Le premier amour,
L'unique, le déterminant.
Celui qui marque le tournant
D'une vie solitaire.
Même s'il ne rime pas avec « toujours ».
Sensations douces
Délivrées par un baiser.
À cet instant l'on sait
Que notre parcours ne pourra être tracé
Que par deux mains intimement enlacées.

Possible première blessure.

Il coule, encre indélébile
Dans nos veines qui palpitent.
Comme un feu qui crépite
Et que rien ne peut éteindre.
Son souvenir vient nous étreindre.
Ses effluves subtiles
Révèlent que rien n'est plus triste
Qu'une femme dénuée de passion.
On ne se sent plus jamais la même
À partir du moment où l'on aime.

Et un jour, une rencontre
Celle de l'âme sœur.
On se blottit tout contre.
Nous lui confions notre cœur
Et tout ce qu'il contient.
Plus rien ne nous retient.
De nos cendres, on renaît.
Grâce à cette personne
En qui notre être raisonne.
Qui de toute son affection
Efface les déceptions.
Qui nous prend tel qu'on est,
Nous aime au naturel.
Agréable air que l'on fredonne,
Avec joie on s'abandonne
Auprès de celle
Qui adore nos qualités
Et accepte nos défauts ;
Nous connaît sur le bout des doigts.
Donne le respect que l'on nous doit.
Fait tout ce qu'il faut
Pour que l'on se sente bien.
D'une façon innée,
Raffinée,
Satinée.
Un bonheur fait de « petits riens ».

Alors les années coulent paisibles et sans ennui,
Pour les tourtereaux qui roucoulent
Funambules au fil des clairs jours et des blanches nuits.