Chapitre 9 partie 2
Elle hésita deux fois avant de frapper, malgré toute son expérience il y avait toujours des situations qu’elle ne savait pas encore gérer.
Après s’être frotté les mains contre son pantalon, elle frappa, ignorant au passage la sonnette cassée. Des bruits sourds et étouffés s’approchèrent.
Une voix chuchotante la salua poliment, soudain la reconnaissant, elle se jeta dans ses bras amicalement.
— Bonjour, qu’est-ce que vous venez faire ici, avant d’ajouter précipitamment, le bébé dort ne faites pas de bruit.
— J’ai besoin de vous parler de quelque chose, regardant autour d’elle cherchant des visages connus, Faith questionna, où sont Amara et Gineye ?
— Gig..Gineye est avec le petit, et Amara au travail, pourquoi ?
— J’aurais préféré vous l’expliquer à toute les trois.
— Gigi n’en a pas pour très longtemps, et ne vous en faites pas on expliquera tout à Ama’ quand elle rentrera.
En effet quelques minutes plus tard, une jeune femme brune à la tignasse spectaculaire sortie d’une chambre à pas feutré et les rejoins. Malgré la présence de leur invitée, la nouvelle venue rayonnante vola au passage un baiser. L’autre rougit de cette marque d’amour et la poussa affectueusement à s’asseoir sur le canapé.
— J’ai retrouvé Hector.
— Ce bâtard, enfin ce n’est pas trop tôt. J’espère qu’il a souffert lorsque vous l’avez arrêté, s’exclama l’exubérante femme avant de rebaisser d’un ton après avoir regardé dans la direction du bébé.
— À vrai dire je n’ai pas eu l’occasion de l’arrêter.
— Comment ça ?
— Il est mort.
Malgré toute la rage qui bouillonnait dans les deux femmes, il eut un éclair de tristesse qui serrèrent leurs cœurs.
— Comment ?
— Je ne suis pas sûr, à première vue un accident. Est-ce qu’il a essayé de prendre contact avec l’une d’entre vous ?
— Certainement pas, ce lâche a bien trop peur de ce qu’il l’attend si on le revoit.
— Bizarrement je ne suis pas aussi soulagée de voir le karma lui faire payer.
— Vous avez eu des nouvelles de lui, quelle qu’elle soit ?
— Non.
— Pourquoi vous nous demandez ça?
— Ce n’est peut-être pas un accident, et il est même peut-être relié à plusieurs autres. J’aurais aimé savoir le plus pour comprendre au mieux la situation.
— Peut-être que c’est une autre de ses amantes qui a fait justice soi-même. J’aurais adoré le tuer lorsque j’ai appris qu’il me trompait avec vous deux.
— Dans ce genre de situation, la colère est tout à fait justifiée. Mais je crois que cet enfoiré ne méritait pas qu’on aille en prison pour lui. Et puis tu ne serais pas ici avec nous sinon.
— Je suis sûr qu’il a dû être vert quand on n’a arrêté de se crêper le chignon pour son minois de petit con et qu’on s’est ligué contre lui.
— Ça me fait quand même chier de dire que je vous ai rencontré grâce à lui.
Il est vrai que cela avait été un dénouement des plus insolite pour Faith. Elle en avait eu des demandes pour des maris infidèles, mais celle-là.
Alors que l’une d’entre elles était venue la voir inquiète des absences de son mari, et de sa possible infidélité. Aux finales ce n’est pas une amante que l’on trouva, mais deux toute sûre d’être son épouse officielle, bagues au doigt et l’une enceinte jusqu’au cou.
Le mari polygame avait senti venir l’affaire et s’était enfui avant de devoir faire face à trois problèmes très en colère.
Reportant cette colère entre elles, ce fut l’apocalypse. Enfin jusque l’amante enceinte se mette à avoir les contractions. Toutes les trois à l’hôpital firent finalement connaissance dans le calme. Et elles s’entendirent super bien. Au final elles décidèrent de se soutenir, aidant la jeune mère célibataire. Un mois plus tard, elles emménageaient ensemble. Et deux d’entre elles se mirent à sortirent ensemble. Et elles vécurent heureuses… Quelle fin des plus surprenante.
Malheureusement cette conversation ne l’aida guère. Elle eut quand même l’occasion de voir le petit être si fragile endormi.
Une intense tristesse l’envahit en voyant cet enfant, un mélange de sentiment contradictoire lui attrapa les tripes. Mal, elle partit remerciant les deux femmes. Prise de chaleur et respirant avec difficulté. Elle se sentit bien que dehors lorsque l’air frais de soir lui fouettait le visage.
D’où venaient donc ces sentiments qu’elle repoussait autant au point d’en être malade ?
Elle sortit de sa poche son portable qui avait passé son temps à vibrer. 80 nouveaux messages, pratiquement tous de ses contacts qui un à un mettait hors de cause les dealers. À chaque nouveau nom suspect enlevé, les sourcils de la détective se fronçaient un peu plus.
Ça suffit pour aujourd’hui. Entre une affaire sans piste et … et ça. J’ai ma dose. Je veux rentrer chez moi et… et j’ai rendez-vous, merde, se souvient-elle d’un coup. En plus si je le rate je vais me faire tuer. Quelle journée !
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