48.
Si j'étais en haut, c'est parce qu'on ne me voyait pas. Maintenant que je suis en bas, ils me regardent tous. Comme des singes curieux, effrayés même peut-être. Enfin c'est ce que je crois. Je ne suis pas là pour le dire.
En fait ils m'ignorent sûrement. Comme ils le faisaient déjà si bien. Lorsqu'il n'y aura plus personne tout autour, que le bruit se sera dissipé...
Peut-être que je me relèverais. Rien que pour leur prouver qu'ils avaient tort. Ou alors tout simplement pour partir. Là où ils n'auraient plus besoin de se rappeler de mon existence quand ils m'aperçoivent, du coin de l'oeil.
Et Là-bas, il y aura moi. Eux loin, très loin.
J'avoue ne plus avoir les idées claires depuis un moment. Il m'arrive d'oublier parfois. Mais au fond, je pense bien que c'était sûrement pour ça que j'étais monté. Pour prendre de la hauteur. Réfléchir et... Laisser mourir mes réflexions.
Annotations