Chapitre 24.
Danny et moi retournâmes à la résidence de sa mère.
– Ah enfin ! dit Solange, je te croyais kidnappée !
– Non, aucun risque ! répondis-je, qui s’intéresserait à moi ?
– Lætitia, je crains toujours une riposte du gang qui réglemente la prostitution dans l’hôtel !
– Mais Maman, dit Dany, jusqu’à présent ce ne sont que des rumeurs ! Personne ne s’est plaint !
– Et pourtant, lors de la dernière réunion des hôteliers de la place, certains confrères prétendent que tous les hôtels parisiens, même de grand standing sont infiltrés. Les prostituées circulent dans les couloirs comme des clientes. Comme l’accès aux étages n’est pas contrôlé…
– Mais comment trouvent-elles les clients ? demandais-je.
– Sans doute avec la complicité de certains membres de notre personnel. Il semblerait qu’il existe un réseau de numéros de GSM que les clients appellent et expriment leurs besoins, conviennent du tarif, et on leur envoie la personne qui correspond à leur exigence. Ce réseau couvre de nombreux hôtels. Dans certains hôtels le réseau loue des chambres où les putes reçoivent des clients. Chez nous, elles vont chez les clients résidant dans l’hôtel sur demande ! Ce qui rend la détection beaucoup plus difficile.
– Comment peut-on faire ? demandais-je.
– Tu pourrais peut-être t’infiltrer ? dit Dany.
– Tu as vu mon physique ? je n’ai pas le corps pour jouer la putain ! Et je suis encore vierge ! Non, ce n’est pas mon rôle !
– Non, dit Solange, tu ne vas pas faire la pute ! Je ne veux pas qu’un homme amoche ton corps ! Essayons de trouver une autre idée !
– Et si on surveillait les clientes qui se promènent dans les couloirs ? demanda Dany. On a quand même un réseau de caméras disséminées dans l’hôtel ?
– Et que fera-t-on lorsqu’on en aura repéré ?
– À ce moment Lætitia tu vas parler avec elle comme si tu voulais te renseigner. Dany installe-toi dans la salle de surveillance, où le gros lard ne surveille rien ou alors il est complice !
– Entendu, voyons ce que ça donne !
***
Je reçus un appel de Dany me signalant une dame qui se déplaçait d’un étage à un autre. Il avait vérifié avec la réception qui confirma que la dame n’était pas passée par l’accueil.
Je la trouvais effectivement à l’étage indiqué, elle tirait un trolley comme si elle se rendait à sa chambre. J’allais lui demander de justifier sa présence lorsqu’elle s’arrêta devant une chambre et toqua.
– C’est l’amour qui passe ! dit-elle et on lui ouvrit.
J’étais abasourdie, ainsi il y avait un mot de passe ! Comme j’étais habillée en soubrette, j’avisais un chariot de service avec du linge et je pensais que je pourrais au moins vérifier ce que cette femme comptait faire dans cette chambre.
J’attendis une dizaine de minutes et toquai à la porte en disant « Room service ». Comme je ne reçus aucune réponse j’entrai en utilisant mon passe. La chambre était vide mais les bruits d’eau me laissaient supposer que le client prenait une douche avec son invitée.
Le trolley était ouvert, montrant une série de vêtements, des dessous de lingerie fine et des blisters de préservatifs. Au moment de regarder plus près, j’entendis un GSM couiner pour signaler un message. Je vis l’écran s’allumer : je vis distinctement le numéro de l’appelant et le message sans toucher à rien : « ton prochain client est la chambre 267 il t’attend dans une heure ». Je mémorisais le numéro de l’appel.
Comme j’entendis des rires et des gémissements et que la porte de la salle de bains n’était pas entièrement close, je pris l’initiative de regarder par le mince espace. L’homme était nu devant la femme encore en sous-vêtements. Elle le masturbait vigoureusement tout en lui pratiquant une fellation. L’homme gémissait ce qui me fit penser que j’avais encore quelques minutes.
Je retournais dans la chambre et vis sur la table de nuit le téléphone du client. Risquant le tout pour le tout j’appuyai sur la touche « bis » et je vis apparaître le numéro du dernier appel. C’était le même numéro que celui du message sur le GSM de la femme. ! Je sortis de la chambre naturellement comme si je n’avais plus rien à ranger dans la chambre.
Je m’éloignais dans le couloir et appelai Dany pour lui donner le numéro de téléphone et celui de la chambre du client suivant.
Solange m’ordonna de me cacher dans le couloir et de l’avertir lorsque la pute quitterait son client. Je trouvai une encoignure dans le couloir pour attendre. Je revis l’image de l’homme gémissant sous l’action de la pute et je sentis l’humidité s’écouler de ma fente.
J’étais trop excitée et mis deux doigts dans mon vagin pour caresser mon bonbon ! Je ne fus pas longue à jouir, je dus m’appuyer contre le mur pour rester debout ! J’avais à peine repris conscience que la porte de la chambre s’ouvrit, la femme portait d’autres vêtements et embrassa le client avant de le quitter. Je fis semblant de m’activer avec le linge du chariot en lui tournant le dos. Ainsi j’étais juste une soubrette au travail. Je ne devais pas la suivre car je savais où elle se rendait. Je me contentai de donner le signal convenu à Solange et attendis ses instructions.
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