Bang !
Quand le cow-boy poussiéreux entre dans le saloon, le brouhaha se tait comme on baisse le volume d'une radio mal réglée.
Même les deux portes battantes qu'il vient de pousser paraissent vouloir s'arrêter de grincer le plus rapidement possible.
Le temps semble se figer.
La mine patibulaire, un manteau en cuir sur les épaules et des yeux de serpent à sonnette sur un nez crochu, il est impressionnant. Du sommet du chapeau aux bouts pointus de ses bottes, il est uniformément recouvert de poussière : le sable du désert. Il voyage depuis longtemps.
Tous les yeux sont fixés sur lui, sauf deux, ceux de son ennemi juré, Jo, qui lui tourne nonchalamment le dos au bar comme pour dire : "parle à mon cul".
Il s'avance vers lui, d'un pas lent rythmé par le son métallique de ses éperons. Il est suivi du regard par les clients présents qui préféreraient être ailleurs, car chacun a reconnu, dès son entrée théâtrale, le terrible Bob Low, surnommé "Bob Le Vautour". On dit à son sujet : si tu vois Le Vautour et qu'il n'y a pas encore de cadavre, ne reste pas dans les parages, parce qu'il y en aura bientôt. Bon, il faut aussi avouer que son tarin ressemble un peu au bec du rapace en question, mais ça personne ne va aller le lui dire. Bob se pose au bar à côté de son rival de toujours, un pied justement fatigué sur le repose pieds métallique et dit, sans même regarder son interlocuteur :
- L'un de nous deux est de trop sur cette terre, vieille carne, et je pense que ce n'est pas moi.
Comme point final à sa phrase (la plus longue qu'il a dit depuis longtemps), il mollarde dans le crachoir un glaviot brun de chique. Un ange et une mouche indiscrètement téméraire passent ensemble.
- Je pense la même chose, répond finalement Jo sans broncher, et nous devons régler ce problème rapidement.
- Ouais !
Un parfum lourd, presque palpable, de vieille rancœur haineuse flotte dans l'air chaud. Cette odeur d'hostilité venimeuse domine les autres, c’est dire à quel point l’instant pue. Personne ne bouge mais tous voudraient fuir. Les revolvers vont tousser leur virus foudroyant. Les clients le savent et regrettent d'être sorti aujourd'hui car ils ne sont pas vaccinés contre cette variété de microbe. Le plomb va voler bas et quelques malchanceux risquent bien de se retrouver avec des trous de balles supplémentaires à celui, naturel, de leurs organismes. L'ambiance n'est pas à la fête.
Une vieille horloge accrochée au mur et qui ne craint pas pour sa vie pleine de ressorts, hurle qu'il est deux heures sans se poser de question. C'est beau l'innocence.
Ces deux coups sonnés frappent immédiatement l'inspiration de Bob, ce qui n'est pas loin d'être un exploit de précision car elle est de dimension très réduite.
- L'heure de ma vengeance a sonné, Jo, et elle correspond à la dernière de ta vie.
Comme c'est beau quand ça sort de la bouche pourrie d'un cow-boy qui ne l'est pas moins ! Digne d'entrer encore plus profond dans la légende qui se donne aujourd'hui comme une nymphomane amoureuse. A graver dans les livres d'histoire.
Les deux vilains sont face à face, l'un aussi pire que l'autre mais on ne sait pas lequel. Car Jo n'a rien à envier au rapace. Lui aussi traîne comme un boulet une réputation de terreur immortelle. On chuchote qu'il a déjà refroidi plus de cent hommes, dont la moitié à mains nues. "Le Gorille" est son surnom, il en a la force tranquille, la rapidité, l'instinct et aussi, hélas pour lui, le QI.
Même si la poudre, pourtant bavarde dans les conversations des deux voyous, n'a pas encore parlé, tous savent que le duel a déjà commencé par les mots. Le Vautour y est allé de sa tirade, Jo est blessé dans l'âme. Le primate a intérêt à trouver quelque chose de subtil a répondre, et vite, s'il ne veut pas passer pour un con. L'assemblée tremblante est suspendue à ses lèvres épaisses.
Le problème est qu'il est beaucoup plus doué à tuer avec violence qu'il ne l'est à répondre avec virulence. Tous ses sens sont en éveils sauf celui de la répartie.
- Mon cul ! dit-il finalement car il n'est pas du genre à se compliquer la vie. C'est nul, il le sait mais il s'en fout. Les historiens rectifieront d'eux même. De toutes façons il ne lit pas les livres d'histoire, ni les autres non plus d'ailleurs et il ne connaît qu'une règle de grammaire : le point final par balle.
Quelqu'un au fond de la salle ne contrôle pas un pouffe de rire nerveux qui se moque de ce mauvais mot d'esprit. Jo essaie de repérer l'individu daubeur, qui doit maintenant se repentir en priant, pour lui apprendre à ne plus vivre. Il scrute la salle, les paupières plissées sur ses pupilles de glace qui gèlent l'assemblée. Il compte bien refroidir l'intrépide sur-le-champ mais n'arrive pas à le repérer. Il sait par contre que n'importe lequel des buveurs présents serait prêt à dénoncer le coupable si la brute le demandait à la volée. Mais le gorille a d'autres chats à fouetter et une partie de tir aux pigeons à jouer sur un vautour. On verra ça plus tard.
La tension est paroxysmique. Les deux antagonistes, qui n'ont rien de sympathiques, sont sur les nerfs. Ce ne sont plus des êtres humains qui s'affrontent, mais deux instincts bestiaux tueurs. Leurs mains droites sont en lévitation précaire au-dessus de la crosse en nacre de leurs flingues respectifs. Ça ne va pas tarder à saigner. Les pétards vont s'exciter, les canons vont entrer en érection, les douilles vont éjaculer leur semence de mort. Il s'agit, une fois n'est pas coutume, d'être précoce.
C'est juste avant l'orgasme des colts que le shérif, Al Jerry, accompagné de deux fines gâchettes aux épaules épaisses et l'arme au poing, entre dans le bouge malsain en criant :
- Que personne ne bouge !
Ce que tout le monde faisait déjà. L'homme de loi censure ainsi, in extremis, la fusillade orgastique.
- Tout le monde dehors ! dit-il ensuite.
Et personne ne se pose la question de savoir comment sortir sans bouger. C'est la débandade clientèle vers les portes battantes, tous trop contents de n'être pas abattu. Il y en a quand même un (que personne ne connaît, sûrement le même qui a pouffé) qui préfère terminer en vitesse son whisky avant de s'enfuir, sous l'œil désapprobateur du shérif soupirant. Il lui mettrait volontiers un coup de santiag dans son arrière-train d'alcoolique anonyme imprudent pour lui secouer un peu ce qui doit lui servir de cervelle.
Nos deux duellistes ne sont évidemment pas impressionnés pour un sou de l'inopinée apparition législative, même s'ils ont, sous la menace, suspendu provisoirement leur entrevue fossoyeuse. Protégé par ses deux acolytes flingueurs, Al le shérif s'approche confiant de Bob et Jo, son flingue rengainé. Les deux voyous, sans se concerter, semblent avoir décidés de changer de cible depuis l'apparition du torse étoilé auquel ils sont allergiques comme un asthmatique au printemps.
- Tant que je serai shérif de cette ville, personne ne tirera un coup de feu dans ce saloon, les gars !
- C'est une menace ? Demande Bob, l'air menaçant précisément, en le pointant du menton.
- Mes hommes n'hésiteront pas à tirer à la première alerte et vous savez qu'on ne va pas me reprocher de vous avoir butté, hein ? Alors ne déconnez-pas !
- Te mêle pas de ça, Al, c'est entre lui et moi, dit très justement Jo. Tes gugusses ne nous font pas peur, tu le sais. Ce sont des gamins de paysans qui se prennent pour des durs. Je pourrai les descendre l'un après l'autre sans me presser.
- Ouais, la détente détendue, en quelque sorte, rajoute Al, en riant tout seul de son jeu de mots trop fin pour la brutalité des autres esprits présents.
- Heuuuu… C’est ça ! Continue le « gorille », pas trop sûr de lui quand même. Non mais regarde les tes anges gardiens, Al, ils n'ont même pas enlevé le cran de sûreté à leurs armes !
- N… ne réussit pas à dire le shérif, qui voulait dire "non" aux deux jeunes abrutis musclés mais pas finauds qui sont sensés l’aider. Le piège est vieux comme le monde, et Al, qui en a vu d'autre, le connaît, mais les armoires à glace, qui n'en mène pas large, ne réfléchissent pas et regardent en même temps leur pistolet, affolés, pour vérifier si ce que leur dit le Gorille est vrai.
Non, ce n'est pas vrai.
Il n'en faut pas moins aux pistoleros experts pour désarmer par deux coups de feu synchronisés, diaboliques de précisions, les andouilles policières piégées. Al n'a même pas cligné des yeux qu'il se retrouve sous la menace de l'artillerie des voyous. Il a tout juste esquissé le geste de dégainer son Smith&Wesson, mais il a revu en entier le film de toute sa vie, et il n'y avait pas de "happy end". "Je suis mort" sont les derniers mots qu'il s'est entendu penser. Mais lui et ses deux factotums aux poignets brisés, penauds, vivent toujours et le shérif est étonné de pouvoir le constater.
Cela tient du miracle. Un peu comme une corde qui casse pour le type qui a la tête dans le nœud coulant ou une coupure de courant pour le condamné sanglé sur la chaise électrique. Et miracle est un mot compte double dans cette partie, car respirer encore après avoir menacé seulement une seule de ces deux terribles gâchettes de l'Ouest est en principe impossible. Ou alors difficilement, avec des poumons perforés. Les deux bandits, qui ne manquent pas d'air, n'ont jamais accordés de sursis à quiconque dans ce genre de situation. Tout ce que les deux brutes n'ont jamais fait comme cadeaux, c'est du plomb distribué à très grande vitesse et le shérif, un instant, a cru que ça allait être sa fête.
Ses genoux tremblent, certes et il est terrorisé mais il est encore miraculeusement debout. C'est ce qui compte, non ? Le problème c'est de savoir pour combien de temps encore.
- C'est votre jour de chance, aujourd'hui les gars, dit Bob d'un air sinistre, Le Gorille et moi on est plutôt d'humeur joyeuse. Hein, Jo ?
Il s'adresse à son ennemi, pour lequel il a autant d'amour qu'une hyène pour une charogne, comme s'ils étaient des copains depuis toujours.
- Ouais, c'est ça, d'humeur joyeuse, répond froidement Jo, mais faudrait pas pousser plus loin.
- Vous avez entendu ça ? dit Le Vautour cynique, faudrait pas pousser qu'il a dit. Il a raison, je suis un peu limite aussi. Je vais vous dire ce qui va se passer, les gars. Tout d'abord toi, Al, tu va prendre délicatement la crosse de ton flingue entre le pouce et le petit doigt de ta main gauche et poser ta quincaillerie en douceur sur le sol. Maintenant !
Le shérif, qui est pourtant un dur, a sursauté sur le dernier mot, comme s'il s'agissait d'un coup de feu. Il exécute sans discuter l'ordre du Vautour, trop content de s'en sortir à si bon compte. Si Bob lui avait demandé de se tirer une balle dans le genou et de faire ensuite un numéro de claquette sur les bides de ses deux collègues décevants, il aurait trouvé le moyen de le faire sans hésiter. Visiblement ce n'est pas au programme, mais ça peut encore venir, on ne sait jamais avec ces gangsters ponantais. Ne leur donnons pas l'occasion d'en avoir envie, se dit Al, qui regrette d'être sorti de son lit ce matin, mais qui espère bien s'y recoucher ce soir, si possible en compagnie de toutes ses facultés physiques, de l'inventaire complet de ses organes et d'une bonne cuite. Ce n'est pas encore gagné, alors pas de folies.
- Ensuite, continue Bob, toi et tes deux guignols assermentés allez gentiment faire votre spectacle de marionnettes dans un endroit ou on ne vous verra pas, même de loin, car on a une petite affaire à régler Le Gorille et moi, n'est-ce pas Jo ?
- Ouais, une petite affaire à régler répond l'hominien, pas bavard.
- Et je rajoute que si par hasard notre chemin devait encore se croiser, je vous ferais bouffer cru, et sur la bête, l'index de la main qui vous sert à tenir votre colt. Compris ?
Les trois agents, blanchissant sous l'avertissement, ont compris. Ils savent qu'il n'est pas du genre à plaisanter et que le Vautour ne fait jamais de menace en l'air. Ils acquiescent, les yeux écarquillés et la bouche bée de peur.
- Et maintenant attention, dit Bob, un petit tour de magie : vous avez une seconde pour disparaître!
Cette phrase a le mérite de faire mourir de rire Jo, ce qui se traduit chez lui par une légère surélévation du coin gauche de ses lèvres. Ça fait longtemps qu'il ne s’était pas autant bidonné.
Sauve qui peut, c'est la débâcle ! Les trois représentants de l'ordre s'enfuient, désordonnés, en jouant des coudes pour être le premier hors de cet enfer et loin de ces deux démons. Quand il s'agit de sauver sa peau la hiérarchie n'a plus court, le shérif s'en prend plein la tronche. Leur fuite est tellement confuse, que Bob à l'impression qu'il s'agit d'un seul homme décampant avec six jambes s'emmêlant et trois paires de bras essayant de faire des nœuds. La panique est monstrueuse.
Se retrouvant enfin seuls, les deux malfrats ennemis reviennent à leur préoccupation première. Le Vautour, se tournant vers le Gorille :
- A nous deux, l'arriéré. Je vais te faire mordre la poussière et ça va te laver les dents.
- C'est ce qu'on va voir, volatile déplumé, je vais te mettre le nez au niveau de mes bottes.
- Bonjour l'odeur !
- Sortons et réglons ça en hommes.
- Pour ça il faudrait déjà que tu en ailles.
- J'en ai !
Mis à part les duellistes qui se font face à une quinzaine de mètres l'un de l'autre, la grand-rue est déserte. Mais Bob et Jo savent bien que, quelque part sur un perron, à l'abri du soleil de plomb de cette après-midi d'été qui, malgré tout, est belle, la mort est là à guetter. Sa fidèle faux à la main, elle attend de pouvoir emporter l'un ou l'autre des cow-boys et si possible les deux, ça lui fera son quota du jour. La mort espère aussi, l'espoir fait vivre.
Il n'est pas évident de voir la peur chez l'un comme chez l'autre, mais elle bien présente, ancrée profondément dans leurs entrailles. Ils ont atteint le point de non retour et rien ne les fera reculer. Cela fait trop longtemps qu'ils attendent ce moment libérateur ou ils seront enfin, d'une manière ou d'une autre, débarrassés de la haine venimeuse qu'ils trimbalent tout les deux depuis longtemps, comme des valises trop lourdes qui freine leur vie. Ils doivent aujourd'hui libérer leurs esprits torturés par le désir de vengeance. Cette rencontre ultime fut l'unique raison de vivre de Bob et Jo pendant des années. Les mots sont inutiles, la négociation est impossible, ils le savent. Le sang qui coulera sera celui de la délivrance, il n'y a pas d'autre solution. L'un des deux repartira avec la Grande Dame à la faux. L’autre avec la liberté.
Il n'y aura pas de signal, c'est à celui qui sera le plus rapide à dégainer. Ils se sont tous les deux préparés quotidiennement à ce combat décisif. Ils ont atteint une maîtrise totale de leurs armes tant dans la rapidité que dans la précision. Ils sont légendaires et il n'est pas une personne dans tout l'Ouest qui ne connaisse ces terreurs invincibles. Partout des mises phénoménales sont engagées depuis longtemps dans des paris sur ce duel mémorable, sans savoir quand il allait avoir lieu.
L'instant tant attendu est arrivé.
Fini la rigolade.
Une rafale de vent pousse un buisson desséché qui roule à travers la rue en brisant le silence. Un chien borgne se gratte devant l'épicerie, insouciant. Il s'enfuira bientôt, effrayé par les coups de feu à venir. Un rideau se soulève derrière une fenêtre, laissant passer un regard irrésistiblement curieux. Les deux hommes n'ont plus rien d'humains, ce sont des fauves sanguinaires prêts à s'entre-tuer sans pitié. Ils ne pensent plus, c'est l'instinct qui est au contrôle. Une mouche gourmande s'est posée sur le coin extérieur de l'œil gauche de Bob, il ne la sent pas. Une goutte de sueur tombe du nez de Jo et s'écrase dans la poussière, entre la pointe de ses bottes. Au loin un clocher so…
BANG !
Impossible de dire qui a tiré le premier. Les deux coups de feu ont tonné en même temps. Jamais de mémoire d'homme on a vu défourailler aussi vite. Une rapidité quasiment subliminale.
Les deux cow-boys sont encore debout, revolver pointé. Aucun des deux ne semble touché. Le sont-ils tous les deux ? Le temps arrête sa course, le vent retient son souffle. La mort trépigne d'excitation, lequel va tomber ? Cela semble durer une éternité, puis :
- T'es mort ! dit Joseph, j'ai tiré le premier.
- Non, c'est toi qui es mort, répond Robert.
- C'est pas vrai !
- Si c'est vrai !
- Non !
- Si !
- Tricheur !
- Toi-même !
- Je ne sais pas qui a tiré le premier, dit Alexandre, mais je sais que si je ne rentre pas illico, mon père va me filer un de ces savons.
- Ouais, tu as raison, le mien aussi, allons-y, rétorque Robert.
Les trois enfants s'éloignent joyeusement de leur cabane précaire bricolée avec du bric et du broc récupéré dans la décharge voisine. Une enseigne malhabile a été peinte sur un carton au-dessus de la porte : SALOON. Alexandre pointe son pistolet en plastique sur Rocky, le vieux labrador borgne qui gambade heureux autour des trois gamins. Il crie : PAN, PAN, PAN ! Mais le chien continue sa course joviale, ignorant qu'il est mort.
- Hé, ajoute Al en se tournant vers ses deux copains, la prochaine fois c'est pas moi qui fait le shérif !
- Tu es le seul à avoir une étoile de shérif, lui répond Joseph.
- La prochaine fois on jouera au cambrioleur qui hold-up une banque, d'acc ? demande Bob.
- D'acc, répond Al.
- N'empêche que c'est moi qui ai tiré en premier, se moque Jo.
- Pffffft, n'importe quoi, c'est moi, se défend Bob !
- Mon œil ! Tiens, prend ça : Bang, bang, bang ! Crie Joseph en se mettant à courir.
Les trois gosses rentrent chez eux par le petit sentier qui serpente entre les vagues du terrain. Ils courent dans cette fin d'après-midi d'été et font semblant de se tirer dessus en riant gaiement, effrayant des myriades d'insectes. Rocky aboie en sautant d'un gosse à l'autre.
Ils sont les trois meilleurs amis du monde et ils sont en vacances. Demain ils joueront à un jeu différent où ils seront cambrioleurs ou pirates ou cosmonautes, ils ne manquent pas d'imagination. Les clients du bar, les deux complices désarmés du shérif, la grand-rue, la ville, l'ouest sauvage, tout cela disparaît lentement de leurs mémoires, laissant place à d'autres aventures fabuleuses où ils tromperont à nouveau la mort, qui est encore venue pour rien aujourd'hui.
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