CHAPITRE 27 : « Royaume de Fram » « Ben et Rom »
CHAPITRE 27 : « Royaume de Fram » « Ben et Rom »
Ale qui commençait à se mordre les lèvres d’avoir laissé échapper une vérité pas forcément bonne à dire, se réjouit d’être interrompu de la sorte et arrive le premier à la porte pour l’ouvrir à ce visiteur arrivé semble-t-il à point nommé.
Il reste un instant à admirer la beauté saisissante du jeune garçon se retrouvant face à lui, s’amusant ensuite qu’il en soit de même pour leur visiteur.
Le visage quoique découvert, il comprend qu’il s’agit d’un des deux novices de tout à l’heure au reste de ses vêtements.
- Oui ??
Ce simple mot désarçonne le garçon qui en est encore à admirer le visage sans défaut qu’il découvre également pour la première fois.
- Je… heu… nous nous demandions juste pour quelle heure demain matin ?
C’est sire Timan qui arrive à son tour et qui lui répond, un sourire amusé aux lèvres de ce à quoi il vient d’assister et qui semble bien éloigné des paroles du jeune Ale dites juste avant.
- À l’aube puisque vous allez très certainement nous ralentir, j’aimerais arriver à destination dans les trois jours que nous nous étions impartis.
- Bien messire, je vais en informer nos maîtresses.
Ale voit bien qu’il s’apprête à faire demi-tour, son esprit mouline alors pour trouver un prétexte à prolonger encore la conversation.
- Êtes-vous satisfaits de vos chambres, la nôtre semble confortable.
- Nous avons prévu de dormir dans le couloir, il n’en restait qu’une seule de libre et nos maîtresses sont déjà à quatre dedans. De plus il ne sied pas aux novices que nous sommes de dormir dans la même pièce qu’une prêtresse.
- Je comprends !! Mais alors pourquoi ne pas venir loger chez nous ? Comme tu le vois la chambre est spacieuse et en plus cela me changera de mon bougon de maître, qui ronfle sitôt la tête posée sur le grabat.
Ale voit bien la lueur s’allumer dans le regard du garçon bien tenté d’accepter, ne serait l’air revêche de sire Timan qui le retient de courir avertir son ami.
- Je ne sais pas si nous devons.
- Bien sûr que si, allons ne fais pas attention à lui, c’est sa façon d’être. Nous nous serrerons tous les trois sur ma couche voilà tout.
- Eh bien voyons !!
Ale et son nouvel ami jettent un œil vers sire Timan qui n’est pas né de la dernière pluie et a bien compris que déjà une forte attirance se fait ressentir entre les deux garçons.
- Ce n’est pas toi qui me disais juste avant qu’il n’y aurait rien entre vous ?
Devant le regard devenu curieux du jeune novice, Ale commence à se sentir mal et son visage se marque des rougeurs de la gêne qui commence à le prendre.
- Je parlais de Yo pas de moi.
- Bien sûr je vais te croire !! Bien !! De toute façon vous faites comme vous le sentez tant que je peux dormir tranquillement.
Le sourire des deux plus jeunes ne surprend pas le maître d’armes qui se retourne et rejoint son lit, en émettant un soupir d’aise en s’écroulant dessus tout habillé.
Quelques secondes plus tard résonne déjà le souffle rauque annonçant le début des ronflements, le novice pose alors une main timide sur l’épaule d’Ale.
- Je vais de suite porter le message et avertir mon ami de ton invitation, nous te serons redevables de ta gentillesse.
- Ce n’est rien, allons
- Merci de nous l’avoir proposée, cela ne nous tentait pas trop d’avoir à subir la dureté du plancher et les courants d’air du couloir.
- Je vais profiter de vous attendre pour faire un brin de toilette.
Un petit signe entendu et le voilà disparaissant dans l’angle du couloir, alors qu’Ale se déshabille pour laver son corps à l’eau froide, chose qui ne lui serait pas venue à l’esprit s’il ne se visualisait pas déjà au milieu du lit avec ses deux nouveaux amis, un de chaque côté comme il se doit.
Son corps réagit aux stimuli de son cerveau et le manque de sexe de ces dernières semaines lui arrive de plein fouet alors qu’il n’y pensait pas vraiment depuis le début du voyage, seules quelques manipulations solitaires de temps en temps lui suffisaient en profitant d’une halte ou comme à présent d’une toilette en toute intimité.
Il se garde bien de le faire et cela malgré l’appel qu’il reçoit venant de son bas-ventre tendu à outrance, se gardant malgré lui pour le cas où, alors qu’il n’a aucune assurance que cela puisse se faire.
Ale a à peine terminé ses ablutions qu’un grattement léger se fait entendre à la porte, c’est pieds nus et juste en caleçon qu’il court ouvrir, se retrouvant cette fois devant deux garçons tout sourire.
Ale a le temps d’apprécier la plastique sans défaut du second garçon, quoiqu’il le trouve pour une raison purement personnelle nettement moins à son goût.
Cette pensée le traverse le temps d’un instant car son regard se retrouve bientôt à le dévorer des yeux, ce qui semble amuser particulièrement l’autre garçon.
- Rom fait toujours cette impression ! Hi ! Hi !
- N’écoute pas Ben il va encore se vanter qu’il est le plus beau de nous deux.
- Mais c’est vrai !!
La complicité des deux amis est des plus visibles, ce qui amuse encore plus Ale qui les prend chacun par la manche pour les faire entrer dans la chambre et refermer derrière eux.
Il met ensuite son doigt devant sa bouche en montrant sire Timan endormi, leur faisant signe de le suivre à l’autre bout de la pièce.
- Parlez moins fort tous les deux, qu’importe qui est le plus beau de toute façon puisque je le suis encore plus que vous ! Hi ! Hi !
Il s’approche à presque coller son visage contre les leurs.
- Pas vrai ??
Que dire de la tête que font les deux nouveaux à part bien entendu le fort trouble qu’ils ressentent alors, suffisamment pour qu’ils ne pensent même pas à nier.
Ale se sent troublé plus qu’il l’aurait cru par leur présence, suffisamment en tous les cas pour qu’il s’allonge au milieu du lit en leur faisant signe de le rejoindre.
- Moi c’est Ale, mais on discutera demain, déshabillez-vous et couchez-vous, il est déjà tard.
Ben et Rom se regardent, hésitant visiblement à avoir à se dévêtir du fait de cette pudeur qu’ils ont toujours eue à se montrer devant d’autres personnes que les novices du temple auquel ils appartiennent.
Pourtant un dernier regard porté sur leur nouvel ami les décide à obtempérer et ils se retrouvent rapidement en caleçon eux aussi, comprenant ensuite qu’ils n’ont pas d’autre choix que de s’allonger de chaque côté d’Ale.
Une dernière hésitation quand Ben aperçoit quelque chose qu’il n’avait pas encore remarqué jusque-là et qui pourtant déforme le seul vêtement, attestant de façon des plus révélatrices de son état, alors qu’Ale est allongé sur le dos à sans doute, pense-t-il, ne pas s’en rendre compte.
Un doigt pointé sur cette fameuse vision amène un sourire convenu de la part de son copain, Ale retenant avec difficulté l’amusement qu’il éprouve à avoir tout suivi alors qu’il avait les paupières entrouvertes à surveiller leur réaction sur cette partie de son corps mise en première ligne.
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