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L’effervescence régnait dans le camp, partout murmures et appels se faisaient entendre. Un mot en particulier était repris par tous : ‘‘L’Empereur !’’. Le souverain était arrivé sur la ligne de front, et cet événement allait influer très positivement sur le moral des troupes. Sei et Kiyonari, dès qu’ils avaient entendu la nouvelle, avaient accouru près de la tente du Général où le chef de l’État devait se rendre. Déjà une foule de militaires s’était amassée aux abords du lieu de commandement. Un remous agita la foule, et la rumeur s’amplifia.
« Il arrive ! »
Le cortège approchait, il se trouvait à une centaine de mètres de sa destination. En tête venait l’avant-garde, composée de fantassins lourdement armés et équipés de hauts boucliers les protégeant presque intégralement, suivie de près par des lanciers à cheval. Derrière eux avançait la garde personnelle de l’Empereur, positionnées en carré autour de celui qu’elle devait protéger. Ses membres étaient dotés de boucliers carrés de taille moyenne et d’épées à une main et demi. Au centre de la formation, le souverain en armure d’apparat arborait l’épée impériale, dont la garde était à deux mains. Les quatre Chasseurs faisaient suite, chacun armé de sa lame identifiable au premier coup d’œil. Après eux se trouvaient les piquiers, à cheval également, puis l’arrière-garde constituée de cavaliers légers.
« Peut-être auras-tu une occasion de parler à l’Empereur. hasarda Kiyonari.
- J’espère, répondit Sei, mais je ne sais pas ce que cela donnera.
- J’ai beaucoup réfléchi à ton problème, poursuivit le neveu du Général, et je compte utiliser ma faveur pour t’aider.
- Je ne peux pas accepter ! protesta immédiatement son camarade.
- Attends que je t’explique. Je ne sais que faire de cette opportunité, et ta cause est juste. Bon, d’accord, ça sonne un peu grandiloquent dit comme ça, mais je le pense vraiment. Et de plus, plaisanta-t-il, il faut bien que j’utilise mes relations haut placées. Connaissant mon oncle, il a parfois tendance à faire traîner les choses, ça nous permettra de le pousser à agir au plus vite.
- Tu es sûr que… ?
- De toute façon, ma décision est prise et tu n’y peux rien. »
Pendant qu’ils discutaient, le cortège était arrivé à la tente. Les gardes se déployèrent autour de l’entrée et l’Empereur mit pied à terre. Le Général l’accueillit puis, escortés de quelques soldats d’élite, ils passèrent à l’intérieur. Les Chasseurs, quant à eux, demeurèrent à l’extérieur en attendant que la foule se disperse. Après avoir mis pied à terre ils confièrent leurs Ipsa à des écuyers et furent rejoints quelques instants plus tard par le cinquième de leurs membres.
« Hey ! leur lança-t-il en arrivant. Comment ça va ?
- Gavriil ! s’exclamèrent les jumeaux.
- Content de te revoir. » déclara Nikita.
Tu ne nous as pas oubliés ? sourit Desya.
« Bien sûr que non ! Et j’ai des tas de choses à vous raconter ! Mais je me doute qu’il en va de même pour vous.
- Oh, çà, tu n’imagines pas ! confirma Sergey.
- Pourquoi ne pas aller nous installer ailleurs pour en discuter ? suggéra Pavel. Et si tu nous faisais visiter le camp, Gavriil ?
- Bonne idée, on pourra passer par les endroits plus tranquilles histoire que vous puissiez récupérer du voyage. Qu’en dites-vous ?
- Allons-y. » approuva le Lieutenant.
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