chapitre 25
Quartier général du « CAS ». Il est près de minuit, pourtant l’immeuble est loin d’être vide. A l’intérieur, plusieurs agents continuent à travailler. Travailler pour cette agence gouvernementale implique qu’il ne faut jamais compter ses heures. Peterson se dirige avec un dossier sous le bras vers le bureau de son supérieur.
L’agent aimerait tant être chez lui, dans les bras de sa femme. Profiter de la vie, tout simplement. Au lieu de ça, il est obligé d’épauler son directeur irascible. Parfois, il se demande s’il n’a pas fait une erreur dans son parcours professionnel. Cross n’a pas de vie privée, toute son énergie est concentrée sur sa mission. C’est devenu une vraie obsession, mais personne n’osera lui dire en face, de peur de finir prématurément dans un cercueil. Peterson ne veut en aucun cas finir comme lui. Et s’il doit un jour donner sa démission pour empêcher cela, il le fera. Sa carrière est importante pour lui mais sa famille passe avant.
Le bras droit du directeur frappe à la porte du bureau de ce dernier avant d’entrer. Son patron est assis derrière son bureau et consulte son ordinateur. Il affiche un regard sévère qui ne donne aucunement envie d’entamer une discussion avec lui.
- Je vous remets le rapport de la nuit dernière. Thompson continue à travailler sur la vidéo dit l’agent en déposant le dossier sur la table.
N’obtenant aucune réponse de la part de son supérieur, il se prépare à faire demi-tour. Mais il n’en a pas le temps.
- Je sens que vous êtes perplexe. Quelque chose vous chagrine ?
- Non, ce n’est rien. Je ne veux pas vous faire perdre votre temps.
Son supérieur lève les yeux et se tourne lentement vers son collègue. Il lui jette un regard perçant, comme s’il tentait de lire dans ses pensées. Peterson réussit à soutenir le regard sans ciller. Il préfère garder ses opinions pour lui, c’est moins risqué.
- Dites-moi tout. Je n’accepte pas que mes hommes doutent. Cela peut entrainer des conséquences désastreuses sur le terrain.
Peterson hésite quelques secondes avant de finalement s’exprimer et dire ce qu’il a sur le cœur :
- Lorsque j’ai été affecté à ce service, on m’a dit que c’était pour protéger la sécurité nationale. Mais je ne comprends pas ce que l’on peut craindre de ces jeunes.
Cross hoche la tête, comprenant le point de vue de Peterson. Il se laisse aller dans le fond de son siège avant de répondre :
- Vous êtes trop étroit d’esprit, cela vous perdra. Ces individus sont le mal incarné. Vous devriez ouvrir les yeux.
- Vous vous basez sur quoi ? Ce n’est qu’une légende !
- Croyiez moi, j’ai vu des choses de mes propres yeux. Cela n’a rien d’une histoire à dormir debout. Les ténèbres existent et tentent de prendre le dessus par tous les moyens. Je refuse de les laisser gagner. Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle s’il le faut.
- Qu’est-ce que vous entendez par les ténèbres ?
- Je ne crois pas que le bien existe. Mais le mal par contre, c’est tout autre chose ! Si nous ne faisons rien, une porte s’ouvrira et nous ne verrons plus jamais la lumière du jour. Nos âmes souffriront éternellement et je ne dis pas ça comme un fanatique religieux. Je ne crois pas à ces croyances à la con.
Peterson écarquille les yeux de surprise. Il se demande si son patron n’est pas sous l’emprise de drogues car il semble divagué. L’agent préfère ne rien dire à ce sujet et continue à aller dans le sens de son supérieur.
- Mais nous ne sommes qu’une petite équipe. Pourquoi l’armée ne fait rien ?
- Elle a des métros de retard et l’armée appartient au président. Vous le savez, nous faisons partie d’un service confidentiel. Je sais que cela vous dépasse mais croyiez moi, tout deviendra bientôt plus clair. La machine est en route !
- Quels seront les ordres lorsqu’on les aura repérés.
- Ils sont simples. Soit on les attrape et on les dissèque, soit on les neutralise. L’un comme l’autre, ça me convient. Nous ne devons surtout avoir aucune hésitation car ils n’auront aucune pitié.
Peterson ne peut s’empêcher de déglutir avec peine, se demandant s’il serait capable d’un tel acte face à des jeunes. Il n’est pas encore prêt à tuer quelqu’un en raison d’une prophétie. Pour lui, ce n’est rien d’autre qu’un bout de papier écrit par un illuminé. Il a du mal à croire que des personnes hauts placé dans le gouvernement croient suffisamment à cette histoire pour y investir autant de moyens.
Malgré son masque d’impassibilité, Cross devine rapidement les pensées son bras droit. Il est doué pour deviner ce que les gens pensent. La personne qui pourra le buffler n’est pas encore née.
- Cette affaire m’est très chère. N’oubliez pas que le mal peut revêtir n’importe quel visage. Alors n’hésitez pas à tirer dans le tas si c’est nécessaire.
Peterson acquiesce de la tête mais n’ajoute aucun commentaire.
- Je sais que vous serez à la hauteur. Vous pouvez disposer, j’ai encore du travail.
Cross regarde son agent sortir de la pièce et se demande s’il ne va pas devoir le remplacer ou l’éliminer. Il ne peut pas s’entourer de personnes qui ont si peu la foi. Sa mission est capitale, il ne veut pas avoir de poids mort dans son équipe. Il se tourne à nouveau sur son ordinateur et double clic sur un dossier intitulé « darkness ».
Lendemain matin, 11 heures. Campus de l’université. Un beau soleil éclaire l’horizon illuminant la ville de Chicago de ses rayons argentés. Shawn sort de sa chambre et se dirige vers la cuisine, les yeux à moitié ouverts. Le jeune homme n’a pas encore les idées très claires, la fête a fini très tard la veille.
Il aurait bien voulu trainasser au lit, mais il a décidé de se lever. Le soleil tape fort à travers sa fenêtre et il souhaite profiter de cette journée. Scarlett est assise et boit un café tranquillement dans la cuisine. Ils se saluent d’un rapide signe de la tête. Aucun des deux ne trouve la force de parler.
Sa voisine semble avoir passée une soirée aussi agitée que lui. Shawn se sert une tasse de thé avec la bouilloire avant de s’assoir en face d’elle. Il baille à s’en décrocher la mâchoire et secoue sa tête, afin de se réveiller. Shawn doit le reconnaître, la soirée d’hier l’a achevé. Les américains ne plaisantent pas quand il s’agit de faire la fête. Il n’a plus ses dix-huit ans et même s’il dispose de nouveaux pouvoirs, son corps ne semble pas se remettre plus vite. Il faut dire qu’en rentrant lorsqu’il commence à faire jour, cela laisse peu de temps pour récupérer. C’est Scarlet qui trouve la force de parler la première.
- Dure soirée ?
- Ouais, on peut dire ça ! On a passé la journée à la plage et on a fait la fête, jusqu’à 5 heures.
- Ah ouais, c’était la fête des deuxièmes années. Tu es chanceux ! Normalement c’est mission impossible pour y aller. Tu connais du beau monde à ce qu’on dirait !
- Pourtant pas tant que ça.
- Bien joué, cher camarade.
- Et toi tu as fait quoi ? Tu as l’air aussi crevée que moi.
- Avec mes potes musiciens, on a été dans un bar. Le groupe qui jouait était trop nul ! On a peut-être un peu trop bu et on a essayé de mettre de l’ambiance. Résultat des courses, on a fini par se faire jeter du bar. Mais on a réussi à leur piquer des bouteilles. On les a bus dans la rue dit Scarlett, toute fière d’elle.
- Ok, je vois, superbe soirée. Au moins comme ça je ne suis pas le seul de l’étage à avoir abusé de la boisson ce week-end.
- On a bien déliré, et puis on est jeune. Merde ! Si ce n’est maintenant qu’on en profite.
Shawn sourit, amusé par le franc parlé de sa voisine. Il boit une bonne rasade de thé et espère que la chaleur va le réveiller, il se sent tout patraque. Il se demande si Sarah et Jamie sont dans le même état. Mais en même temps, ils ont plus l’habitude de boire et de faire la fête que lui. Shawn est un petit nouveau sur ce terrain de jeu, mais il compte bien rattraper son retard.
Comme l’a dit Scarlet, ils sont jeunes alors il a tout le temps pour en profiter. Enfin, si ses pouvoirs et les agents du FBI ne le tuent pas avant.
Il a bien conscience que malgré la superbe journée qu’il a passée, sa vie ne s’est pas arrangée pour autant. La fée clochette n’est pas passée au-dessus de son lit, la nuit dernière. Cela l’aurait aussi beaucoup étonné.
C’est au tour de leur troisième voisin, Griffin de faire son entrée. Ce dernier a l’air plus en forme que ses compagnons et ne peut s’empêcher de se moquer, en voyant leurs visages.
- A ce qu’on dirait la nuit a été rude ! s’exclame l’informaticien.
Ses deux amis se contentent d’hocher la tête, trop fatigué pour parler ou pour l’envoyer promener. Mais ils échangent un regard, ayant la même idée derrière la tête. Ils se vengeront plus tard, leur voisin ne regrette rien pour attendre.
- Je vois le genre dit-il en prenant un yaourt dans le frigo.
Il se dirige vers sa chambre mais juste avant de sortir de la cuisine, il se tourne vers Shawn et lui fait un petit signe de la main. Celui-ci plisse les yeux, ne comprenant pas très bien où son ami veut en venir. Il faut dire que son cerveau a du mal à connecter deux neurones en ce moment. Scarlett n’a rien remarqué de la scène, étant à deux doigts de s’écrouler sur la table.
Shawn prend congé et se dirige vers la chambre de son voisin, curieux d’en savoir plus. Lorsque l’étudiant frappe à la porte, Griffin l’ouvre tout de suite, comme s’il attendait juste derrière celle-ci. Le jeune homme a l’air excité, ne tenant pas en place. Mais il finit par se reprendre et laisse entrer son ami.
- J’ai eu du mal à comprendre ton signe de la main.
- Tu ne connais pas les codes entre espions ? Va falloir que tu regardes un peu plus « mission impossible », mon vieux. Il fallait que je te voie, c’est important.
Shawn souffle un bon coup, afin de remettre ses idées en place. Il doit se concentrer un minimum s’il veut comprendre tout ce que son ami est sur le point de lui révéler. Cela concerne des données importantes, il se doit d’être attentif.
- C’est à propos des recherches sur le net ?
- Oui, c’est ça. Ecoutes, je ne sais pas ce qui se trame, mais ça sent le roussi ! Tu es sûr de vouloir continuer ?
Shawn s’assoit sur une chaise au côté de Griffin et le regarde en fronçant les sourcils, très curieux d’en savoir davantage. L’informaticien pianote sur son clavier à une vitesse folle, continuant à ne faire qu’un avec lui.
- Ça a été très dur de trouver le moindre élément sur la « C.A.S ». J’ai même failli abandonner quand j’ai retrouvé ce nom dans un site interdit. C’est un site qui concerne tous les groupes travaillant pour l’état. Rien d’officiel bien sûr. Je ne suis pas resté connecté longtemps, j’ai failli me faire choper.
- L’état ? Ce groupe travaille pour l’état ? demande Shawn, n’arrivant pas à le croire.
- Oh, oui, et pas n’importe lequel. Ces gens restent dans l’ombre. On trouve trace d’eux nulle part. Ce sont des fantômes, travaillant dans l’obscurité. Je n’ai pas réussi à trouver la signification de leur sigle. Heureusement que tu as réussi à leur échapper. Sinon ils t’auraient foutu à Guantanamo en deux secondes.
- Mais qu’est-ce qu’ils me veulent, à la fin ?
- Bah, rien, t’es pas un truand. Tu te baladais au mauvais moment au mauvais endroit. Ça arrive plus qu’on ne le pense.
Shawn hoche rapidement la tête, souhaitant rapidement changer de sujet. Il vient de se rendre compte qu’il a parlé à voix haute. Encore une erreur à rajouter à son tableau de chasse. Ce n’est pas comme si ce dernier n’était pas suffisamment chargé ! Griffin n’est pas au courant de ses pouvoirs, ni de ce qu’il a fait au gymnase et cela ne doit pas changer.
Shawn lui a juste parlé de la poursuite, en oubliant sciemment de mentionner quelques éléments. Le jeune homme essaye d’avoir bonne conscience, en se disant qu’il lui ment pour son bien. Il ne veut pas que Griffin ait des soucis par sa faute. Personne ne doit souffrir à cause de lui. Quoi qu’il arrive, Shawn sera le seul à assumer les pots cassés. Il tapote sur l’épaule de son camarade :
- Oui, t’as raison. Mais bon, on n’est pas plus avancé.
Griffin secoue négativement la tête, un sourire malicieux dessiné sur ses lèvres. Il ne partage pas l’avis de son camarade, ayant plus d’un tour dans son sac. Quand il s’agit d’informatique, Griffin n’est pas du genre à baisser les bras. Shawn fronce les sourcils, se demandant ce que son ami peut bien avoir en tête. Si son pouvoir lui permettait de lire dans la tête des gens, il serait plus avancé.
- La seule manière d’en savoir plus, c’est de faire quelque chose d’illégal.
- J’ai l’impression que tu as déjà un plan en tête dit Shawn prêt à tout pour en savoir plus.
- Tu dois te connecter sur le site du gouvernement lui répond Griffin, comme si c’était évident et aussi simple qu’un jeu d’enfant.
Shawn écarquille les yeux sous le coup de la surprise. Il se rappelle avoir vu beaucoup de films avec des hackers qui piratent le site du gouvernement. Et le plus souvent, ça finit mal. Surtout qu’il existe un élément à prendre en compte et pas des moindres. Shawn est loin d’être un informaticien chevronné. Il ne voit pas comment il pourrait faire des miracles, son ami l’a surestimé.
- Tu peux répéter ça ? demande Shawn, en grimaçant, espérant avoir mal entendu.
- Tu m’as bien compris.
- Arrête tes bêtises. Je n’ai aucune chance de m’en sortir ! s’exclame Shawn, en levant les bras en l’air, en signe d’abandon.
- J’ai une solution
- J’ai hâte de la connaitre, ta méthode miracle !
Griffin ouvre un tiroir de son bureau et en sort une clef USB. Shawn se demande comment ce petit objet pourrait l’aider à s’en sortir. Griffin ne s’en rend pas compte, mais il va le plonger dans une mission suicide. Shawn a beau foncer la tête la première la plupart du temps, il n’est pas prêt à se livrer tête baissée à ses ennemis. Il laisse tout de même son voisin lui expliquer son plan. Au cas où une idée de génie verrait le jour mais il a quelques doutes à ce sujet.
- Cette clef permettra de te connecter directement sur le serveur du gouvernement. Tu l’insères dans n’importe quel ordinateur et tout se fait tout seul. Tu n’auras plus qu’à télécharger tout ce que tu peux et te casser dans les 5 minutes.
- Dis-moi, tu l’as déjà essayé au moins ?
- Ben, en fait non ! C’est plus un prototype. Mais c’est un plan génial, risqué mais génial dit Griffin en faisant la moue, sachant que ce n’était pas ce que son camarade avait besoin d’entendre.
- Ça ne me rassure pas vraiment ce que tu me dis. Si je devais le faire. Et je dis bien si. Il faudrait que j’agisse depuis un coin isolé pour qu’ils ne puissent pas remonter jusqu’à moi.
- Je te conseille d’aller dans un cybercafé en ville. Souvent, il n’y a pas des caméras et ils ne te poseront aucune question.
Malgré la dangerosité de la situation, Shawn ne peut s’empêcher de sourire. Son ami a finalement réussi à le convaincre. Il risque gros mais en même temps, c’est son unique piste. S’il veut en savoir plus, il n’a pas vraiment le choix. Même s’il se rend compte que son passé pourrait bien l’enterrer six pieds sous terre. Est-ce que le risque en vaut la chandelle ?
Shawn a du mal à répondre à cette question. Mais au fond de lui, il sait que sa décision est déjà prise. Il doit faire confiance à son voisin, en espérant que ce dernier soit aussi bon que ce qu’il prétend. Griffin prend des risques pour lui, rien ne l’obligeait à faire tout ça. Shawn aurait compris s’il avait préféré abandonner. La plupart des gens auraient agi ainsi, de peur des conséquences si la situation tourne au vinaigre. Il a encore plus d’estime pour son camarade. C’est vraiment une personne en or.
Griffin fait tout pour l’aider, ce n’est que la moindre des choses de tenter le coup. Et comme il dit souvent : adviendra ce qui adviendra. Il pourrait rester un simple étudiant et aimer la fille de ses rêves en secret. Mais cela ne lui suffit pas, il veut plus, il a besoin de plus. Il veut savoir qui il est et d’où ses pouvoirs proviennent.
- Quoi ? demande Griffin, curieux de savoir ce qui amuse autant son camarade.
- Je remarque, juste que tu avais pensé à tout. C’est vraiment sympa de ta part de m’aider.
- C’est normal, tu ferais pareil pour moi.
Shawn hoche la tête, tapote amicalement l’épaule de son ami. Il le remercie silencieusement avant de prendre congé. Il doit se préparer pour sa mission suicide. Plus vite cette histoire sera derrière lui, plus vite il se sentira mieux. Enfin seulement s’il s’en sort sans dommage, ce qui est loin d’être assuré.
L’étudiant referme la porte de sa chambre avant de se laisser tomber sur son lit. Son cœur bat la chamade dans sa poitrine et ses jambes tremblent sous le coup du stress. Il a l’impression d’être en vrac, mais il n’a pas le choix, il va devoir puiser dans son énergie intérieure. Il n’a pas le droit à l’erreur et doit être le plus concentré possible.
Tout dépendra de sa capacité à réagir rapidement face aux imprévus qui ne manqueront pas de se présenter sur son chemin. Shawn pousse un long soupir et se demande pourquoi il s’engage sur cette voie. Il sait pertinemment qu’elle ne sera pas de tout repos et qu’il a énormément à perdre. Deux fois déjà, il a failli se faire attraper. Mais toute cette histoire l’obsède, le jeune français ne peut pas faire autrement. Shawn veut connaître la vérité sur lui-même. Cela vaut tous les sacrifices. Il a besoin de savoir qui il est vraiment, quoi que cela lui en coûte.
Il ne pourra pas dormir en sachant qu’il n’aura pas tout tenté. La recherche de la vérité le hantera jusqu’à qu’il finisse par devenir fou. Lorsqu’il pense au risque qu’il s’apprête à prendre, la première image qu’il voit dans sa tête, c’est Sarah. Il sait que s’il persiste dans ses agissements, il peut la perdre. C’est la seule fille qui compte pour lui. Jamais personne ne l’a marqué comme elle le fait. Jamais personne n’a été aussi tendre et gentil avec lui.
Mais en même temps, il doit apprendre la vérité, même si cela peut lui couter cher. Il préfère mourir en essayant plutôt que de continuer à vivre ainsi. Il ne peut plus faire semblant de ne pas s’en soucier. C’est devenu vital pour lui. Shawn risque beaucoup en jouant avec le gouvernement mais il doit se rapprocher de la vérité. C’est sa quête et personne ne se mettra en travers de sa route.
- Allez Shawn, tu peux le faire ! s’exclame l’étudiant à lui-même, pour se donner du courage.
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