3. Le marché de Noël.
3. Le marché de Noël.
Une fois toute la petite famille arrivée sur place et après avoir visité tous les stands des artisans locaux, ils se retrouvèrent à déguster quelques godets de vin chaud.
Ils continuaient à se balader tranquillement lorsque Gaétan se retrouva harponné par une jeune femme qui lui colla un langoureux baiser sur la bouche.
En une fraction de seconde, Madison réagit, violemment, en repoussant la jeune femme et en se positionnant entre elle et Gaétan qui s’essuyait la bouche, mais qui se mit à sourire en voyant Madison et la jeune femme s’étriper.
— Mais ça va aller toi ?! Dégage, il n’est pas à toi !
— Oh, ça va ! Faut partager ma grande, ce n’est pas ça, l’esprit de Noël ? Le partage !
— Tu ne touches pas à mon homme où je te refais le portrait et tu seras déjà prête pour Halloween !
— Hé ! On se calme, ma jolie !
— Chuis pas ta jolie !
Madison était prête à bondir sur sa rivale et ne comprit pas ce qu’il se passait lorsque cette dernière interpella Gaétan en rigolant.
— Hé, mais, dis-lui Gaétan, je n’ai pas envie qu’elle m’étripe !
Madison se retourna vers Gaétan. Le regard mêlé de peur et d’interrogation, elle lui demanda,
— Que tu me dises quoi ? Tu la connais ? C’est qui ? Pourquoi elle t’embrasse comme ça Gaétan ?
Gaétan la prit par les épaules et lui dit, avec un sourire en coin,
— Calme-toi Mad, c’est Chloé, une amie de longue date.
Choquée, elle lui rétorqua sèchement,
— Je ne roule pas des pelles à mes amis, moi, Gaétan !
Il leva rapidement les yeux au ciel puis précisa,
— Oui, on est sorti ensemble quelques mois, sans plus, Mad. C’est fini entre elle et moi.
— Visiblement pas pour elle !
Elle se retourna pour, à nouveau, faire face à la dénommée Chloé et lui dit, un peu vertement,
— Tu lui veux quoi à Gaétan ? Il n’est pas libre !
Gaétan intervint,
— Chloé, je te présente Madison, ma compagne.
Madison sentit des papillons s’envoler dans son ventre lorsqu’elle l’entendit la qualifier de « compagne », pas de « copine » ou de « petite amie »… Elle s’en retrouva tout émue et serra la main qu’il avait sur son épaule.
— Madison, je te présente Chloé, une amie d’enfance. Je suis désolé que vous ayez fait connaissance comme ça, mais, Chloé a toujours été, comment dire, directe, dans sa façon d’interpeller les gens.
Gaétan enlaça Madison. Chloé sourit en captant l’attachement visible de son ami de toujours pour celle qui faisait battre son cœur et dont elle avait entendu de nombreuses fois parler. Elle décida de briser la glace.
— Désolée si je t’ai choquée Madison, mais bon, ce n’est pas la première fois que je roule une pelle à Gaétan. Je ne le referais plus, promis ! On peut se tutoyer ?
Un peu saisie, mais rassurée par le comportement de Gaétan, Madison répondit,
— Euh, oui, on peut.
Laissant sa compagne se reprendre, Gaétan creusa un peu du côté de Chloé et lui demanda,
— Qu’est-ce que tu fais, ici, au marché de Noël de Tournai ?
— Ben, je visite pardi !
Elle rigola, puis ajouta,
— J’ai des copains et copines qui vivent dans le coin, je viens guindailler, ils ont prévu une super soirée pour le nouvel an, si ça vous dit, c’est dans la ville !
— Je ne sais, pas, Mad et moi, on doit étudier !
— Oh, mais allez ! Pour quelques heures, ça vous fera une bouffée d’oxygène ! T’es toujours en véto ?! Ta copine aussi, elle fait véto ?
Madison répondit,
— Oui, nous étudions tous les deux pour devenir vétérinaire.
— Et toi Chloé, tu fais quoi maintenant ?
— Stylisme, au grand dam de mon père…
— T’as arrêté l’architecture ?
— Oui, j’en avais marre Gaétan, c’était le choix de mon père, pas le mien.
Madison les observa discuter tout en se rassurant, Gaétan lui causait un peu comme à une sœur, c’est elle qu’il tenait dans ses bras en la berçant doucement. Quelque part, il lui montrait bien que c’était avec elle qu’il était. Elle lui caressa le bras et s’intéressa un peu plus à la discussion.
Un peu plus loin, Mathilde, qui avait vu la scène, avait interpellé les autres qui, maintenant, observaient le couple en pleine discussion avec la jeune femme et d’autres jeunes qui étaient arrivés entre-temps. Madison semblait relax parmi les personnes que Gaétan semblait, en partie, connaître.
Un peu à part, Christophe confia à Clémence,
— Eh bien, j’ai cru que Madi allait sauter à la gorge de la fille qui a embrassé Gaétan !
— Moi aussi !
Clémence l’enlaça et ajouta,
— Une nana viendrait te rouler un patin, là, devant moi, je crois que je ne resterais pas de marbre non plus !
— Ah oui ? Tu ferais quoi ?
— Je lui montrerais très clairement que tu es à moi, mon amour. En te dévorant avec des baisers et en me collant à toi.
— Oh, oui, colle-toi à moi, mon amour !
Il l’enlaça et lui embrassa discrètement le cou, au milieu de la foule de badauds.
***
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