Les histoires, c'est dans ma tête, ou à voix haute pour me mettre à l'abri dans des mondes magiques. Dès, sans doute, que je sais parler.

J'ai zéro à toutes mes dictées :) une cancre discrête, pas fait exprès, maladroite, à l'écart, apeurée, terrifiée par les instits, qui à l'époque, ne se privent ni de gueuler, ni de cogner -mais pas trop fort-.

T'es sûre que l'école c'est obligé ?

Je ne lis pas, je n'aime pas ça, personne ne le sait, je suis dyslexique... Est-ce que ça se voit ? Mais un accident me conduit à l'hôpital, en pédiatrie dans un dortoir de six lits. Les gamins ne sont pas cools, ou alors c'est la même malédiction que d'habitude ? Pas exprès, maladroite, apeurée...
Je m'ennuie comme un rat mort..
Ma mère m'achète des Philippe Ebly, Les Conquérants de l'impossible. Merci monsieur, j'apprends enfin à lire pour le plaisir.

Ça donne envie. Dans un joli cahier, je m'essaye à la poésie, je vous ferai grâce ici de mes piteuses rimes en é. Et pourtant à la fête des mères, la mienne les lit en pleurant.

Au collège, un enseignant voulait une rédaction racontant un souvenir triste, il m'a dit y être allé de sa petite larme, un masochyste :D

Au lycée mon prof de technique Co se fichait de moi ! Il appelait tout le monde par son nom de famille. "B... je reconnaitrais ta prose entre toute, tu écris toutes tes phrases à l'envers, c'est du commerce, ici, pas de la littérature !"

Je vous emmerde pas avec mes histoires ? Parce qu'en définitive c'est un processus qui a mis une vie à mûrir. Je ne me souviens pas d'un premier écrit mais plus ou moins du chemin qui conduit aux derniers.
Une communauté m'a poussée à enrichir un univers, ma fille, à qui je racontais des mondes parallèles, m'en veut encore un peu de l'avoir fait rếver trop fort. Il y a eu les fêtes et les écoles ou j'ai conté, bénévole.

J'écris depuis quinze ans, j'avais arrêté. @Anne-C.B.@ m'a rappelée, ici en me disant que la grotte Sortilège serait effacée du paysage. J'ai hésité, je ne savais pas si l'inspiration ça se tarit quand on n'entretient pas le muscle.
Et puis je suis re-là et même si ce ne sont plus les mêmes, il y a toujours des copains.