Bonjour Simon,

Je vous avoue que je ne savais pas comment commencer cette lettre, ni même si j'ai réellement envie de l'écrire.

Mais me voilà, plume en main.

Certaines choses doivent être dites, ne vous méprenez pas, mon but n'est pas de blesser.

Comme le dit Alexander Pope " Celui qui dit une affabulation ne prévoit point le travail qu'il entreprend ; car il faudra qu'il en invente mille autres pour soutenir le premier ".

Figurez-vous qu'il a raison, je souffre vraiment des cachoteries et des inventions que vous avez montées de toute pièce depuis presque cinq ans. J'aimerais vous dire que j'ai été trop stupide pour ne pas voir les nombreux euphémismes, mais ce serait vous raconter des bobards.

Vos trahisons à répétitions avec toutes ces dames, je les ai vues. Je sais aussi que vous avez un enfant avec chacune d'elles.

Moi ? Madame de Clichy ? Vous osez me tromper de la sorte et me ridiculiser ?

Avec tout mon respect et le peu d'amour qu'il me reste à votre égard Simon, je pensais réellement valoir bien plus que toutes ces fables.

Avez-vous pensé à nos filles ? Comment la cour va regarder nos enfants ?

Simon, je ne sais quoi vous écrire de plus, j'aimerais user de cette encre pour vous dire que je pardonnerai un jour, mais je ne le pense pas. J'aimerais beaucoup vous écrire que cette lettre n'est qu'une farce, mais cela serait vous désinformés sur mes réelles motivations et pensées.

Je tenais simplement à vous faire part que vos sournoiseries prenaient fin à la réception et lecture de cette lettre. Sachez aussi, mon cher Simon, que vos appartements seront désormais à l'extérieur des miens.

Tâchez de ne plus me faire honte.

Votre chère épouse,

Isabelle de Clichy