Punchline corsaire
Il fut un temps,
Où la mer était le champ,
D'une guerre acharnée,
Entre ceux qui la voulaient gouverner.
Forces en présence:
D'un côté vaillants françoys,
De l'autre, vils angloys.
L'un des premiers, marin de renom,
Rencontra un britannique brigadier,
Les deux ennemis cherchèrent l'affront,
Se toisèrent, cherchant à l'autre blesser.
Le grand breton, au nez retroussé,
Prit son inspiration avant que de railler:
" Vous, les français, vous battez pour l'argent,
Tandis que nous, anglais, nous battons pour l'honneur".
Et pan, dans les hexagonales dents !
Après ça, qu'il ose encore se croire supérieur !
Ce disant, il toisa son homologue, ivre de dérision,
Savourant l'humiliation du continental breton.
L'autre ne se laissa point désarmer,
Pour l'honneur de sa patrie,
Il ne pouvait cela laisser passer,
Et le panache naturel fit: "Fi,
Chacun se bat pour ce qui lui manque !"
Cette morale toute franque,
Fit flancher le branque,
Qui honteux et confus,
Jura, mais un peu amer,
De ne surtout jamais plus,
Se frotter au Tigre des mers.
Une ère plus tard, se fiant à telle conclusion,
Les descendants de ce paltoquet,
A Dunkerque ont profité de cet aplomb,
Bien françoys pour s'esbigner.
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