L’orage 

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J’aime le tableau fantasque des nuages chargés de pluie au camaïeux de gris, savamment disposé. L’œuvre mouvante au-dessus de ma tête annonce l’orage dont le roulement s’attarde dans le lointain. Un souffle délicat fait frémir les arbres et murmurer les branches, qui, d’un balancement de leur cime d’ombre, caressent le ciel coléreux. Succédant au long grondement céleste, un trait de lumière déchire furtivement le paysage. Il fait frais déjà.

Soudain, une légère pique froide fronce mon nez tendu vers les cieux: voilà qu’au tonnerre s’ajoute désormais le chant tranquille de la pluie. Une odeur humide aux relents de souvenirs s’est élevée. Il fait bon maintenant.

Mon cœur s’émerveille de la majesté de ce firmament qu’on oublis.

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