Chambre funéraire

Une minute de lecture

Tu ressembles a une poupée de porcelaine. Ma montre indique quatre heures trente. Il fait nuit. Je ne devrais pas être là. Le sol de ta chambre est froid comme ta peau à présent. Le sommeil me fuit. Je te vois mourir encore et encore dès que mes paupières se ferment. ça pue l'encens ici.

Tu es morte. Je suis la seule qui n'emploie pas d'euphemisme pour parler de toi. Pourtant tout doit continuer, la vie ne s'arrête pas même si la tienne s'est éteinte. J'e n'ai pas osé te parler comme j'aurais dû. Je suis resté trop longtemps dans la peur de ce que tu pensais, dans la peur de tes réactions. Il m'est impossible aujourd'hui de te dire tout l'amour que j'ai pour toi. J'espère juste que tu savais.

Ce n'est pas nos dissemblances qui nous ont parfois éloignées jusqu' à la rupture mais bien le fait que j'étais ton portrait craché et le sien aussi. J'étais toi et j'étais lui. Un mélange de vous deux qui te rappellais sans cesse l'amour par lequel j'étais née.

Je t'aime. J'espère que tu savais.

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