voir. Au départ, il n’avait pas de projet précis, ce n’est qu’en arrivant ici qu’il a dit à Panios qu’il ne comptait pas vendre.

– Tu es contente alors ?

– Oui.

– Ne reste pas debout, viens t’asseoir, le lit est assez grand. De plus tu es mignonne, on commence à voir ton petit ventre s’arrondir. Bessie et moi on voudrait avoir un enfant, alors ça m’intéresse de connaître ton ressenti, tes émotions.

– Oui on essaye depuis longtemps d’avoir un enfant, j’ai fait quelques fausses couches, je commençais à désespérer. Panios avait même pensé à demander une adoption via la Fondation. Et vous, comment vous allez faire ? Bessie dort avec Marc, mais j’ai cru comprendre qu’elle est enceinte ?

– Oui.

– De Marc ?

– Oui, mais c’est très confidentiel … Tu n’en parles avec personne.

– Alors, c’est pour cela que Bessie peut dormir avec Marc au lieu de Corina ?

– Il n’était pas prévu que Corina vienne ici, c’est suite à un problème à l’hôpital que Marc lui a demandé de venir ici.

– Mais elle a quand même couché avec lui, tout le monde a entendu ses cris…

– Oui, Niki, Marc et Corina c’est déjà une longue histoire.

– Marc m’a confié qu’il lui arrivait de dormir avec toutes ses amies. Toi aussi, tu as dormi avec lui ?

– Oui Niki, c’est un amant merveilleux ! Je te l’avoue même si je préfère les femmes.

– Donc tu aimes Bessie, mais toutes les deux vous aimez Marc ?

– Oui.

– Tu ne dis pas grand-chose Emily, je ne comprends pas. Alors pourquoi Marc ne veut pas coucher avec moi. Il m’a dit qu’il ne couchera jamais avec moi car je suis en couple avec Panios et il ne veut pas briser notre couple. Mais toi et Bessie, vous êtes aussi un couple ?

– C’est exact, Niki, tu n’es pas naïve, entre Bessie et Marc il y a plus que du sexe !

– Bessie a couché avec Marc pour avoir un enfant ?

– Oui, je te l’ai dit, il y a quelques minutes.

– Ce n’était pas un accident alors ?

– Non, Marc nous fait un cadeau merveilleux.

– Je comprends, cela confirme que Marc est vraiment un chic type. Mais j’ai une question Emily, je suis jeune et je n’ai pas beaucoup d’expérience sexuelle. Panios est ma seule relation. Je l’ai connu ici alors qu’il surveillait les travaux de rénovation de la bergerie. Moi, je travaillais à l’hôtel de Gérolimenas, il m’a courtisé pendant des mois. Ce n’est que lorsque la maison était achevée, qu’il m’a prise dans son lit.

– Tu as de la famille ici ?

– Non, je suis orpheline, j’ai trouvé ce travail lorsque j’ai eu quinze ans.

– Panios est ta première relation ?

– Non, quelques garçons ont couché avec moi, mais je ne voulais pas m’engager avec des bergers.

– Et Panios n’est pas berger ?

– Ce n’est pas son métier, il est ingénieur. Le père de Marc l’a engagé pour surveiller les travaux et il est resté. Emily, je voudrais dormir avec toi cette nuit et je voudrais recommencer les caresses avec toi. J’ai beaucoup aimé, tu m’as prouvé qu’on pouvait être enceinte et faire l’amour.

– Oui Niki, je ne voulais pas te le proposer d’emblée mais viens me donner un baiser.

Je me glissai plus proche pour l’embrasser sur la joue mais Emily détourna l’étreinte et me fit un baiser profond sur la bouche. Elle prit mes épaules pour que je ne puisse me dérober et mit une main sur mon sein. Cette prise très tendre me fit frissonner en profondeur.

À mon tour, je pris un sein de Emily, je sentis son téton dressé à travers le tissu de sa blouse. Je voulus plus et défis les boutons, Elle se laissa faire et se redressa même pour défaire les manches. Elle ne portait pas de sous-vêtements, ce qui me facilita l’accès à ses seins. Je me souvenais du plaisir que j’avais eu lorsque nous avions eu cette session de caresses. Je voulais recommencer, mais Emily me coucha sur mon dos.

### Emily ###

Niki manquait vraiment d’expérience. Sa relation avec Panios était son premier amour. Je voudrais bien être une petite souris pour voir comment ils faisaient l’amour. La prenait-il seulement en missionnaire ? Osait-il la prendre en levrette ? Demandait-il une fellation ?

Je défis son top, me montrant ses seins déjà en érection. Je tirais son petit short sur ses fines jambes musclées. Même si elle ne faisait pas de sport, ses longues balades avec son mari lui avaient bien musclé son corps.

– Tu as aimé les caresses qu’on t’a faites il y a quelques jours ?

– Oui, j’ai aimé les caresses sur mes seins et entre mes jambes

– Et ma bouche sur ton bijou ?

– Oh oui,

– Tu es déjà toute trempée. Tu voulais vraiment m’apporter une bouteille d’eau seulement ? Ou c’était une excuse ?

– Je voulais te voir mais aussi vérifier si Corina n’était pas dans ta chambre, comme Marc avait suggéré.

– Non tu vois Corina n’est pas ici et ne viendra pas. Elle veut Marc ou la petite poufiasse qui a foutu le bordel dans les équipes médicales. Ne pense plus à Marc, il ne fera pas l’amour avec toi, ou alors avec le consentement de ton mari, ce dont j’en doute.

– Non, Panios ne voudra pas que je baise avec un autre homme.

– Serait-il jaloux ?

– Je n’en sais rien, je ne fréquente pas d’autres hommes. Marc est le seul qui me parle, qui est beau et gentil.

– Panios a compris maintenant qu’il pouvait te faire l’amour même si tu es enceinte ?

– Oui, avant de partir avec le troupeau, il m’a fait l’amour.

– Panios est gentil lorsqu’il te baise ?

– Oui, il m’a demandé plusieurs fois si je n’avais pas mal lorsqu’il se couchait sur moi.

– Il te caresse avec sa bouche ?

– Non, tu es la première qui m’a donné du plaisir de cette façon.

– Et tu as crié ton plaisir !

– Oui, j’étais même un peu honteuse.

– Il n’y a pas de raison, c’est un acte d’amour que beaucoup d’hommes et de femmes se font. Et toi tu caresses ton homme avec ta bouche ? tu lui fais des suçons ? Tu embrasses sa verge ?

– Oh non, il ne me fait rien d’autre que me pénétrer et j’obtiens mon orgasme parce que je me masturbe pendant qu’il me pénètre.

– Qui t’a appris comment te masturber ?

– À l’orphelinat une fille plus âgée m’a enseigné le sexe en cachette.

– Donc tu ne connais pas grand-chose du plaisir.

– Mes seuls rapports avec les garçons du village étaient sommaires, ils mettaient un préservatif et faisaient leur affaire puis partaient.

– Ils te donnaient de l’argent ?

– Certains me donnaient quelques billets, d’autres voulaient m’épouser lorsque je serai majeure. Panios ne m’a touchée qu’après la bénédiction du pope.

– Tu as de la chance d’avoir rencontré un homme gentil.

– Oui je sais, mais certains jours cela ne me suffit pas. Les parents de Marc faisaient souvent l’amour lorsqu’ils étaient ici. Ils s’aimaient très fort.

– Comment le sais-tu ?

– Je devais souvent changer les draps du lit qui sentaient le sexe de femme et le sperme. Mais j’étais heureuse pour eux et je veillais toujours à ce qu’ils aient des draps frais. Eileen m’a même remercié un jour pour les draps « qui sentaient bon l’herbe et les fleurs de la colline ».

– Et maintenant tu fais pareil pour Marc et Bessie ?

– Je ne devrais pas te le dire, mais puisque tu es au courant pour le bébé, oui je change leurs draps tous les jours.

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