Chapitre 4 - Les rencontres

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Alice sentit une piqûre froide dans son cou et s’effondra contre le siège de la voiture ténébreuse. La voix du conducteur se mélangea à celle du passager, murmurant en une langue inconnue. Elle essaya de se lever et de se débattre, mais ses mouvements étaient de plus en plus faibles. Tout ce qu’elle put voir avant que le noir ne la submerge complètement, c’était le sourire satisfait de ses ravisseurs. Quand elle reprit connaissance, Alice se trouvait dans un endroit obscur et glacé.

Alice ouvre les yeux, son corps est engourdi, elle a l’impression d’avoir dormi pendant des heures. Elle se redresse en douceur et examine son environnement. Elle est allongée sur une pierre froide, dans une pièce glauque et poussiéreuse. Elle se rend compte qu’elle est enfermée dans une tombe égyptienne très ancienne où tous les objets et le sarcophage avaient déjà été enlevés. Soudain, elle entend un bruit derrière elle et se retourne brusquement. Elle aperçoit une silhouette sombre, qui la regarde fixement. Alice se lève à toute vitesse, mais ses jambes flageolent sous elle, et elle tombe à genoux sur le sol de roche. La silhouette s’approche d’elle lentement, et Alice peut enfin distinguer les traits de son visage. Elle reste immobile, observant l’individu singulier qui la fixe de ses yeux noirs. Elle se sent étrangement attirée par lui, malgré son apparence surprenante et inquiétante vêtue comme un pharaon avec un masque de faucon sur la tête. Elle remarque les muscles tendus de son corps, son torse sculpté, et éprouve une vague de chaleur se propager à travers son propre corps. L’homme s’approche d’elle, tendant la main pour l’aider à se relever. Alice sent sa peau brûlante sous sa main, et son cœur bat plus vite. Elle se rend compte qu’elle est en train de succomber à son charme mystérieux.

« Qui es-tu ? » demande-t-elle, sa voix tremblante.

L’homme enlève son masque et sourit. « Je suis Horus, dieu du ciel et feu protecteur des pharaons. Et vous êtes Alice Demolay, étudiante en archéologie. »

Alice est d’abord sceptique, mais elle réalise rapidement qu’elle ne s’était pas présentée et qu’il avait l’air d’en savoir beaucoup sur elle. Alice ne peut s’empêcher de remarquer le corps musclé d’Horus, ses traits du visage sculptés et son charme sauvage. Elle se sent attirée par lui de plus en plus à chaque instant qui passe comme si elle l’avait toujours connu. Elle reprit le contrôle sur elle-même et finis par lui demander : « Comment le sais-tu ? »

Horus rit doucement. « Je suis un dieu, Alice. Je sais beaucoup de choses. »

Alice est décontenancée. Elle se frotte les yeux, pensant qu’elle rêve peut-être, mais quand elle les ouvre, Horus est toujours là. Il avance délicatement vers elle. Soudain, elle est captivée par ses lèvres chaudes et douces sur les siennes. Horus l’embrasse passionnément, et Alice ne peut s’empêcher de répondre à son étreinte ardente. Elle sent ses mains parcourir son corps, son toucher torride et électrique, et se laisse complètement abandonner à la passion qui la submerge. Leur baiser dure des minutes, des heures, elle ne sait plus vraiment. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle ne peut pas s’empêcher de vouloir plus de lui. Elle veut qu’il la touche, qu’il l’embrasse, qu’il la prenne. Elle reconnaissait cette façon d’embrasser, de la toucher et elle ne pouvait croire à ce que son instinct lui dicté.

— Ce n’est pas possible ! Dit elle choquait. Guillaume ? C’est toi ? Mais comment ?

Horus lui expliqua que lorsque Guillaume est tombé dans le coma, son âme a quitté son corps pour se libérer sous la forme de son Bâ. Le Bâ, dans l’Égypte antique est l’âme de la personne permettant de voyage dans le monde physique ou spirituel. Le Bâ de Guillaume a choisi la forme d’Horus, le dieu égyptien, car Guillaume était en fait sa réincarnation.

Alice était fascinée par les explications de Horus, elle avait l’impression d’être dans un rêve éveillé. Elle avait toujours été attirée par les mystères de l’Égypte ancienne et là, elle se trouvait face à un dieu égyptien qui lui apprenait que son petit-ami dans le coma est la réincarnation d’Horus, le dieu à tête de faucon, dieu du ciel et protecteur des pharaons. Quand il s’est retrouvé plongé dans le coma, son Bâ s’était libéré de son corps physique reprenant sa forme originelle. Alice regarda Horus avec émerveillement, elle ne pouvait pas croire qu’elle était en train de vivre un moment aussi extraordinaire. Elle se rapprocha doucement de lui, attirée par son aura mystique et sensuelle. Les mêmes sensations qu’elle avait ressenties dans son rêve. Elle n’avait qu’une envie : l’embrasser, de sentir ses lèvres sur les siennes, de se fondre en lui. Le Bâ de Guillaume/Horus comprit ses désirs les plus intimes et répondit à ses attentes. Leurs lèvres se touchèrent doucement, et leur baiser se fit plus passionner au fil des secondes. Alice sentit ses mains caresser le corps musclé de Horus, et elle se laissa emporter par la fougue de ses sensations. Ils s’enlacèrent longuement, et Alice sentit la chaleur de Horus contre elle. Elle savait que ce moment était unique, qu’elle ne vivrait jamais plus un tel instant dans sa vie. Elle se laissa aller à l’abandon, se donnant complètement à Horus et à ses désirs. Ils se séparèrent enfin, le souffle court, le regard empli de désir et d’affection. Alice savait qu’elle avait trouvé son âme sœur lorsqu’elle avait vu Guillaume pour la première fois sans se douter que son âme était celle d’un dieu égyptien. Elle avait désormais la certitude que rien ne pourrait jamais les séparer, pas même les siècles qui passeraient.

Horus expliqua à Alice qu’il ne pouvait garder cette forme que quelques instants et qu’il devait réintégrer le corps de Guillaume à l’hôpital avant de mourir. Alice hocha la tête, réalisant l’urgence de la situation. Il se mit alors à briller d’une lumière intense, jusqu’à ce qu’il se transforme en un magnifique faucon de lumière. Alice regarda, fascinée, le spectacle incroyable qui se déroulait sous ses yeux. Horus s’était transformé en un magnifique faucon de lumière, brillant de mille feux, et avait commencé à voler, tournoyant gracieusement autour d’elle. Il se dirigea vers la pierre qui obstruait l’entrée de la tombe et traversa la roche comme s’il s’agissait d’un simple brouillard. Alice était émerveillée par cette scène surréaliste. La roche explosa, libérant une quantité incroyable de poussière. Alice se couvrit la bouche et le nez, essayant de protéger ses yeux des particules volantes. Quand la poussière retomba enfin, elle put voir que la pierre avait complètement disparu, laissant à sa place un immense trou béant.

Alice le regarda voler, émerveillée, alors qu’il traversait la pierre et la faisait exploser. Elle était bouche bée devant ce qu’elle venait de voir et était remplie d’énergie. Horus s’envola vers le ciel, illuminant la nuit de ses rayons lumineux.

Alice sort de la tombe, encore sonnée par l’explosion qui a fait voler en éclats l’entrée. Elle cligne des yeux plusieurs fois pour s’adapter à la lumière éblouissante du désert égyptien. Elle se retrouve sous le soleil écrasant du désert égyptien. Son corps est couvert de poussière et de sueur, tandis que sa gorge est sèche et irritée. Elle regarde autour d’elle, essayant de se repérer, mais tout semble se ressembler. Des dunes de sable s’étendent à perte de vue, et il n’y a pas de végétation à l’horizon. Elle se sent seule et désorientée, et la chaleur accablante la rend presque incapable de réfléchir. Elle réalise qu’elle est en train de vivre un véritable cauchemar. Alice prend une profonde inspiration, secouant la poussière de ses vêtements. Elle est vêtue d’un top à manches longues à capuche, qui est devenu beaucoup trop chaud. Elle commence à se sentir suffoquer sous le soleil brûlant. Elle enlève son haut avec précaution et se retrouve en soutien-gorge. Un ensemble en dentelle sexy qu’elle avait récemment acheté. Les bretelles fines sont confortables, mais elle craint que le soutien-gorge ne soit pas approprié pour une expédition dans le désert. Cependant, elle se sent mieux sans le haut. Elle porte également un legging long patchwork beige délavé et des soquettes noires abîmées par le froid, la neige, la roche et maintenant par le sable du désert. Elle attache son haut à la taille et se sent immédiatement mieux, mais elle réalise rapidement qu’elle n’est pas équipée pour survivre dans le désert. Elle n’a pas d’eau, ni de nourriture, ni même de téléphone portable pour appeler à l’aide. Elle a l’impression d’être une fourmi égarée dans un océan de sable.

Alice remarque immédiatement que les paysages à perte de vue sont magnifiques. Elle est entourée de dunes de sable doré qui s’étendent à l’infini, et le soleil est brûlant dans le ciel bleu vif. Mais cette beauté désolée est trompeuse. Alice sait qu’elle est en danger. Elle ne sait pas où elle est ni combien de temps elle doit marcher avant de trouver de l’aide. Elle doit commencer à avancer, même si elle n’a pas de destination en tête.

Elle marche vers la dune de sable la plus proche, en essayant de ne pas perdre son orientation. Elle monte avec difficulté, le sable glissant sous ses pieds à chaque pas. Au fur et à mesure qu’elle marche, elle doit éviter de nombreuses dunes de sable instables, où elle risque de se retrouver coincée ou ensevelie. Elle arrive enfin au sommet, mais il n’y a rien d’autre que du sable et des cailloux. Elle regarde autour d’elle, désespérée. La chaleur lui assèche la gorge, et elle doit se reposer souvent pour éviter la déshydratation. Elle se demande comment elle va survivre dans cet environnement hostile. Soudain, elle entend un bruit derrière elle. Elle se retourne, le cœur battant la chamade. Elle voit un serpent à sonnette, qui la regarde avec des yeux étincelants. Elle réalise alors qu’elle a atterri dans un territoire dangereux, rempli de créatures mortelles. Elle sait qu’elle doit être prudente et se protéger à tout prix. Alice se met à courir, descendre la dune aussi vite qu’elle le peut. Elle évite de justesse un scorpion qui se cachait sous une pierre. Elle continue à courir jusqu’à ce qu’elle trouve un abri sous une grande roche. Elle s’y installe, soulagée de ne plus être exposée aux dangers extérieurs. Elle prend une profonde respiration et se concentre sur sa survie.

Alice est à l’abri sous la roche, soulagée d’avoir trouvé un endroit où se reposer pour la nuit. Mais elle sait que la nuit dans le désert peut être impitoyable, surtout pour quelqu’un qui n’est pas habitué. Elle commence à se préparer pour la nuit, en rassemblant tout ce qu’elle peut trouver pour se protéger du froid. Elle commence par enlever son soutien-gorge noir, le laissant pendre de son legging patchwork beige délavé en espérant qu’il ne soit plus trempé de sueur le lendemain matin. Elle récupère ses chaussettes abîmées par le froid, la neige et la roche, et les enfile par-dessus ses mains pour les protéger du froid mordant de la nuit. Elle ramasse tous les morceaux de tissus qu’elle peut trouver, y compris son haut à manches longues à capuche qu’elle avait attaché à la taille plus tôt dans la journée, et les entrelace pour en faire un petit nid douillet. Le froid commence à s’installer, et Alice se met à frissonner malgré tous ses efforts pour se réchauffer. Elle se recroqueville sur elle-même, essayant de trouver une position confortable pour dormir. Mais le froid la maintient éveillée une grande partie de la nuit, et elle se réveille souvent en grelottant. La faim et la soif la tenaillent également. Elle n’a aucune provision ni eau. Elle se force à se concentrer sur la beauté de la voûte étoilée devant elle. La Voie lactée s’étend comme un tapis d’étoiles, lui rappelant la beauté et la grandeur de l’univers. Elle trouve un peu de réconfort dans cette contemplation, malgré les conditions difficiles dans lesquelles elle se trouve. Au cours de la nuit, elle entend des bruits étranges autour d’elle. Alice se rassure en se disant qu’elle est à l’abri sous le rocher, mais elle sait que la nuit peut réserver bien des surprises et qu’elle doit rester vigilante. La jeune femme se rendit compte qu’elle était en train de vivre un moment difficile, une situation extrême où sa survie était en jeu. Elle commença à penser à des solutions pour survivre. Elle chercha de l’eau et de la nourriture, mais il n’y avait rien à proximité. Elle commença à ressentir sérieusement les effets de la faim et la soif. Elle se mit à chercher des plantes comestibles ou des insectes à manger, mais ne trouva rien. Elle comprit que la faim et la soif pourraient être des ennemis bien plus dangereux que le froid de la nuit.

Le petit matin arrive enfin, et Alice sort de son abri sous le rocher. Elle est raide et engourdie, mais elle est reconnaissante d’avoir survécu à la nuit dans le désert. Elle prend quelques instants pour étirer ses membres engourdis et pour admirer le lever du soleil sur le désert. Elle sait que la journée sera difficile, mais elle est déterminée à continuer sa marche et à trouver de l’eau et de la nourriture pour survivre.

Alice marchait depuis un moment déjà, elle ne savait pas exactement depuis combien de temps n’y savoir quelle direction elle prenait. Le soleil était haut dans le ciel, et elle était assoiffée, affamée et épuisée. Ses vêtements étaient couverts de sable mélangé à la sueur. Elle se dit intérieurement qu’elle avait l’odeur d’un fennec. Elle ne s’attendait pas à trouver quelque chose d’intéressant en marchant dans le désert, mais soudain, elle aperçut un bâtiment devant elle. En s’approchant, elle peut voir qu’il s’agit d’un temple. Alice est surprise de trouver un tel lieu perdu dans le désert et s’approche avec curiosité.

Le temple d’Hathor se dresse devant elle. Alice remarque immédiatement la pancarte écrite en arabe et en anglais qui indique le nom et l’histoire du temple. Elle sut immédiatement qu’elle se trouvait à Denderah à 450 km environ au sud du Caire. Elle continue à lire la pancarte et n’apprit rien de ce qu’elle connaissait déjà. Le temple avait été construit en l’honneur de Hathor, la déesse de l’amour, de la beauté, de la fertilité et de la musique. Elle est impressionnée par l’architecture égyptienne traditionnelle, avec ses colonnes massives, ses sculptures et ses hiéroglyphes. Alice se rapproche du temple et s’approche de la porte d’entrée. Elle remarque que la porte est ouverte et décide d’entrer pour explorer l’intérieur malgré la faim, la soif et la fatigue. La pénombre de l’intérieur du temple contraste fortement avec la lumière éclatante du désert. Elle peut voir les restes de statues, les hiéroglyphes et les gravures sur les murs, témoignant de l’histoire du temple et de la religion égyptienne. Elle est fascinée par ce qu’elle voit et décide de continuer à explorer. Elle remarque une grande salle à l’intérieur du temple, où se trouvent les restes de plusieurs autels. Elle ressent une énergie particulièrement familière dans cet endroit, et elle peut sentir l’histoire et la spiritualité qui imprègnent les lieux.

Soudain, elle entend un bruit derrière elle et se retourne brusquement. Elle voit un chat égyptien en train de se promener. Elle se sent soulagée et amusée de voir un chat dans un temple aussi éloigné du monde civilisé. Elle s’approche du chat, qui lui fait une petite toilette.

Alors qu’elle continue à explorer le temple, Alice s’évanouit en plein milieu du temple.

Alice ouvrit les yeux et se retrouva dans une pièce somptueusement décorée. Elle était allongée sur une couche douce et moelleuse. Elle se frotta les yeux pour s’assurer qu’elle était bien réveillée et regardait autour d’elle avec émerveillement. La pièce était magnifiquement décorée tel un tableau onirique de la mythologie égyptienne. Les murs étaient peints en bleu et or, et des hiéroglyphes étaient gravés sur les colonnes qui bordaient la pièce. Au plafond, elle pouvait voir une représentation du dieu du soleil, Râ, qui semblait veiller sur elle. Les murs étaient décorés de peintures de dieux et déesses, chacun avec des traits exagérés et des vêtements ornés de bijoux. Alice pouvait sentir la richesse de la pièce, chaque détail soigneusement conçu pour refléter la puissance et la majesté des dieux égyptiens. Au centre de la pièce, Alice remarqua une grande statue en or de Hathor. La statue était vêtue d’une robe en soie rouge et or, et tenait une longue canne pastorale dans une main, tandis que de l’autre, elle tenait une fleur de lotus. Le visage de la statue était serein et sereinement souriant, comme si elle observait tout dans la pièce avec une satisfaction bienveillante. À côté de la statue, il y avait une petite table en or, sur laquelle étaient disposées des offrandes de nourriture et de vin. Alice pouvait sentir une douce odeur de miel et de pain, et sa faim la rappela à l’ordre. Elle admirait les détails de la décoration. Elle remarqua un grand miroir en bronze, où elle pouvait voir son reflet. Elle se regarda attentivement, observant son visage et sa tenue. Elle portait toujours les mêmes vêtements qu’elle avait mis pour son voyage dans le désert, mais ils semblaient plus propres et plus neufs que jamais. Elle remarqua également qu’elle avait un collier de perles autour du cou, qu’elle n’avait pas remarqué auparavant. Toujours allongée, Alice continua de regarder la pièce, admirant les statues et les peintures murales. Elle avait l’impression d’être dans un musée, mais avec une touche de magie et de mystère. Elle se demandait où elle était, comment elle avait atterri ici et si elle était réellement en sécurité.

Alice se figea, prise de court par l’apparition soudaine de la déesse égyptienne. Hathor s’avança vers elle avec grâce, comme si elle flottait sur le sol. La robe rouge et or qu’elle portait scintillait à la lueur des bougies, faisant ressortir sa peau dorée. Elle avait des yeux profonds et des cheveux d’or tressés en une couronne sur sa tête. Alice était à la fois émerveillée et troublée par la beauté de la déesse. Hathor s’approcha d’elle, s’assit à son chevet et caressa doucement ses cheveux. Alice frissonna sous son toucher divin. La déesse sourit, comme si elle pouvait lire les pensées d’Alice. Elle avait un regard pétillant de malice, comme si elle connaissait tous les secrets du monde.

« Ne soyez pas effrayée, ma chère », dit-elle d’une voix douce et mélodieuse. « Je suis Hathor, déesse de l’amour et de la beauté. Vous êtes la bienvenue dans mon temple. »

Hathor lui tendit un bol d’eau qui apparut magiquement dans ces mains. « Bois ça », dit-elle doucement. Alice but l’eau fraîche et se rendit compte qu’elle avait une faim et une soif terribles. Elle avait oublié depuis combien de temps elle avait marché dans le désert. Hathor lui tendit avec le même phénomène d’apparition un plateau rempli de fruits frais et de viandes cuites. Alice salivait rien qu’à l’idée de manger. Elle saisit un fruit et croqua dedans. La saveur éclata dans sa bouche comme une explosion de saveurs qu’elle n’avait jamais connue auparavant.

« Comment êtes-vous ici ? » demanda Alice, une fois qu’elle avait avalé quelques bouchées.

Hathor sourit. « Cela n’a pas d’importance. Ce qui importe, c’est que vous êtes ici maintenant. Vous êtes fatiguée et assoiffée. Vous avez besoin de repos. Je suis là pour vous aider. »

Alice se sentit étrangement en confiance avec la déesse. Elle avait toujours été fascinée par l’histoire de l’Égypte antique et avait passé de nombreuses heures à lire sur les dieux et les déesses égyptiennes et en l’espace de quelques jours, elle avait rencontré la réincarnation d’Osiris, Horus et maintenant Hathor. Même dans ces rêves les plus fous, elle n’aurait jamais imaginé que de telles choses arrivent.

Hathor la fit se lever de la couche et l’aida à se déshabiller. Alice se sentit gênée d’être nue devant une déesse, mais Hathor la rassura en la regardant avec tendresse. « Ne soyez pas timide. Vous êtes belle, et vous êtes ici avec moi maintenant. C’est un honneur. »

Hathor commença à caresser doucement le corps nu d’Alice, ses mains chaudes et expertes la faisant frissonner. Alice se sentait bizarrement détendue et excitée en même temps. Quelque chose dans la façon dont Hathor la touchait la faisait se sentir en sécurité et aimée.

La pièce somptueusement décorée dans laquelle Alice se trouvait était maintenant remplie de l’énergie sensuelle et érotique d’Hathor. Les murs étaient ornés de fresques animées représentant des scènes sexuelles et érotiques, et des statues de dieux et de déesses de la mythologie égyptienne, comme Isis et Osiris, se dressaient dans les coins de la pièce. Hathor continua de caresser le corps nu d’Alice, explorant chaque courbe et chaque creux avec ses mains expertes. Les doigts d’Hathor étaient doux et chauds, glissant sur la peau d’Alice avec une habileté inégalée. Alice se sentait à la fois détendue et excitée, son corps répondant à chaque touche d’Hathor. Les lèvres d’Hathor se posèrent sur celles d’Alice, et elles échangèrent un baiser passionné et langoureux. La langue d’Hathor glissa dans la bouche d’Alice, explorant chaque recoin de sa cavité buccale avec une sensualité inouïe. Alice se laissa emporter par la sensation de chaleur et de désir qui s’emparait d’elle. Elle fit s’allonger Alice sur la couche. Elle grimpa sur elle, leurs corps nus se touchant. Alice pouvait sentir la chaleur de la peau de la déesse contre la sienne. Leurs corps se fondirent l’un dans l’autre, dans une danse sensuelle et érotique. La déité bougea avec une grâce inégalée, faisant monter le désir et le plaisir en elle. Alice était parcourue de frissons et elle gémit de plaisir, tandis que Hathor la maintenait fermement contre elle. Alice se sentit soudain envahie par un plaisir intense et inattendu. Elle n’avait jamais ressenti ça auparavant. La sensation de fusion avec Hathor était tellement forte qu’elle ne pouvait plus distinguer où elle se terminait et où Hathor commençait. Leurs corps bougèrent ensemble, dans une harmonie parfaite, chaque mouvement créant une nouvelle vague de plaisir jusqu’à la jouissance finale. Les yeux mi-clos, tous devint flous, Hathor et le décor s’évaporèrent lentement comment une statue de sable soufflée par le vent. Alice se réveilla en douceur.

Alice ouvrit lentement les yeux, tentant de se souvenir de ce qui s’était passé. Elle se souvenait être dans le temple d’Hathor, avoir rencontré la déesse et avoir partagé un moment passionné avec elle. Mais après cela, tout était flou et confus. Elle réalisa qu’elle était allongée sur un lit douillet, nue sous les draps blancs. En regardant autour d’elle, elle vit une pièce spacieuse et somptueusement décorée dans un style oriental. Les murs étaient couverts de motifs complexes en mosaïque, et des tissus richement colorés pendaient des fenêtres et des murs. Au-dessus de la tête de lit, un lustre brillant éclairait la pièce de manière tamisée. Alice se redressa lentement, sentant une légère migraine. Elle vit des vêtements propres pliés sur une chaise à côté d’elle. Enfilant le drap blanc autour de son corps, elle se dirigea vers la fenêtre, d’où elle entendait les bruits animés du souk en contrebas. Elle vit alors une vue imprenable sur une ville très animée, où les rues étaient bordées d’étals, de fruits et de légumes, de bijoux étincelants et de tissus chatoyants. Des cris et des négociations se faisaient entendre à chaque coin de rue, et Alice ne put s’empêcher de sourire devant cette animation colorée. Elle se retourna vers la pièce, cherchant une indication sur l’endroit où elle se trouvait. Elle vit une carte postale déposée sur une table de nuit, sur laquelle était inscrit « Bienvenue au Royal Hotel de Qena ». Alice fronça les sourcils, essayant de se souvenir où se situer cette ville. Après quelques secondes, elle se souvint qu’elle devait se trouver qu’à quelques kilomètres de Denderah. Elle regarda autour d’elle à nouveau, cherchant des indices sur qui avait bien pu l’emmener ici. Mais elle ne trouva rien, sinon la sensation de son propre corps nu sous les draps, qui évoquait en elle des souvenirs agréables.

Alice se mit à paniquer légèrement, se demandant si elle avait été droguée ou enlevée. Mais elle se rappela alors la présence d’Hathor, et se demanda si la déesse avait quelque chose à voir avec sa présence ici. Elle prit une profonde respiration et se calma, décidant d’en profiter tant qu’elle était là. Elle se dirigea vers la salle de bain, où elle trouva une baignoire remplie d’eau chaude et parfumée. Elle se plongea dans l’eau, sentant les tensions de son corps s’envoler. Après avoir pris un bain relaxant, elle se sécha et sortit de la salle de bain. Elle se dirigea vers la table de nuit, où elle trouva une note écrite à la main. « Chère Alice, j’espère que tu as apprécié ton séjour dans notre humble établissement, j’ai mis tes vêtements au pressing. N’hésite pas à demander si tu as besoin de quelque chose. Avec toute mon affection, ton hôte. »

Alice ne put s’empêcher de sourire devant l’attention portée par cet hôte mystérieux. Elle se demanda de nouveau qui cela pouvait être et comment elle avait atterri dans cette situation. Elle prit les vêtements sur la chaise et s’habilla rapidement, puis commença à explorer la chambre. Elle était décorée dans un style arabe traditionnel, avec des couleurs chaudes et des motifs complexes sur les murs et les tissus. Des tapis somptueux recouvraient le sol et une grande fenêtre donnait sur une vue panoramique de la ville. Alice se demanda où elle était et qui avait organisé tout cela pour elle. Elle décida de se diriger vers la porte pour essayer de trouver des réponses. En ouvrant la porte, elle découvrit un couloir sombre et étroit. Elle prit une profonde respiration et avança avec précaution, ne sachant pas ce qu’elle allait trouver au bout du couloir. Au fur et à mesure qu’elle avançait, elle pouvait entendre des bruits de conversations provenant de l’extérieur. Finalement, elle arriva à une porte en bois sculpté magnifiquement, qui s’ouvrit dès qu’elle l’effleura. Elle entra dans une grande pièce qui ressemblait à un salon traditionnel arabe. Elle était remplie de tapis, de coussins et de meubles en bois foncé. Il y avait des lumières tamisées qui donnaient une ambiance chaleureuse et intime. Le sol était recouvert d’un tapis somptueux et Alice pouvait sentir l’odeur de l’encens dans l’air. Alice remarqua une petite table sur le côté de la pièce, sur laquelle étaient posés des fruits frais, des biscuits et du thé. Elle s’approcha de la table et prit une pomme, puis se servit une tasse de thé. Elle s’installa sur un coussin à proximité et commença à réfléchir sur les événements de la nuit précédente. Elle se demandait qui avait organisé tout cela pour elle, et pourquoi. Soudain, elle entendit un bruit venant de l’extérieur et se leva pour aller voir ce qu’il se passait. Elle ouvrit la porte du salon et vit un homme arabe d’une cinquantaine d’années qui se tenait à l’extérieur. Il avait l’air surpris de la voir, mais il sourit rapidement et s’avança vers elle.

« Bonjour, madame, » dit-il en anglais, « je suis heureux de voir que vous êtes réveillée. Comment avez-vous dormi ? »

« Très bien, merci, » répondit Alice, curieuse de savoir qui était cet homme et comment il était impliqué dans cette histoire.

« Je suis Ali, le propriétaire de ce modeste établissement, » continua-t-il. « Je m’excuse si vous avez été un peu surprise par tout cela. Je vous ai vu vous évanouir dans le temple d’Hathor et je suis venu vous porter secours. J’ai donc décidé de vous offrir une chambre pour la nuit et de prendre soin de vous. »

Alice se sentit soulagée d’entendre cela et remercia Ali pour sa gentillesse.

« Je suis reconnaissante de votre aide, » dit-elle. « Mais je me demande toujours comment je suis arrivée ici et dans quelle ville nous sommes. »

« Vous êtes à Qena, en Égypte » répondit Ali. « Mon fils vous a trouvée au milieu du temple d’Hathor hier soir, inconsciente et déshydratée. Il m’a de suite appelé et lorsque je suis arrivé, nous avons appelé une ambulance pour vous emmener à l’hôpital, mais lorsque vous vous êtes réveillée et que vous avez commencé à parler de Hathor, nous avons réalisé que vous aviez peut-être eu une expérience spirituelle ou mystique liée à la déesse égyptienne. »

Alice était abasourdie. Elle se rappelait maintenant avoir visité le temple d’Hathor, mais le reste de la soirée était flou. Elle se demandait si tout cela était réel ou si elle avait rêvé.

« Je comprends que cela puisse être difficile à croire », continua Ali. « Mais nous avons vu des choses étranges se produire dans ce temple, des phénomènes qui ne peuvent pas être expliqués par la science ou la logique. Hathor est une déesse puissante, et ceux qui ont une expérience avec elle sont souvent changés à jamais. »

Alice écouta attentivement Ali, cherchant à assimiler toutes les informations qu’il venait de lui donner. Elle se rappelait vaguement avoir visité le temple d’Hathor et avoir rencontré la déesse elle-même, mais tout cela lui semblait encore flou et irréel. Était-ce un rêve ou la réalité ? Elle n’en savait rien. Cependant, elle sentait une étrange connexion avec cette déesse, comme si elle était destinée à la rencontrer.

Elle tourna la tête vers la fenêtre et observa la vue animée du souk de Qena. Les couleurs vives des étals, les cris des marchands et le brouhaha de la foule lui rappelaient la réalité de sa situation. Elle était loin de chez elle, dans un pays étranger, sans savoir comment elle était arrivée là. Mais en même temps, elle se sentait attirée par la magie et le mystère de cet endroit, comme si elle était destinée à y découvrir quelque chose de grand.

« Qu’est-ce que je fais maintenant ? » demanda-t-elle à Ali.

« Je suis là pour vous aider, mademoiselle, » répondit-il. « Nous pouvons vous aider à contacter l’ambassade de votre pays et organiser votre retour chez vous. Mais si vous voulez en savoir plus sur Hathor et le temple, je peux vous présenter à des personnes qui pourraient vous aider. »

Alice réfléchit à la proposition d’Ali. D’un côté, elle avait besoin de rentrer chez elle et de retrouver sa vie normale. Mais d’un autre côté, elle se sentait inexplicablement attirée par la déesse Hathor et tout ce qu’elle représentait. Elle avait envie d’en savoir plus, de découvrir les secrets de ce temple et de se plonger dans cette culture ancienne.

« Faites-moi rencontrer ces personnes, » dit-elle finalement.

Ali hocha la tête avec un sourire. « Bien sûr, mademoiselle. Je vais vous présenter à des experts en égyptologie qui pourront vous en dire plus sur le temple et la déesse Hathor. Et si vous le souhaitez, je peux vous organiser une visite guidée du temple et d’autres sites historiques de la région. »

Alice sentit son cœur battre plus fort à l’idée de découvrir tous ces trésors cachés de l’Égypte ancienne. Elle enfila les vêtements propres qui avaient été laissés pour elle et se dirigea vers la porte avec Ali. Elle ne savait pas ce qui l’attendait, mais elle était prête à tout découvrir, à tout apprendre et à tout vivre dans ce pays mystique et enchanteur. Ils sortirent de l’hôtel et se dirigèrent vers une voiture qui les attendait à l’extérieur. Alice s’installa sur le siège passager et regarda par la fenêtre alors qu’ils roulaient à travers la ville. Elle vit des édifices anciens, des marchés bondés et des bâtiments modernes se mélanger harmonieusement, créant une mosaïque de couleurs et de textures qui la fascinait. Finalement, ils arrivèrent devant un grand bâtiment en pierre orné de hiéroglyphes. Ali l’aida à descendre de la voiture et la conduisit à l’intérieur du bâtiment. Ils montèrent un escalier en colimaçon qui les mena à une grande salle remplie de personnes. La salle était somptueusement décorée avec des tapisseries égyptiennes, des colonnes en pierre et des lustres en bronze. Alice remarqua que la plupart des personnes présentes étaient habillées en tenue traditionnelle égyptienne, avec des galabeyas et des hijabs. Néanmoins, les jeunes de son âge ont préféré largement s’habiller à la mode. Ali la guida jusqu’à une petite table où une femme égyptienne plus âgée se tenait, souriant chaleureusement à Alice. « Bienvenue à notre soirée de célébration », dit la femme en anglais. « Je suis Fatima, et je suis ravie de vous accueillir ici. »

Alice remercia Fatima et Ali avant de s’asseoir à la table. Fatima lui expliqua qu’ils sont un Ordre se faisant appeler les « Sujets d’Hathor », que la soirée était en l’honneur de la déesse et que tous les invités étaient là pour célébrer et honorer son pouvoir et son influence.

Alice regarda autour d’elle, émerveillée par l’atmosphère festive de la soirée. Les invités dansaient et chantaient autour d’elle, certains jouaient de la musique traditionnelle égyptienne, tandis que d’autres se rassemblaient pour partager des plats égyptiens délicieux. Fatima invita Alice à danser avec elle, et elle accepta volontiers. Elles dansèrent ensemble, leurs corps ondulant en harmonie avec la musique. Alice se sentait étrangement connectée à l’atmosphère de la soirée, comme si elle avait toujours été destinée à être là. Après la danse, Fatima invita Alice à prendre place à une autre table où un groupe d’invités plus jeunes se rassemblait. Ils parlaient en arabe, mais Ali se tenait à côté d’elle et traduisait pour elle. Ils parlaient de leur amour pour la déesse Hathor et de leurs expériences personnelles avec elle. L’un des jeunes hommes, nommé Omar, avait été guéri d’une maladie rare après avoir prié Hathor, tandis qu’une jeune femme nommée Amina avait rencontré l’amour de sa vie après avoir invoqué la déesse. Alice écoutait avec fascination, se demandant si elle aussi avait été influencée par la puissance de Hathor. La soirée se prolongea tard dans la nuit, et Alice se surprit à s’amuser comme jamais auparavant. Elle avait l’impression de faire partie de quelque chose de plus grand que sa propre vie, quelque chose qui la transcenderait. Finalement, Fatima lui donna un baiser sur la joue et lui souhaita bonne nuit. Ali la raccompagna à l’hôtel, où elle s’endormit immédiatement en se demandant si tout ce qui s’était passé avait été réel ou simplement un rêve.

Le lendemain matin, Alice se réveilla à l’aube, sentant une énergie nouvelle et puissante en elle. Elle se souvint de la soirée de célébration de la veille et sourit, se demandant si cela avait réellement eu lieu ou si elle avait simplement rêvé. Elle se leva et vit sur sa chaise ses vêtements fraîchement lavés et repassés. Elle mit son legging, son soutien-gorge et opta pour la robe blanche reçu par Ali. Elle vit aussi une boîte avec des sandales égyptiennes qu’elle mit aussitôt et un sac à dos où elle mit le reste de ses affaires et où se trouvait une carte de visite, une bouteille d’eau, des barres de céréales et 25 000 livres égyptiennes. Elle décida de retourner une dernière fois au temple d’Hathor pour en savoir plus sur la déesse et sur son influence sur sa propre vie. Lorsqu’elle fut prête, elle sortit de sa chambre d’hôtel et se dirigea vers la réception. Ali l’attendait là, avec un sourire chaleureux sur le visage. « Je suis heureux de vous avoir aidée, mademoiselle Alice, » dit-il. « J’espère que vous vous souviendrez de votre expérience ici à Qena avec joie. »

Alice sourit en retour, émue par la gentillesse et la générosité d’Ali. « Je ne l’oublierai jamais, Ali, » dit-elle. « Je suis très reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi. Mais tout cet argent c’est trop… »

« Ce fut un honneur de vous aider que Hathor m’en soit témoin », répondit Ali. « Je suis juste content que tout se soit bien passé. Si vous revenez ici un jour, n’hésitez pas à me contacter. Je vous ai laissé ma carte à l’intérieur du sac. »

« Je le ferai certainement, » dit Alice. « Je dois y aller maintenant, mais je vous remercie encore une fois pour tout. »

Ils se serrèrent la main et Alice prit congé, se dirigeant vers la sortie de l’hôtel. Elle se retourna une dernière fois pour voir Ali souriant après elle, et elle sut qu’elle avait rencontré un ami pour la vie.

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