Un renouveau féministe
Pour autant, le renouveau féministe viendra réellement du regard novateur de Madeleine Colin, membre du bureau fédéral des PTT depuis trois ans comme le fut Marie Couette, elle sera nommée membre du bureau confédéral de la CGT au 30e Congrès en juin 1955. Cette nomination lui permit de faire transparaître sa vision dans son magazine syndical féminin à succès « Antoinette », destiné à réfléchir sur les luttes des femmes ouvrières et salariées, ainsi que s'en prendre au passage aux conceptions rétrogrades existants toujours sur les femmes, propagées par la presse féminine à gros tirages, les mouvements antiféministes et certains syndicalistes.
Ceci étant dit, Marie Couette ne semble pas avoir revendiquée outre mesure le terme de féministe que prendra Madeleine Colin. Or, cela s'explique par la précision, généralement omise, que nombre d'ouvrières et de femmes révolutionnaires percevaient ce mouvement comme bien trop réformiste et bourgeois, voire en franche opposition avec la lutte ouvrière, alors que féministe, notre subversive militante le fut indéniablement.
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