Chapitre 15 - partie 3
Après une longue liste de demandes ahurissantes politiquement et militairement, de pactes et d’alliance avec d’autres pays, de libérations de pionnier du mouvement, de restructuration de lois. Une l'intéressait particulièrement une demande de ne pas les approcher durant une semaine, aucun flic, aucun militaire, aucune magie…
Pourquoi tenait-il à être tranquille une semaine, leur plan ne suffirait pas, il avait déjà tout en main alors quel intérêt si ce n’est qu’il n’était pas prêt. Il leur manquait quelque chose. Ou bien quelqu’un. Si son intuition lui disant qu’ils n’étaient pas coupable était vrai alors que pouvait-il faire en une semaine. Une idée lui vint. Trouver le véritable auteur des crimes pour l’avoir de leur côté. Mais comment même eux avaient des difficultés à le retrouver. A moins qu’il ne passe par la seule personne source d’information pour les civils. Après tout ce n’était qu’après l’annonce télé qu’il avait revendiquer cette histoire donc… il avait du avoir l’information sur le blog anonyme du journaliste. La semaine était donc pour le retrouver et connaître les détails pour se approprier.
Ce groupe était surveillé comment aurait-il pu monter un coup pareil sans que les conseils s’en rende compte. Impossible. Il avait besoin du meurtrier et pour cela du journaliste et pour cela d’une semaine. Enfin à moins qu’elle ne le trouve avant eux.
Et tuer une faerie, ce n’était pas logique. Ça ne suivait pas leur cause, à mon avis ils n’étaient même pas au courant. Le meurtrier avait dû se vexé en voyant que le groupe se l’attribuait. Au moins ça donnait la première infos sur celui-ci, il était arrogant et possessif, il voulait se faire reconnaître. Après tout il aurait pu profiter de cette revendication pour continuer à tuer à se servant du groupe comme couverture.
Immobile depuis un moment Faith senti sur elle le regard lourd du minotaure. Elle sourit en relevant la tête et remercia celui-ci avec les usages.
En retournant dans la salle, celle-ci était complètement en désordre, au centre Tobias l’attendait assis sur un troll et une autre étrange créature, surement un hybride, griffé, blessé à moitié assommé et n’osant à peine bouger. Un sourire en lune apparut sur son visage en la voyant faisant ressortir ses dents blanches et pointus.
— On dirait que tu t’es amusé.
— Oh si peu. Ils m’ont cherché. Annonça-t-il comme si c’était la meilleur des excuses.
Ils sortirent. Dans un soupir d’exaspération retour à la case départ. Enfin presque. Faith son téléphone en main composait un numéro, de l’autre bout du fil Rémy elle s’exaspérait sur ses recherches, elle était là devant son écran depuis bien trop longtemps, elle avait beau l’adorer ce petit bijou monter de toute pièce de ces mains. Celle-ci commençait à en avoir marre. Elle finit son script et le lança. Et voilà elle pourrait sortir un peu de sa grotte pendant qu’il chercherait tout seul.
Une chanson des “Dryades boy’s” se fit entendre. Elle décrocha.
— Rémy, c’est Faith. Damien Lorg ça te dit quelque chose ?
— Voyons voir. Selon le dieu internet tout puissant, il s’agit d’un ancien journaliste du quotidien “ La Une”.
— Ancien ?
— Il s’est fait virer. Les raisons sont inconnus.
— Bon et maintenant il fait quoi pour être dans le collimateur d’un groupe rebelle.
— Hum. Ha ! Il semble qu’il tient un blog sous le pseudo V. comme Veritas. Whoua il a la tête grosse comme un melon. Il défends des théories et divulgue des infos que le gouvernements et les journaux censurent.
— ça ne doit pas plaire au conseil.
— Il cache très bien son identité, je suis surpris que les libérateur pro.. f… créa machin truc est réussi à le trouver.
— Et comment tu as fait toi ?
— J’ai pirater la ligne de leur réseau pendant que tu jouais les négociatrice, j’ai juste eu à vérifier leur recherche internet. Il n’ont pas arrêter d’aller dessus. En particulier pour consulter un article qui démends leur implication dans les attentats.
— Voilà qui est intéressant. Il faut absolument que tu trouves le journaliste. C’est pas eux qui on fait le coup, mais ils veulent se l’approprier. Mais pour ça ils ont besoin de faire taire ceux qui pourrait dire le contraire...
— Surtout qu’il a l’air d’avoir des preuves solides, la coupa-t-elle.
— En combien de temps tu peux localiser quelqu’un ?
— Tu es taré, tu crois que c’est simple de retrouver quelqu’un. Je n’ai pu avoir que son nom et prénom mais c’est tout. Il se protège super bien.
— Combien de temps ?
— Quelques heures… je sais pas c’est une estimation.
— On n’a pas le temps. Ils ont déjà beaucoup d’avance sur nous.
— On n’est pas dans une série, ma belle. Je ne peux pas faire des trucs comme ça en 20 min.
— Bon pas le choix alors faut aller la voir.
— Oh non, pas elle.
— Si tu peux faire le boulot alors il n’y a qu’elle.
Elle se soupira, en raccrocha. Si Rémy avait horreur de cette personne, elle n’était pas vraiment à l’aise avec elle. Elle regarda l’heure 9h34, bon elle y sera dans une demi heure environ. Et vu que c’est le conseil qui payait tout à partir de maintenant, elle évitera le TAM et prendra une navette. Une terrible envie d’un bon thé, lui titilla la gorge. Elle se retourna vers son compagnon, qui lisait les tags sur le mur. Elle s’approcha de lui le rejoignant dans sa contemplation.
— Faudra un jour que tu arrêtes de répliquer à chaque fois qu’on t’insulte.
— C’est ma spirale de destruction personnelle. Toi tu manipules ton prochain, moi je lui tend ma joue pour lui casser la gueule.
— Puisse–t-on nous pardonner.
— J’espère pas, je ne tiens pas le rencontrer de s’y tôt, dit-il en pointant le ciel du doigt. Et jusqu’ici je me débrouille pas mal. Et toi j’en parles pas. Tu nous enterreras tous.
— Fais gaffe à ce que tu dis, je pourrais te faire la pire des tombes.
— Je m’en fous, je serais mort.
— Je pourrais bien te ressusciter.
— Oh ! un moi mort vivant... intéressant. Je te ferais coucou quand tu iras te faire électrocuter pour magie noire.
— Haha ! j’attends ça avec impatience. Tu veux aller boire quelque chose, je t’invite je te dois bien ça pour les renseignements aujourd’hui. Tu sais que je déteste devoir quelque chose à quelqu’un.
De tout façon avec le temps qu’elle allait gagner avec la navette, elle pouvait bien se le permettre. En plus elle voulait vraiment cette tasse de thé.
Mais lui baissa la tête mal à l’aise répondit, en s’éloignant.
— Désolé, ça ne peut pas se faire.
— Ah oui c’est vrai.
Faith, comprenait cette réponse. Il la connaissait trop. Et pour ça il était plus malin que les autres. Malgré ses attitudes de voyou il était surement une meilleure personne qu’elle. S’il y avait un jugement elle serait envoyer dans le pire des enfers. Elle connaissait son passé et l’assumait. Aussi elle comprenait d’autant plus qu’on la fuit et qu’on évite de s’approcha de trop près. Trop de manigance, c’était devenu une seconde nature chez elle, au point qu’elle le ferait surement sur ses proches.
Tout à coup son portable se mit à vibrer. Il laissa sonner cinq fois puis décrocha.
— Allo. Oui, oui. Vraiment ? Ok, bon j’arrive. Puis raccrocha et s’adressa à Faith. heu, je dois y aller... c’est le boulot... enfin Morretti.
Elle hocha de la tête d’approbation.
Ils marchèrent quelque instants dans le silence avant de séparer. Tobias la connaissait depuis des années, il avait pour elle une fascination pour cet être créateur d’autant de chaos que d’ordre. Il se sentait fier de pouvoir être parmi le peu de personne à vraiment la connaître. Dans les rues sombres et l’ennui dont il aimait égailler sa vie, elle était un peu le piment. Mais aussi à ces côtés une rage féroce autodestructrice naissait qui l’effrayait. Sa présence le rendait plus fort mais aussi plus dangereux. Rien de bon ne pouvait en sortir. Il toucha dans sa sacoche une peau, ses mains se couvrirent de poil et de griffes.
Elle repris son téléphone. Il était temps de reprendre le travail.
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