L'Abîme
"Quand tu regardes l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi."
Nietzsche
Tu m'appelles, tu me susurres des mots tendres
Dans tes bras je veux m'étendre,
Oublier ces tourments au goût de cendres
Au creux de ta noirceur, me blottir et attendre
La fin est proche au bord des Abysses
Il suffit d'un pas pour me jeter dans le précipice
Pour fuir ce monde pétri d'injustices
Et rejoindre ton obscurité bienfaitrice
Le regard levé vers les cieux, j'implore ton pardon
Je vais bientôt succomber à l'attraction
Tomber dans cet abîme sans fond
Et lâcher prise pour de bon
Dans un dernier élan, je déploierai mes ailes
Pour du doigt toucher le ciel
Et près du soleil, m'enflammer sans pareil
Avant de chuter, vaincu, vers l'éternel
Oh Abîme, accueille-moi en ton sein
Pour lentement faire oublier mon chagrin
Dans tes profondeurs, je me noierai
Dans ta froideur, m'abandonnerai sans regret.
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