Chapitre 5
- Hm, hm. J’ai l’immense honneur de vous annoncer que je tiendrais une conférence sur la noblesse, le rang et la société, demain soir.
J’espère vous voir sur les bancs des spectateurs ! Cela se déroulera au St Martin’s Hall, à 19 heures et demie.
(Mary pensa tout de suite qu’il s’agissait de ce genre de conférences barbantes qui finissent à minuit.)
- Oh, père, vous ne m’aviez point annoncé cette nouvelle… répondit Edward.
- Fantastique nouvelle ! S’écria Mrs. Foster. Cela nous fera une sortie pour demain soir. D’ailleurs, il y a un bal, après-demain.
Mary se sentit excitée, tout d’un coup, à l’idée qu’il y ait un bal.
Elle se sentait moins impatiente d’assister à la conférence, mais elle savait qu’elle devrait se soumettre à ce calvaire.
- Et bien, je suis fort impatiente d’assister à la conférence, et au bal ! J’espère pouvoir vous voir danser, Edward !
- Hem. La… danse… n’est pas… mon point fort, mais je le ferais avec plaisir…
- Tant mieux ! S’écria Mary, satisfaite d’avoir gagné cette bataille.
Tout le monde rejoignit sa chambre sauf Mary, qui se dirigea vers la bibliothèque, pour choisir l’un de ses livres préférés :« l’anagramme malin »
Après avoir dévoré ces pages, Mary s’endormît.
Elle fit un rêve bien étrange où Syrat Lofer, autrice de « l’Histoire anecdotique » devenait Lyra Foster, dans un contexte brumeux,
Lorsqu’elle se réveilla, elle se rappela de son rêve. Étrange, mais Dieu sait que les rêves sont des bizarreries insondables, parfois réalistes, comme le prouvais l’anagramme « Lyra Foster ó Syrat Lofer. »
Elle sonna Eliza qui arriva dans l’instant pour la préparer. La journée se déroula normalement, comme pouvait l’être une journée où votre promis séjourne chez vous depuis autant de temps que vous êtes au courant de son existence.
À 19h30, tout le monde était à St Martin’s Hall, pour la conférence. Environ 1 heure après le début, Mary aperçu une silhouette familière, devant elle. Toute l’assemblée était aristocrate…sauf Tommy, qui s’était caché dans les rangs.
- Tommy ?! Chuchota Mary
- Le chat, pour vous servir, ma jolie miss !
Cette dernière remarque fit rougir Mary, mais elle passa bien vite à autre chose.
- Que fais tu là ?
- Je viens mettre la pagaille.
- Tommy !
Il lui fit un sourire, puis se retourna et tapota l’épaule de l’homme assis à côté de lui.
Il parla assez fort pour que toute la salle entende :
- Vous ne trouvez pas que ce M. Whitaker sent la saleté à 20 miles à la ronde ? En plus avec ses verrues on dirait une vieille sorcière !
Puis il cria à M. Whitaker, directement :
- Va falloir faire régime, m’sieur ! Votre pauv’ costume va éclater, comme mes oreilles a force de vous entendre !!!
Certaines personnes éclatèrent de rire, d’autres rougirent, gênées, d’autres sortirent de la salle.
Deux hommes s’occupèrent de sortir Tommy.
Mary et sa famille, ainsi que les Whitaker restèrent, bien sûr, mais personne n’étais aussi concentré qu’au début.
Et puis après tout, ce n’était pas comme si le discours était très intéressant. Vers 22 heures, la conférence se termina enfin, et Mary put rentrer se coucher, son esprit vagabondant vers le bal de demain.
Elle se réveilla avec le soleil, ses pensées dirigées uniquement sur le bal qui se tiendrait du début de l’après midi jusqu’à tard le soir.
Lorsque arrive l’heure de se préparer, Mary est impatiente.
Eliza arriva à toute vitesse, aussi excitée que Mary. Elle sortit une belle robe rose violacé, aux manches courtes et décorées de dentelle.
Elle ouvrit aussi la petite mallette contenant les plausibles beaux bijoux et accessoires de Mary, et en sortit un magnifique collier de perles avec les boucles d’oreilles assorties, de beaux gants de velours mauve, et un éventail de la plus grande qualité.
Mary se sentait déjà divinement belle, mais quand Eliza eut fini de la maquiller, c’était encore plus époustouflant. Mary avait du mal à se reconnaître dans la glace.
Eliza l’avait aussi coiffée d’un élégant chignon et d’un diadème de perles.
Lorsqu’elle rejoignit sa famille et les Whitaker pour prendre le fiacre, tout le monde fut époustouflé, y compris Edward.
Lorsqu’ils arrivèrent à la maison du duc Cavendish, Mary fut satisfaite de voir Edward se précipiter à son bras, puis elle rougit de prendre tant de bonheur dans cette attitude manipulatrice.
La soirée commença par se dérouler comme une soirée mondaine normale. Il y avait un grand buffet, et un orchestre très talentueux qui enchaînait les notes.
Mary avait beaucoup dansé avec Edward, et elle commençait à s’en lasser. C’est ce moment que choisis un jeune dandy très charismatique l’invita à danser.
- Puis je vous inviter à danser cette valse, miss…
- Mary Foster. Et vous ?
- Sir Sebastian Ashford, pour vous servir…
Mary tendit sa main au jeune homme et il l’a tira avec grâce et tendresse sur la piste.
- Vous êtes fiancé, sir ?
- Oh! non, je cherche encore mon idéal… et vous ?
- Oui. Je trouve que cela arrive un peu de tôt, mais c’est ainsi.
- Comment ?! (Il adoptait une attitude théâtrale) « un peu » ? Mais vous gâchez votre jeunesse !!
Puis il partit d’un grand rire qui leur attira quelques regards.
À la fin de la danse, Mary se détacha rapidement de ce Sebastian. Elle le trouva bien trop extraverti à son goût et un peu trop exagéré.
Edward avait adopté un air pincé.
- Enfin, Edward, vous n’allez pas vous vexer pour cette danse que j’ai accordé à Sir Ashford ?
- Non, bien sûr !
- Enfin, Edward, je…
Elle fut interrompue par le son du fracas du verre et des cris
Elle se retourna vivement, et vit que la salle était envahie de paysans et d’ouvriers qui scandait des « à bas la noblesse ! » ou des « bande de ********* de riches ! » ou encore « l’argent pour qu’on vive par vous que vous vous fassiez plaisir » et césure c’est déclarations, il commencèrent à s’attaquer aux invités.
Mary reçu deux flûtes de champagne à la figure, puis fut frappée à l’arrière de la tête. Elle s’évanouit, tombant dans les bras d’Edward.
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