La nuit était déjà bien entamée. Seul le vent faisant danser les branches contre la fenêtre venait perturber le calme de cette chambre.

Allongée contre le corps de son bien aimé, ses doigts enlacés aux siens, le visage posé contre son torse. Sous la lumière tamisée d'une petite lampe sur la table de chevet, elle leva sa tête pour regarder la douceur du visage de cet homme qu'elle aimait tant.

Elle repensait à cette soirée, tellement forte en émotion. Jamais elle n'avait imaginétout ce qu'il se passerait ce soir et pourtant, les faits étaient là.

Se posant sur ses coudes, elle le regardait. Il était si beau, si serein dans le calme de la nuit.

Lui caressant le torse, songeuse, elle lui déclara avec tout son coeur...

"Mon amour.

Si tu savais depuis combien de temps je t'aime.

C'est comme si j'avais passé ma vie entière à t'attendre.

Pas un jour ne se déroulait sans que je sois là près de toi.

Ces journées entières à te regarder évoluer dans la vie. M'imaginant la partager avec toi.

Toutes ces fois où j'ai voulu courir jusqu'à toi pour te dire "Hey, je suis là ! Regarde-moi, aime-moi".

Mais j'étais trop timide pour ça. Je préférais t'admirer en secret, jour et nuit, plutôt que t'avouer la vérité.

Mais hier, quand tes yeux se sont posés sur moi et que tu m'as souri j'ai compris que toi aussi tu ressentais les mêmes choses que moi.

Tu es tout pour moi. Il n'y a que toi, personne ne t'aimera jamais autant que moi".

Quand il était rentré chez lui, quelle ne fût pas sa surprise en la surprenant allongée sur son lit.

Il s'était approché pour la sortir de là, mais n'y croyant pas, elle s'était débattue. Elle voulait seulement l'aimer, il voulait déjà la congédier.

Tellement étonnée par le comportement de son bien-aimé, elle l'avait assommé. Mais en tombant, sa nuque s'était brisée.

Dans le calme de la chambre, sans cri, sans bruit, elle l'avait allongé sur le lit et enfin, après lui avoir déclaré son amour, elle s'était endormie tout contre lui.