La déclaration

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Mais mon instinct me disait qu’il avait le béguin pour une autre patronne avec qui je le voyais souvent trainer. Il semblait toujours pris dans de belles conversations palpitantes avec elle et ils avaient toujours des fous rires ensemble. Pendant plusieurs semaines après ça, j’ai vraiment sombré profondément. J’ai fortement essayé de l’oublier parce que ça me faisait mal et je ne pouvais pas me permettre de me démolir ainsi pour un homme que je ne connaissais même pas personnellement. Ma meilleure amie l’avait toute suite vue que quelque chose me faisait souffrir alors elle m’avait demandé ce qui n’allais pas. Je lui ai parler de cette remarque que j’avais fait, car j’étais curieuse de savoir comment est-ce qu’elle le voyait. De son côté, elle n’avait rien remarqué et elle m’avait rassuré en me disant que c’était juste des amis au travail, rien de plus. Cela ne m’avait pas vraiment convaincu parce qu’habituellement les relations amoureuses commencent par de l’amitié et ensuite ça va plus loin. Cette fille avait donc déjà de l’avance sur moi. Mais en le croisant chaque lundi soir, c’était difficile de ne pas rêvé de lui, alors j’ai moi-même commencé tranquillement à tenter par tous les moyens d’y retrouver l’espoir. Personne au travail parlait d’eux comme étant un couple et personne ne les soupçonnait de rien, alors je devais surement oublier cette histoire.

Alors que j’avais enfin recommencé à y croire et à planifier ma future déclaration, j’ai commencé à entendre les gens parler que le patron en question pensait surement démissionner prochainement. Moi qui pensais avoir encore beaucoup de temps devant moi pour y réfléchir, cette nouvelle m’avait frappé fort au visage. La soirée fut pénible en revenant chez moi. Je réalisais la chance qui venait peut-être de me glisser entre les mains. Tout était fini. Dans ma tête, à cet instant, c’était comme si c’était déjà fait, il avait déjà quitté le travail et je ne le reverrai plus jamais.

Quelques jours ont passé et j’ai réussi à me ressaisir. Chaque soir, je m’installais devant le miroir de ma chambre et je récitais la déclaration d’amour que je souhaitais lui faire. Le lundi suivant, il n’était pas là. C’était la première fois qu’il manquait un soir et j’ai vraiment eu la peur de ma vie. Qu’est-ce que j’avais fait au juste pour mériter ça ? Pendant les 6 autres jours qui ont suivis, j’ai fortement cru que j'allais devoir encore une fois tout abandonner. Je revenais chez moi et j’avais complètement laisser tombé le projet de lui avouer ma flamme. Ça ne servirait à rien de continuer de se pratiquer devant le miroir, puisque je ne le reverrais sans doute jamais.

Une nouvelle semaine débuta et je pouvais enfin me concentrer sur mes tâches. J’avais réussi à mettre de côté cette histoire pendant mes heures de travail et c’était mieux comme ça. Du moins, jusqu’à se que je le vois faire son entrer le soir même. Encore une fois, j’ai figé. J’essayais de me remémorer se que je devais lui dire pour lui déclarer enfin se que je ressentais, mais je n’ai pas été capable. J’ai attendu un peu après avoir fini mon quart de travail, mais j’étais beaucoup trop déstabilisé. Malheureusement, je suis parti sans même avoir fait évoluer un peu la situation. Je m’en ai tellement voulut, car tout le reste de la semaine j’étais réellement frustré contre moi-même.

Malgré ce qui s’était passé, j’ai continué d’avoir des pensées positives et je me suis promis de ne pas abandonner cette fois-ci. Même si je ne savais absolument pas si j’allais le revoir, j’ai recommencé à penser à ce que j’allais lui dire la prochaine fois que j’allais le croiser. S’il était là le lundi d’après, c’était le signe de me lancer peu importe la façon dont ça l’allait m’affecter. Prête ou pas prête, je n’avais pas le choix de le faire. Et si au contraire, il n’était pas là, ça voudrait dire qu’il n’était juste pas fait pour moi et que j’allais enfin devoir passer à autre chose.

Le dimanche au soir, j’ai eu un mauvais pré-sentiment. Quelques choses me disaient qu’il allait encore se passer quelques choses qui allait m’empêcher de faire se que j’avais à faire. Il était 23h environ et j’ai sorti un papier et un crayon pour arranger tout ça. Je me suis laisser aller et je lui ai enfin écrit une lettre digne d’une belle déclaration. C’était dit, c’est cette lettre que j’allais lui laisser sur son bureau avant de quitter le lendemain soir.

Ce beau lundi soir en fin octobre arriva enfin et celui que j’attendais impatiemment était là ! Je savais que je ne pouvais plus reculer, je devais agir exactement comme c’était prévu. La main tremblante suivis d’une grande respiration, j’ai cogné à sa porte. Personne n’avait répondu et la porte était fermée. J’ai regardé la lettre que je tenais dans mes mains et j’ai hésité. Est-ce-que je la glissais sous sa porte et je quittais, ou bien je partais sans rien lui laisser ? Je sais que je m’étais dis que je ne pouvais pas ne pas lui remettre ce soir-là, mais rien ne se passait comme prévu. Je voulais lui remettre la lettre en main propre, car autrement, quelqu’un d’autre risquait de tomber dessus. Accompagné d’un long soupire de désespoir, j’ai fait volte-face et je me suis retrouver nez à nez avec quelqu’un qui attendait derrière moi. Pris par un grand sursaut, j’ai levé les yeux et c’était lui, le destinataire de la carte. Encore une fois, je fus intimidée par sa splendeur et je ne sus quoi dire pendant plusieurs secondes. Lorsqu’il m’a demandé s’il pouvait quelque chose pour moi, c’est là que je lui ais tendu la lettre en lui disant ces simples mots ; « Tiens, ça s’est pour toi, mais ouvre-le quand tu seras seul chez toi… bonne soirée. » Il a souri en regardant le morceau de papier qu’il avait gentiment accepté de prendre et m’a souhaité une bonne soirée en retour.

Je me souviens d’être entrée dans ma voiture et mes mains tremblaient. Mon coeur débattait à tout rompre et ma respiration était rapide. J’éprouvais un mélange de joie, mais aussi de peur. D’un côté, j’étais si fière de se que je venais d’accomplir, mais d’un autre côté, je ne savais pas à quoi m’attendre comme retour. Est-ce-que j’étais prête à entendre un refus de sa part, bien sûr que non. Mais ce que je savais surtout, c’était que peu importe le nombre de temps que j’attendais, je n’aurais jamais été prête à ça. Par contre, si je n’avais pas tenté le coup, je risquait aussi de cracher sur la chance de faire ma vie avec l'homme de mes rêves. Avant de démarrer ma voiture et de quitter l’endroit, je ne pus m’empêcher d’appeler mon amie pour lui annoncer la nouvelle. Elle était tellement heureuse pour moi, que j’aille enfin tenu tête à ma timidité et que j’aille réussi à accomplir cette tâche qui n’est jamais facile pour personne. Je me rappel aussi que j’avais été invité à un souper de famille ce soir-là. Je me suis rendu là, en posant mon téléphone hors de la porter toute la soirée. Je ne voulais surtout pas être tenté à jeter des coups d’œil trop fréquent sur celui-ci et de ne pas pouvoir profiter pleinement de ma soirée. C’est seulement en retournant chez moi que j’ai consulté mes messages et que j’ai eu la grande surprise, il avait pris mes coordonnées et il m'avait écrit. Une semaine plus tard, il m’invitait à sortir et c’est à cet instant précis que notre histoire a commencé. Se fut sincèrement l’un des plus beaux jours de ma vie.

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