Déjà vingt ans.

Tout nous opposait,

vraiment.

Tout sauf une chose,

l'Amour.

Quand il te tombe sur la tête celui-là,

comme on dit chez lui :

"tu te noies jusqu'à la mèche".

On a appris à se connaitre, on a criés, on a pleurés,

on a discutés, on s'est écoutés,

et voilà trois beaux enfants sont nés.

Puis on s'est aidés, encouragés,

même insultés surtout moi,

car là, comme on dit chez moi :

"je n'ai pas ma langue dans ma poche".

C'est grâce à lui si je suis où je suis,

vice versa pour lui .

Le chemin fut long, épineux,

en plus on était en claquettes.

Quand on démarre dans la vie,

c'est comme on dit chez lui :

"comme quand ta mère a accouché de toi.

Nu !"

J'avoue,

j'ai une baguette magique,

je l'utilise à chaque fois que la rouille s'installe.

Pas de routine dans la cadence,

on marche des fois,

on court souvent,

surtout pour la marmaille.

Puis on se prend un jour tous les trois mois.

Alors vous en faites quoi de votre jour ?

Chut ... ça c'est "secret de polichinelle",

comme on dit chez...moi.

Des fous rires on a ,

j'aime aussi me moquer de lui,

comme on dit chez lui :

"ils ont ri de moi, j'ai ri avec eux".

Des projets toujours,

certains pourtant resteront dans nos têtes,

comme ce fameux tour du monde.

Merci Claire de m'avoir permis de parler de mon homme,

d'habitude on est trèèès pudique tous les deux.

Là je vois Claire pointer sa baguette :

- Tu es hors sujet !

Non, j'y arrive,

Quand j'écris je deviens si moi,

si celle qu'il a aimée au premier regard,

ça me prend aux tripes.

Que mon homme ne peut que m'aimer plus !

Pourtant quand je veux lui lire mes textes il y a toujours match à la télé,

alors tant pis.

Un jour, où il n'y avait pas de foot,

je l'ai surpris à lire un texte sans me demander mon autorisation !!!?

Peut-être aussi un grain de jalousie ?

Une dent envers Scribay ?