Chapitre 6 - Alice

13 minutes de lecture

An 500 après le Grand Désastre, 2e mois du printemps, Mor Avi.

Lau Dih marchait en tête du groupe, secondée par un jeune tigre au pelage roux. Elle gardait une main posée entre les épaules de l’animal et avançait à son rythme, ralentissant de temps à autre pour nous attendre. Soraya tenait la bride de notre jument, tandis que je profitais de la marche silencieuse pour réfléchir.

La curiosité et l’insistance de Lau Dih m’avaient rapidement poussée à tout lui expliquer. À lui avouer que les Dieux d’Oneiris n’étaient plus ceux d’autrefois, que les trahisons vécues et la crainte de l’avenir en avaient amené certains à fuir leur propre berceau. Que c’était la raison pour laquelle ma compagne Sudiste et moi avions vogué jusqu’à Mor Avi.

Loin de s’indigner du traitement que mon peuple avait fait vivre à nos Dieux ou de se montrer réticente face à notre quête déroutante, la Gardienne m’avait simplement prié de lui laisser l’après-midi pour s’entretenir avec Lau. Le soir, elle était venue me trouver près d’un parterre de géraniums rouges et jaunes, où elle m’avait annoncé sa volonté de prendre la route à nos côtés.

J’avais repoussé poliment son aide, car sa présence au Lau Sak était primordiale. Malgré mon refus, elle avait esquissé son sourire énigmatique et m’avait simplement soufflé que sa volonté était celle de Lau, et qu’il l’implorait de m’accompagner dans notre mission. Désemparée par la tournure des événements, il m’avait fallu toute la soirée pour me rendre compte de la situation. Lau Dih allait nous suivre dans notre quête. Mieux encore, elle avait une piste. D’après elle, il existait à Mor Avi un Sanctuaire dédié à une entité de Rug Da, Kol, dont l’essence semblait se rapprocher de celle de Kan. En avirien, Kol pouvait s’apparenter à la notion du Temps.

C’était peut-être une erreur de notre part, mais ce Kol Sak était la seule piste intéressante que nous avions depuis notre arrivée à Mor Avi. D’après Lau Dih, le Sanctuaire se trouvait à une quinzaine de jours à pied. Elle allait aussi nous servir de guide, puisque le groupe de pèlerins que nous avions suivi pendant un moment n’allait pas dans cette direction.


Lau Dih n’avait pas eu besoin de beaucoup de temps pour se préparer. Une fois ses affaires rassemblées dans un sac de voyage qu’elle avait passé à son épaule, nous avions pris la route. Deux nuits étaient passées depuis et le temps écoulé nous avait permis de mieux faire connaissance. Lau Dih était une femme à la fois discrète et étrange, prompte à nous relever si nous glissions sur un caillou, mais assez rigide sur certains sujets. Je savais à présent qu’il valait mieux ne pas l’interroger sur sa vie avant le Sanctuaire ou sur les conflits internes à la religion avirienne.

Même après deux jours, je me sentais encore coupable que la femme eût quitté le Lau Sak pour nous accompagner. Bien qu’elle nous eût assuré que les deux autres Gardiens ainsi que les tigres sacrés pouvaient s’occuper du Sanctuaire, je craignais que son absence portât préjudice. Que faire si des pèlerins souhaitaient s’entretenir avec elle en particulier ? Si les temples étaient attaqués ? Les tigres seraient-ils assez nombreux pour assurer une défense correcte ?

Reprends-toi, Alice.

Avec une longue inspiration, je chassai les bribes de peur et de culpabilité qui s’accrochaient à mon cœur. Lau Dih était bien plus sage que moi. Si elle avait laissé le Lau Sak aux mains de ses compagnons, humains comme animaux, c’était qu’elle leur faisait confiance et qu’elle croyait en eux. Je me souciais déjà assez de notre quête, de la destinée des Dieux et du voyage d’Achalmy pour m’angoisser avec un Sanctuaire étranger.


— Nous sommes bientôt arrivées, souffla Lau Dih de sa voix paisible alors que le soleil n’allait pas tarder à disparaître entre les arbres.

Soraya et moi, rendues silencieuses par la longue journée de marche, ralentîmes légèrement la cadence pour écouter la Gardienne. D’un mouvement de la main, elle indiqua le chemin que nous suivions depuis des heures.

— Nous allons faire une pause à l’Ark Sak, ajouta Lau Dih en récupérant sa gourde. Cela fait un moment que je dois leur rendre visite. Les oiseaux qu’ils m’envoient ne peuvent pas transporter tous les messages que j’aimerais leur transmettre.

— Le Sanctuaire du Faucon ? traduisis-je avec hésitation. Il fait aussi partie de la chaîne des Sanctuaires dédiés à la Faune et à la Flore ?

— Tout à fait, acquiesça la Gardienne en m’adressant un sourire aussi doux que la lumière de fin de journée qui glissait entre les branches. Les Sanctuaires dont tu parles se situent tous entre le fleuve Don et le fleuve Ark, auquel l’Ark Sak a donné son nom. Au-delà, les Sak sont dédiés à des notions plus… spirituelles, moins… terre-à-terre.

Elle m’adressa une grimace frustrée.

— Je n’arrive pas bien à traduire, excusez-moi.

— Ce n’est pas grave, répondit Soraya avec un sourire réconfortant. Je ne parle pas vraiment l’avirien, alors je vous suis reconnaissante de vous efforcer d’employer l’oneirian avec nous. Peut-être que le mot que vous recherchez est « conceptuel » ?

Je hochai rapidement la tête pour confirmer les dires de ma compagne de route. Le visage plus détendu, Lau Dih reprit ses explications :

— C’est parmi ces temples dédiés à des essences plus… conceptuelles de Rug Da que se trouve le Kol Sak. On y trouve aussi l’Amour, la Vengeance ou l’Enfant.

— J’ai encore du mal à croire que des Aviriens pensent que leur Dieu est un enfant, avoua Soraya à mi-voix, l’air mal à l’aise.

— En quel genre de Dieu crois-tu ? embraya aussitôt Lau Dih en lui adressant un regard bienveillant.

Prise de court, Soraya la dévisagea un moment avant de répondre :

— La divinité protectrice des Terres du Sud est Eon, qui représente l’Espace. Il nous protège des invasions venues des contrées limitrophes, nous assure des terres toujours plus vastes pour notre commerce… Je dirais donc que je crois en un Dieu des grands espaces, du voyage, du commerce et du mélange culturel.

— Je vois, murmura la Gardienne avec un petit sourire. Le voyage et les grands espaces… Teli, sûrement. Le commerce, Yuka. L’échange culturel… je n’ai pas connaissance d’une essence de Rug Da qui y soit dédiée.

Lau Dih resta plongée dans ses pensées quelques secondes de plus. Puis elle tourna la tête vers moi, esquissant son sourire aussi envoûtant que mystérieux.

— Et toi, Alice ?

— Moi ? bredouillai-je aussitôt en réfléchissant à toute allure. Eh bien… C’est Kan, notre Déesse du Temps, qui veille sur le Royaume occidental. Elle nous assure une avancée technique et agricole, des systèmes économiques inédits à Oneiris. Malgré tout, je crois aussi fermement aux autres divinités d’Oneiris : Galadriel, la Vie, Lefk, la Mort et… (Ma voix devint plus rauque malgré l’enthousiasme que je souhaitais afficher.) … Aion, le Dieu de la matière et des éléments.

Silencieuse, compatissante, Lau Dih m’observa sans faire de commentaire. Elle savait quel traitement m’avait réservé la divinité déchue pendant plusieurs mois. Elle avait été outrée qu’un être aussi supérieur à nous pût nous traiter avec tant de mépris et d’indifférence. À ses yeux, plus on était éloignés d’un individu, plus on se devait de s’intéresser à lui.

J’aurais tant aimé qu’Aion appliquât ce mode de pensée.


Comme annoncé par Lau Dih, les toits pentus de l’Ark Sak commencèrent à se découper dans le ciel crépusculaire. Cette fois-ci, les bâtisses s’élevaient sur trois étages. Si ce n’étaient certaines parties du château royal, je n’avais jamais vu de baraquements aussi hauts. Bouche bée, les yeux plissés pour admirer les bâtisses malgré la faible lumière, je marchai prudemment à hauteur de Lau Dih. Je percevais au loin l’écoulement puissant d’un fleuve. Un cri aigu d’animal déchira l’air, faisant grogner le tigre qui secondait la Gardienne. Celle-ci glissa une main apaisante entre les épaules de son compagnon tout en murmurant à voix basse en avirien. Lorsque je levai de nouveau le nez au ciel pour observer le Sanctuaire, je remarquai de petites silhouettes noires traversant le ciel à toute allure.

— Des oiseaux, souffla Soraya d’un ton où l’appréhension se disputait à l’étonnement. Il y en a tellement !

En effet, les branches qui nous entouraient bruissaient de plumes, de becs et de serres. Des formes indistinctes s’ébrouaient de temps à autre sur les toits. Je n’étais certainement pas experte en espèces d’oiseaux, mais, au vu du nom du Sanctuaire, il devait s’agir essentiellement de faucons.

— Bienvenue à l’Ark Sak, déclara Lau Dih de sa voix paisible.

J’observais de mon mieux les environs, mais la nuit tombante me cachait la majeure partie de l’architecture et des détails décoratifs. Je pouvais néanmoins reconnaître le même style de bâtisses que j’avais visitées au Hiel Sak et au Lau Sak.

Contrairement au Sanctuaire du Tigre, l’Ark Sak était protégé par une enceinte en pierres taillées haute de deux mètres cinquante environ. Il n’y avait ni torches ni créneaux pour permettre à d’éventuels Gardiens d’assurer la défense. Sourcils froncés, je désignai l’enceinte puis demandai :

— À quoi sert cette barrière ? Les Gardiens s’en servent pour repousser d’éventuelles attaques ?

Même dans l’obscurité grandissante, je vis le visage de Lau Dih se fermer. Comme nous nous étions arrêtées à quelques mètres du portail d’entrée – deux lourdes portes en bois fermées de l’intérieur – le tigre qui nous accompagnait se laissa rouler dans l’herbe pour se gratter le flanc.

— L’Ark Sak… commença l’Avirienne d’un ton hésitant, n’est pas comme mon Sanctuaire. Ses Gardiens sont beaucoup moins enclins à accueillir tout et n’importe qui, surtout lorsque les visiteurs sont étrangers. Ils craignent aussi bien plus les attaques des pilleurs et des païens, car leurs faucons sacrés sont bien moins dangereux que nos tigres.

Je hochai la tête, rapidement convaincue par ses explications. Il fallait avouer que la quinzaine de tigres qui veillait sur le Lau Sak avait de quoi intimider le plus grand guerrier. Mais des faucons… ? Je ne doutais pas qu’ils étaient capables de blesser et de repousser des assaillants, mais leurs serres ne tranchaient pas comme des griffes et leurs becs étaient bien moins dangereux que des crocs.


Un rapace s’envola au-dessus de nos têtes, me faisant sursauter. Il lâcha un piaillement féroce puis disparut par l’une des fenêtres du temple le plus élevé. Quelques secondes plus tard, l’ouverture laissa passer une faible lumière. Puis une tête apparut.

— Qui va là ? vociféra une voix d’homme autoritaire.

Lau Dih leva des yeux étonnés vers la silhouette qu’une torche éclairait par derrière. Ses lèvres se plissèrent brièvement avant qu’elle donnât sa réponse :

— Lau Dih, Gardienne du Lau Sak, lança-t-elle en avirien d’un ton clair. Je suis accompagnée de l’un de mes tigres sacrés ainsi que deux pèlerins Oneiriannes. Serait-il possible que nous passions la nuit à l’Ark Sak ?

Il n’y eut pas de réponse de l’homme. La lumière se dissipa, le faucon qui s’était engouffré par la fenêtre s’en échappa puis fonça vers nous. Sans crainte, Lau Dih lui tendit son poignet, mais l’oiseau se redressa à la dernière seconde pour l’éviter.

— Allons ! lança la Gardienne d’une voix aussi ferme que posée, je ne te veux aucun mal. Laisse-moi te voir, faucon sacré.

Loin de se laisser charmer, l’oiseau poussa une exclamation criarde puis battit des ailes dans la direction de Soraya. Cette dernière poussa un juron en se déportant sur le côté, mais le rapace continua à la suivre. Nerveuse, notre jument se mit à tirer sa bride et déséquilibra la Sudiste. Je fonçai vers Soraya au moment où le faucon allait lui lacérer le visage et le repoussai d’un souffle brusque. L’oiseau, déporté vers la cime des arbres, piailla de mécontentement.

— Tout va bien ? m’enquis-je en aidant Soraya à se redresser.

Elle s’était écorché le coude en tombant. Maussade, elle marmonna un « merci » à peine audible avant de me tendre la longe de notre monture.

— Garde le cheval, je vais m’occuper de cet oiseau de malheur.

Alors que la Sudiste s’avançait à grandes enjambées vers l’arbre où son attaquant à plumes s’était réfugié, Lau Dih lui barra le chemin du bras.

— Pas la peine de provoquer les faucons. Attendons qu’un Gardien vienne nous trouver.

Une flammèche naquit sur le pouce gauche de Soraya, signe que sa colère était loin d’être calmée. Mâchoires contractées, elle toisa l’Avirienne de sa haute stature avant de susurrer :

— Je me trompe peut-être, mais leurs oiseaux ne semblent pas très amicaux. Qui nous dit que leurs Gardiens ne sont pas pareils ?

— Donnons-leur une chance, murmura Lau Dih d’un ton plus ferme.

Avec un nouveau juron, Soraya accepta de reculer. Les traits tirés de rage contenue, elle se mit à faire les cent pas près de moi en attendant la venue du Gardien. Je me sentais de plus en plus fatiguée. Les mouvements incessants de la Sudiste me donnaient le tournis et forcer sur mes yeux pour y voir quelque chose faisait poindre une migraine.

Puis un grincement s’éleva près de l’enceinte et l’un des battants de bois s’ouvrit. Je me tendis inconsciemment, le poing serré autour de la bride de la jument, tandis qu’une silhouette élancée s’avançait vers nous. Des cheveux hirsutes lui descendaient dans le dos et sa démarche était étrangement chaloupée.

— Lau Dih, gronda le Gardien avec un mépris suintant. Je n’ai rien à faire avec toi. (L’homme approcha un peu plus. Je retins un hoquet de stupeur lorsque ses yeux d’un jaune luisant se posèrent sur moi.) Ni avec ces femmes… impies.

— Ce sont des Oneiriannes en expédition, expliqua doucement l’Avirienne. Elles veulent découvrir notre religion.

— Leurs Dieux sont rustiques et… figés. Je ne veux pas de leurs croyants dans mon Sanctuaire.

— Ark Shan… soupira Lau Dih en s’avançant vers lui. Écoute ce qu’Ark a à te dire. Lau m’a parlé et m’a implorée de guider ces jeunes femmes. Je suis sûre que ton Dieu en fera autant.

— Tu es bien présomptueuse, siffla le Gardien en bondissant vers elle pour la toiser de haut. Ark ne m’a rien dit du tout. Et je ne vois pas pourquoi il me demanderait d’aider deux étrangères.

Maintenant qu’il se tenait plus près de nous, je constatai que ses mains étaient étrangement recroquevillées et anormalement fines. Je fis un pas prudent pour m’approcher puis couvris mes lèvres pour m’empêcher d’inspirer bruyamment. Il avait de serres à la place des doigts.

Soraya, que l’échange en avirien laissait perdue, toisait les Gardiens avec crainte. Ses poings fermés et ses mâchoires serrées ne laissaient aucun doute sur l’avis qu’elle se faisait d’Ark Shan. Comment lui en vouloir ? J’éprouvais moi-même une certaine inimitié pour l’Avirien.

— Va-t’en, Lau Dih, ou je serais obligé d’employer la manière forte.

— Ark Shan… souffla la Gardienne d’un air consterné. Ton devoir est d’accueillir et de guider les croyants. Pas de les chasser et de les menacer.

— Nous avons une vision différente, se contenta de répliquer l’homme d’une voix glaciale. Je suis navré d’apprendre que tu as fait le chemin jusqu’ici pour aider ces deux étrangères, Lau Dih. Je te savais entêtée et pleine d’étranges concepts. Tu m’apportes la preuve une fois de plus de ta foi dépravée.

Le tigre sacré, resté silencieux tout ce temps, se dressa d’un bond pour grogner sur l’homme. Celui-ci le toisa d’un air condescendant avant d’agiter le bras.

— Je ne sais pas ce que vous comptez accomplir, mais l’Ark Sak n’y sera pas mêlé.

— Je ne te demande pas ton aide, souffla Lau Dih en secouant la tête, manifestement troublée par le refus catégorique de son pair. Seulement un lit, un repas et un peu d’eau pour mes compagnes de route, mon tigre et moi-même.

Menaçant, le Gardien se pencha vers Lau Dih jusqu’à ce que leurs visages se frôlassent. Le dos de la Gardienne se raidit tandis qu’Ark Shan la toisait avec un sourire de rapace.

— Je veux bien offrir le couchage et le repas à ton tigre ainsi qu’à toi, Lau Dih. De Gardien à Gardien, je te dois bien cela. (Il se redressa vivement puis nous toisa tour à tour, Soraya et moi.) Mais ces deux-là coucheront dehors et n’auront pas une miette de nos vivres.

Même si sa déclaration me pinça le cœur de gêne, de honte et de colère, je ne pipai mot. Il était responsable de son Sanctuaire et de sa pérennité. S’il estimait que Soraya et moi représentions un danger, je ne pouvais pas aller à l’encontre de sa volonté.

— Qu’est-ce qu’il dit ? me lança sèchement la Sudiste en s’approchant de moi. Tu tires une tête déconfite, Alice.

— Il… refuse de nous accueillir, toi et moi.

— Et pourquoi cela ?

— Je crois qu’il n’apprécie pas nos origines oneiriannes.

Un éclat de colère illumina les pupilles mordorées de Soraya. Craignant aussitôt sa réaction, j’agrippai son poignet. Mais elle me brûla le bout des doigts, m’arrachant une exclamation de surprise mêlée de douleur, et s’avança autoritairement vers Ark Shan. Ce dernier esquissa un sourire ravi, comme s’il avait attendu tout ce temps que l’une de nous passât à l’attaque.

— Avant de nous juger selon nos origines, lança Soraya d’un ton mordant, est-ce que vous ne pourriez pas prendre le temps de nous interroger ?

— Je n’ai pas le temps pour cela, païenne.

L’oneirian sans accent du Gardien laissa Soraya pantoise pendant une seconde. Puis elle ferma les poings, les enflammant par la même occasion. Les flammes jetèrent des ombres autour de nous, révélant par la même occasion le visage blême d’Ark Shan, son nez aquilin et ses yeux perçants.

— Serait-ce une menace ? susurra-t-il en dévisageant mon amie d’un air mauvais.

Avant que Soraya n’eût le temps de répondre quoi que ce fût, il leva les bras au ciel. Dans les arbres, sur les branches, au bord des toits, les oiseaux s’ébrouèrent. Puis ils commencèrent à s’envoler et à se diriger vers nous en une immense nuée sombre.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Co "louji" Lazulys ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0