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Le soleil brillait, le ciel était bleu, des pétales chutant embaumaient l’air pur. Il suivait un sentier dans une plaine vallonée, marchant à côté de son étalon. Des arbres aux multiples couleurs donnaient au paysage un air joyeux. Quelques oiseaux voletaient, insouciants, d’une branche à l’autre. Leurs chants résonnaient de temps en temps, se répondant avec entrain.
Il appréciait la sérénité du cadre, mais avait encore le cœur lourd. Il ne se sentait pas coupable du sang d’Egidio, mais regrettait profondément ce dramatique accident. Ce jeune homme aurait mérité de vivre, dans un autre contexte ils auraient même pu bien s’entendre. Il pensait également à Aissia, espérant qu’elle saurait faire son deuil. Elle avait été durement et injustement touchée, au point de laisser le ressentiment la submerger. Il ne savait pas si elle avait réellement l’intention de se venger, mais ne croyait pas devoir la craindre. Une fois que le temps aurait fait son œuvre, elle saurait se relever.
Il regarda la sacoche fixée devant le quartier de sa selle. La rose de cobalt s’y trouvait, il allait pouvoir rassurer son souverain. Il rapportait l’espoir à son royaume.
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