De tournedisque en tournelune
J'ai trop jazzé en tourniquet
Pierrot m'a tant prêté sa plume
Et son alcool des idées bleues
Que j'ai brisé ma ligne en runes
Sous l’œil de l'ange dell' arte
Buvant jusqu'à l'amour posthume
Depuis un cratère des cieux

Pierrot a su tourner sa rime
À la trompette en volte-pieds
Pour inverser notre déprime
En un risible soleil creux
Il m'a vu noyer mes rétines
Quand mes iris ont débordé
Sur un mystère en Colombine
Où je fuyais tes éclats d'yeux

Depuis longtemps Pierrot et moi
Voulions mourir de quelque chose
Au sein d'un vaisseau candélabre
Notre allumage aux mots de toi
Dresse la bleuité des roses
Et la chaleur inouïe des sabres

Sous les astres joueurs de claquettes
Un front s'est fait astroplancher
Se couronnant de mots d'en-tête
À en trouver Pierrot pierreux
Ne rien sauver de ma planète
Haïr les vents de volupté
Laisser Pierrot souffler tes miettes
Et boire aux doubles oublieux

Depuis longtemps Pierrot et moi
Voulions mourir de quelque chose
Au sein d'un vaisseau candélabre
Cosmiquement nos cerveaux rois
S'en vont s'offrir des monilioses
Ouvrir un bistrot de cinabre

(... Et puis les lignes de lagunes
Au cours des temps qui s'effondraient
De tournerime en tourneplume
Ont désécrit mon être feu
Du bleu complice de Neptune
Au bleu de n'être plus aimé
Je glisse au clair des quais de brume
À la chandelle d'un adieu)