Mirage
Qu'il est bon parfois de gravir un tel sommet,
Fier je suis, d'imaginer se courber tes lèvres,
De fines fourberies si joliment rimées,
Précieuses tirades et doux secrets d'orfèvres.
Mes yeux et mon esprit, de toi, sont éblouis,
Ai-je ouvert inconsciemment, ta boîte, Pandore ?
J'ai chatouillé ta lumière, nourri le fruit,
D'un poème d'amour, dont l'issue est la mort.
De mon journal est né, un être torturé,
Touchant, oui, peut-être, mais qu'il faut vraiment fuir,
Car le diamant, le meilleur air, doit respirer,
Un autre fougueux soleil doit le faire luire.
Fantasme tu es, fantasme tu dois rester,
Ma bourse est légère, elle ne doit pas te freiner,
Tu l'avoues, tu veux voir, du monde, la beauté,
Mais puisse-t-il, de la tienne, enfin s'inspirer.
Je connais les fables, je n'suis pas cendrillon,
Les beaux films de Noël, les paroles de chanson,
Sont des leurres, des mirages, un son de violon,
Dont j'ai clairement tiré, beaucoup de leçons.
Repousser un trésor est une torture amère,
Mais dans ce monde traître ou le coeur est doré,
L'espoir est un mensonge, une douce chimère,
Qui ne peut, mon pauvre coeur, enfin libérer.
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