Didascalie liminaire
Alors que cela était jusque-là impossible dans notre univers, les idées se sont incarnées pour la première fois, quittant leur monde. Devenues hommes ou femmes, elles ont abandonné leurs attributs et laissé en arrière une part d'elles-mêmes. Pour une enveloppe de chair, des vêtements, elles ont délaissé leur impalpable essence, leur néant, dans le seul objectif d'exister, un fugitif instant.
C'est leur rencontre, plus particulièrement celle de deux d'entre elles, qui retiendra notre attention.
La scène se déroule à la nuit tombée, sur une place désertée par la foule. La Lumière, pour l’occasion, porte une peau d’une grande pâleur, et une longue chevelure noire qui rend sa pâleur plus vive encore. Sa longue tunique blanche, à la mode antique, ruisselle en ondulations souples jusqu’à ses pieds. L’Ombre, quant à lui, est vêtu de noir, et porte un long chapeau à bords recourbés qui masque son visage. Un grand manteau sombre tombe presque jusques à ses pieds : le col de cet accessoire se doit de masquer une partie du visage du personnage.
Les concepts dépeints dans cette oeuvre sont à envisager d'un point de vue plus poétique que scientifique.
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