Hors du Monde

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Une nuit de mai, présent hors du temps, sans lumière... bref Hors du Monde.

***

 Quelque chose cloche. Il est deux heures. Je le sais à la lumière écarlate de mon réveil. Sauf que cette nuit, elle n’est pas écarlate. La pénombre est grise et je me sens… présent ? « Suis-je éveillé ? »

Quelque chose cloche. Il est encore deux heures. Le temps ne semble pas s’écouler, tandis que mon regard curieux, se perd, sur cette lumière grisée, supposée écarlate. Je maudis cette pénombre étouffante et silencieuse avant de fermer les yeux… pourvu qu’ils soient réellement ouverts. « Suis-je endormi ? »

***

 Il est toujours deux heures. C’en est trop pour moi. Pourquoi cette obscurité familière me semble étrangère ? Pourquoi ne puis-je voir qu’un curieux et grisâtre silence, sans même un battement de mon cœur pour le rompre. Cette fois-ci, je décide de le briser. Je souhaite comprendre : Eveillé ? Endormi ? La folie me prend, la question devient obsessionnelle. J’ouvre mes yeux pourvu qu'ils soient fermés, et saisis ce qui parait être mon seul salut : ma lampe de chevet.

A mesure que j’exécute l’action, j’en viens à sentir l’air sur mon bras, le frottement de l’interrupteur contre mes doigts, son bruit si particulier et d'une certaine façon, le Monde m'observer... Surréaliste.

« Que se passe-t-il ? » La pénombre s’éclaircit, mais d’un gris sévère elle se contente d’un passage au gris léger… Un gris d’une étrange clarté. « Une telle couleur existe-t-elle ? » Je peux observer ma chambre monochrome et même l'ampoule droit dans les yeux. Les couleurs et le temps semblent avoir fui.

***

 Clic… Clac… Clic… Clac… « Clarté, Obscurité… » Ma lampe n’éclaire ni ma pièce, et encore moins mes questions. Cette pénombre ne me quitte pas, elle, et son atmosphère tant réelle qu’elle me paraisse fantasque.

Une vérité assourdissante brise enfin le silence des lieux : Je ne suis ni endormis, ni éveillé : « Je suis ici. »

Au son de ma voix, quelques secondes semble enfin s'écouler, je tourne mon regard. Il est trois heures. J’ouvre alors mes yeux que je pensai avoir déjà ouvert... Je me sens de retour, dans ma propre chambre... Une question se pose d'elle-même : « Où étais-je ? »

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