1- Le marché suspendu
L’aube pointait le bout de son nez, et les ruelles de la cité, commençait à fourmilier de vie, chacun se rendait sur son lieu d’activités. Il descendait à pied l’une des ruelles, le sourire aux lèvres. Lui c’est Wapi un jeune syphalien, 25 ans, à peine entrer dans l’âge adulte. Il était devenu pêcheur et vendeur de poisson, depuis quelques mois seulement. D’ailleurs, c’est au bord du lac, qu’il se rendait, Celui-ci se situe au centre de la cité, qui forme un anneau autour de ce dernier.
Sa peau de couleur bleu, contrastait avec ses yeux d’un noir profond, notre jeune antagoniste ne mesurait pas plus d’un mètre quarante. Ce qui est finalement plutôt grand pour un syphalien. Ce peuple se distinguait en deux couleurs de peaux différentes : les syphaliens bleus et les syphaliens orange. Leurs mains et leurs pieds n’étaient munis que de trois doigts, et les oreilles étaient longues et fines. Chacun d’entre eux, portait un tatouage sur son crâne, qui rendait chaque être unique, c’était en quelque sorte leur ADN .
Quelques minutes plus tard, notre jeune Wapi arrivait sur les bords du lac, ce matin-là, nul besoin d’aller pêcher, puisqu’il l’avait déjà fait la veille. Les poissons avaient séché toute la nuit, et étaient prêts à la vente. Il se rendit au marché suspendu, lieu de transaction de toute la cité, c’est ici que sont vendu, les aliments des syphaliens, mais aussi d’autres objets en tout genre. Ce dernier était un long édifice en bois, on y accédait par deux escaliers présents d’un bout à l’autre du marché. Celui-ci étant à dix mètres du sol, était supporter par de nombreux piliers en bois. D’ailleurs ce dernier ai fait entièrement en cette matière. Sur tout sa longueur le plancher était ouvert et des hamacs larges et tendus y étaient placés. Chacun d’entre eux représentaient un emplacement de vendeur, sur lequel, les produits étaient entreposées.
Wapi, gravit l’escalier, et se rendit directement sur son hamac, une petite manivelle sur le coté permettait de faire descendre ce dernier sous le plancher, et ainsi récupérer le poisson suspendu par des cordes, qui à sécher toute la nuit. Wapi tournait à nouveau la manivelle et remontait à hauteur du marché. Ils mettaient en place ses produits sur le hamac, prêt à la vente .
Bientôt les premiers clients, arrivait sur place, arpentant le long plancher du marché suspendu. Le bois craquait sous les pas des nombreux visiteurs, les échangents commençaient à avoir lieu, chacun essayaient de tirer profit et de faire un maximum de siflux, la monnaie locale. L’un d’entre eux s’approcha du hamac de Wapi :
«-Bonjour, jeune syphalien, vous avez de bien joli herpon . A combien vous les faites ?
- Bonjour madame, se sera dix siflux les trois. Frais pêcher hier après-midi, lui répondit notre jeune antagoniste.»
Le herpon, l’un des poissons les plus communs et les moins chères du marché. Ils sont de couleurs bleu nuit et ne possèdent aucune écaille. Leur bouche est muni de nombreuses petites dents ; heureusement peut dangereuses pour le peuple local, du fait de la petite taille de la bestiole, tout au plus trente centimètres.
«-Que pensez vous de sept siflux les trois, et je vous les prends ?
- Voyons ce n’est déjà pas cher, et puis je commence à peine depuis quelques temps, je ne peut pas brader ainsi mes prix. Neuf siflux et on en parle plus !
-Vous êtes doués en affaire jeune syphalien, allez c’est d’accord ! répondit-elle en tendant les pièces à Wipa. Au revoir petit et continue ainsi .
- A bientôt, et n’hésitez pas revenir acheter mes produits. ª
La matinée commençait pour le mieux, il avait le sourire et cela changeait de ces derniers temps. Son affaire avait un peu de mal à se lancer et il peinait à gagner sa vie. Heureusement il vivait encore chez ses parents, malgré tout ils souhaitent voir Wapi prendre son envol, réussir et devenir indépendant. Alors qu’un autre client venait de partitr, il reçu une visite surprise :
«-Hey wapi, comment tu vas ? Lance la jeune syphaliene à la peau orangée.
- Très bien, mais que vient tu faire sur mon lieu d’activités Nahima ?
- Ce soir il y a une petite fête du côté du lac aux geysers, tu veux venir ?
- Parle moins fort, tu veux me causer des problèmes, je commence à peine à réussir mon affaire. Ce n’est pas le moment pour tout faire capoter, tu sais bien que ce lieu est interdit. Et si les gens savent que je vais dans ce genre d’endroits, cela va les faire fuir.
- Ne soit pas si négatif, mon ptit Wapi, tu es jeune, profite un peux de ta vie. Je te promet que personne ne sera au courant de tout ça ; et puis il y aura du monde, on va bien s’amuser. Alez dit oui, s’il te plait, dis oui ? lui supplia-t-elle avec son plus beau sourire .
- Ne me fais pas ce regard là, tu sais très bien que tu obtiens toujours gain de cause. C’est ok, mais je ne reste pas plus de deux heures et je rentre. Déclara Wapi un peu contrarié.
- Eh bah, tu vois quand tu veux, répondit Nahima avec le même sourire. Je passe te récuperer chez toi se soir, sois prêt, et ne stresse pas, tout va bien se passer. Dit-elle d’un ton enthousiasme en s’éloignant du hamac de Wapi. »
Nahima était la meilleure amie de Wapi, et d’ailleurs l’une des seules. Ils se sont connus au centre Pa’hata (l’équivalent du collège sur la planète Terre ) . C’était une jeune syphaliene qui travaillait dans la cueillette du pollen, Comme Wapi, elle avait commencé son activité depuis quelques temps seulement, mais elle est n’était pas indépendante et travaillait pour quelqu’un d’autre. Nahima était une personne intrépide, joviale, le genre à croqué la vie à pleine dents. Tellement énergique qu’elle en épuisait Wapi. Mais il l’aimait beaucoup et finissait par la suivre dans toutes ses aventures.
La journée touchait à sa fin, le marché suspendu redevenait aussi calme que le lac de la cité au crépuscule. Le jeune syphalien arpentait les petites rues mais cette fois-ci dans le sens inverse. Il arrivait à 100 pas de sa maison quand il fut stoppé par une situation inattendue. Un syphalien orange bâton à la main débarqua soudainement en criant sa haine de ses confrères bleus. Il commença à tenter de frapper l’un d’eux présents sur la terrasse du bar à wokton, l’alcool local à base de coton.
«- A mort, les traitres ! A mort les traitres ! Vous devez payer vos erreurs passées ; un jour vous le regretterez. Bande de sales ordures, soumettez-vous. Hurlait t-il en balançant son bras pour porter un coup au visage du syphalien assis sur la terrasse. »
Celui-ci ne put l’esquiver et fut projeter de la chaise sur laquelle, il était assis. Heureusement pour lui, une troupe de gardes passait par là, et stoppa rapidement l’entreprise du forcené. Le silence était de mise, devant l’incident qui venait de se produire. La stupeur avait envahi les syphaliens présents sur la terrasse. Wapi choqué de ce qu’il venait de se passer, repris sa marche en avant et rentra chez lui.
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