« Les ordres de mission sont arrivés. » commença le Lieutenant.

Les Cinq Chasseurs étaient réunis dans le bureau de Nikita, et l’atmosphère était assez tendue. C’étaient leurs premières opérations dans un contexte de guerre. Le Lieutenant reprit :

« Les jumeaux, je vous envoie d’office en mission en duo. Votre paire a toujours fonctionné à merveille. Votre objectif : rassembler un maximum d’informations dans l’Empire. Vous avez jusqu’à la fin du troisième mois des affrontements.

- Parfait ! sourit Sergey tandis que son frère acquiesçait d’un signe de tête.

- Il reste ensuite trois ordres de mission. Je pensais prendre celui à la cour impériale, mais il resterait celui concernant l’Armée que je t’aurais bien confié, Gavriil. Cependant, le dernier… est une obtention d’informations chez l’ennemi. »

Il est hors de question que je retourne dans le royaume ! intervint immédiatement Desya.

« Je le sais, répondit Nikita d’un ton calme, ce pourquoi je te propose de prendre la mission à la cour. Il s’agira seulement de vérifier la situation, et s’assurer qu’aucun complot ne vienne compromettre sa stabilité. Elle est effective jusqu’à la fin du premier mois de la guerre. Cela sera probablement mieux pour toi, car plus calme. Acceptes-tu ? »

Le jeune Chasseur hocha la tête.

« Quant à toi, Gavriil, tu m’avais demandé de l’action il y a quelques mois, ce pourquoi je te propose l’ordre de mission à l’Armée. Il te faudra rendre compte régulièrement de l’état des choses en prenant part au besoin aux combats, mais la durée est indéterminée.

- Je prends !

- Sois quand même prudent.

- Ne t’en fais pas, s’amusa Gavriil, je ferai attention à ne pas mourir bêtement.

- Tu adresseras te comptes-rendus à l’Empereur et à moi. Et n’oublie pas qu’il est possible que les généraux demandent ton conseil. Mais je ne me fais aucun souci là-dessus, tu as une âme de stratège.

- À mes heures perdues ! plaisanta le Chasseur.

- Bien. Il ne me reste plus que le meilleur ordre de mission, ironisa le Lieutenant : l’espionnage. Cela fait longtemps que je ne me suis pas amusé à en faire. Je devrais être de retour dans cinq mois. Je vous ferai signe de temps à autre pour vérifier que tout se passe bien. Sur ce, préparez vos bagages ; nous partons demain. »