Réflexions biographiques
Aujourd’hui Onze Mai Deux Mille Vingt, ma première pensée ce matin, va à toutes ces personnes qui reprennent le chemin de la vitesse, du stress, du bruit, des comptes rendus, des repas méridiens sur le pouce, de la vie chronométrée. La vie d’après… Je leur souhaite beaucoup de courage pour aborder la reprise de cette vie d’effervescence, qui, personnellement ne m’a pas manqué. La vie d’après, je la souhaite en accord parfait avec l’essence profond de chacun et chacune.
Je dois avouer que le petit animal que je suis, a le privilège et le luxe de ne pas être contraint à un retour au quotidien trop violent. Encore au chômage partiel pour ma part, je n’ose imaginer le déchirement des mamans, qui, forcées à un retour au travail aujourd’hui ont dû se séparer de leurs enfants la boule au ventre et tiraillée.
On y est à la vie d’après et pendant cette retraite, j’ai compris qu’il allait falloir se retrousser les manches non pas pour rattraper le retard de la productivité à laquelle on veut bien nous faire croire mais plutôt, arrêter de croire en l’intervention d’une divine providence pour changer nos vies. Il va falloir retrousser les manches pour faire en sorte que mon petit rêve devienne réalité. J’ai compris que le changement ne pouvait se faire qu’à l’intérieur pour peut-être irradier l’extérieur.
J’ai compris à quel point il est important de se rencontrer soi-même avant d’aller vers les autres. Pendant ce confinement, j’ai fait quelques nouveaux pas vers moi-même esquissés, il est vrai, lors de la « longue maladie » de ma tante, mon amie, ma confidente, décédée d’un cancer du pancréas en Juin dernier.
Cette retraite méditative je l’avais déjà engagée un peu et puis, et puis la vie… il faut la prendre à bras le corps la vie comme elle l’a fait. J’ai quitté un Contrat à Durée Déterminée pour me concentrer sur mon projet. Six mois de réflexions, de pause, de synchronicités extraordinaires où de nouvelles choses se sont mises en place, une merveilleuse rencontre, de la méditation, du yoga, du coaching, un mi-temps en Contrat à Durée Déterminée de six mois pour continuer mes réflexions amorcées, la découverte d’une plateforme d’écriture Scribay… Je me suis appliquée à écrire tous les jours des pages et des pages toujours en cours, à entamer un potager, à rêver aussi à une autre vie, une vie de sobriété heureuse, une vie en plus grande autonomie. Je veux me construire cette vie-là, plus proche de ma véritable essence, apprendre le geste de mes mains parce-que ce sont elles qui manoeuvrent, apprendre le silence parce-que c’est le silence qui guide véritablement, l’écriture, la lecture, la nature… Je ne sais pas encore où tout cela me mènera mais j’’accepte de lâcher prise sur ce que je ne maitrise pas et je fais confiance en ma petite voix intérieure à me laisser guider sur le chemin qui est le mien.
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