CHAPITRE 91 : « Complexe De Bierne » « Hoshio »

« Début des vacances d’été. »

Xiao se promène main dans la main avec Hoshio dans l’immense parc semi-sauvage entourant le complexe, plus attentif que jamais aux dangers depuis la morsure d’Alan.

Xiao connaît l’anxiété ressentie par son chéri depuis que son frère a rejoint l’Imperium avec Tomoya, aussi tente-t-il de relativiser malgré que lui aussi commence à s’en inquiéter.

- Combien de fois dois-je te le dire ?? S’ils ne donnent pas de nouvelles, c’est sans doute parce qu’ils sont trop occupés.
- Je ne peux pas m’en empêcher, cela fait comme un vide dans mon estomac.

Xiao continue de marcher tranquillement, laissant sa pensée vagabonder jusqu’à ce qu’une scène assez récente lui revienne alors en mémoire, cette scène n’est en fait qu’une partie de la conversation qu’il a eu avec l’impératrice Masako, venue récemment spécialement en visite après avoir appris le départ de son fils chéri.

Elle aussi avait ce même visage marqué d’inquiétude, lui donnant presque mot pour mot la même réponse que celle que vient de lui faire Hoshio.

- Hum !! Bizarre quand même !!

Hoshio se tourne vers son chéri, surpris de l’entendre parler tout seul.

- Qu’est-ce qui est bizarre ?
- Cette sensation que tu as pour ton frère et que Masako semblait avoir également pour son fils.
- Ha, tu vois !!…. Tu penses que ça pourrait être prémonitoire ?
- En fait je pense surtout que ça commence à faire longtemps qu’ils sont partis, presque un semestre sans nouvelle.

Les deux amants reprennent leur promenade qui bientôt les amène non loin du village là où ils habitent, un coup d’œil commun chacun à sa montre les font se regarder en souriant.

- Tu penses à ce que je pense ?
- Sûrement oui !!
- Il devrait être levé à cette heure, j’appelle Shun pour voir s’il veut se joindre à nous !! Ses cours de rattrapage ne devraient plus tarder à se terminer.

Chacun dans sa pensée qui étrangement s’est ciblée sur la même personne, mais comment pourrait-il en être autrement puisque justement cette personne est celle qu’ils aiment tous les trois et qui les surprend chaque jour davantage en leur rendant au centuple cette passion qu’ils ont pour lui.

***/***

« Salle de cours de rattrapage scolaire. »

Shun termine juste de ranger son casier quand il reçoit l’appel.

- Oui !!
-…
- À l’instant, pourquoi ?
-…
- Hi ! Hi ! Bien sûr que oui mais ce n’est pas comme ça qu’il va se lever, remarque que je ne le blâme pas avec nous trois et sa façon d’être, il doit se prendre pour un forçat condamner au bagne ! Hi ! Hi !
-…

Shun regarde sa montre.

- Vingt minutes environ !!
-…
- OK à toute !!

Les quelques étudiants encore en classe le voient partir avec un sourire banane aux lèvres, regrettant pour beaucoup d’entre eux qu’il ne soit pas célibataire, mais comment être à la hauteur quand ceux avec qui il est ne sont rien de moins qu’Hoshio, Mathieu et enfin Xiao, incontestablement le plus beau et le plus populaire des garçons du complexe, de cette génération tout au moins et sans doute de beaucoup plus loin ailleurs.

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« Chez nos quatre amoureux. »

Mathieu observe déjà depuis un bon moment le réveil qui égrène inlassablement les secondes, cherchant le courage de se lever alors que ce début de vacances lui permet d’être entièrement ce qu’il est et de profiter du farniente, surtout quand il se retrouve seul comme ce matin-là.

Un souvenir lui vient de la nuit passée et lui déclenche le processus propre aux garçons en pleine santé comme lui l’est, ce qui lui fait soulever le drap pour constater avec le sourire qu’il en a encore envie alors que pourtant il n’en est jamais sevré avec ses trois amants.

C’est donc d’un « terrible effort » qu’il pose les pieds au sol pour se traîner vers la salle de bains où seule une bonne douche devrait lui remettre un semblant d’idées au clair.

Il en sort nu avec juste une serviette pour s’essuyer la tête quand quelque chose lui arrive en pleine figure, suivie très vite d’une autre puis encore d’une autre et qu’il se rende compte que trois caleçons sont maintenant au sol à ses pieds.

Un coup d’œil autour de lui pour faire celui qui n’a rien vu alors que la vitre de la fenêtre lui renvoyant bien les visages de ses trois compagnons se mordant les lèvres pour ne pas éclater de rire.

Un coup de pied repousse les sous-vêtements plus loin tandis qu’il termine son essuyage, en prenant cette fois des positions langoureuses et sportives, révélant à ceux qui sont toujours là à le mater en « secret » des muscles dessinés à en baver d’envie.

Ce qui d’ailleurs ne manque pas d’arriver aux trois autres compères qui déjà nus depuis leurs entrées dans la maison, n’ont plus qu’à se jeter sur lui pour une fois encore prendre un shoot de ce corps désirable à souhait.

Les corps se mêlent alors à même le sol, chacun s’occupant au mieux de ce qui passe à portée de mains, de bouches ou autres parties du corps pouvant servir à donner du plaisir.

Les couples changent régulièrement comme d’ailleurs depuis qu’ils sont tous les quatre ensemble, aucun d’eux n’étant jamais laissé pour compte et recevant sa part d’amour, de sexe et de sensations de manières équitables venant des trois autres.

Cette fois encore il en va de même et c’est visiblement Xiao qui ce matin-là est particulièrement sentimental envers Mathieu tandis que sans s’être concertés le moins du monde, Hoshio et Shun profitent l’un de l’autre d’une manière plus sensuelle une fois la première demi-heure furieuse passée.

Xiao caresse son ami d’enfance maintenant alangui avec un plaisir évident dans ses bras, le sourire épanoui de Mathieu vaut toutes les paroles du monde quant à faire connaître et reconnaître son bonheur.

Ils en sont tous les quatre là à profiter de ce moment magique, quand la sonnerie de la porte les fait sursauter, Hoshio passe rapidement un vêtement tandis que ses colocs prennent les leurs sous le bras et s’enfuient vers la salle de bains.

Deux nouveaux coups de sonnette retentissent.

« Dring… Dring »

- Voilà !! Voilà !! Une minute… j’arrive !!

Hoshio termine d’enfiler son tee-shirt pour ensuite ouvrir et se retrouver devant celui qu’à son tour depuis qu’il a emménagé au complexe il appelle volontiers « oncle » Raphaël, ce dernier ne cherchant même pas à profiter de ce qu’il a deviné en entendant le remue-ménage derrière la porte pour le vanner comme il se doit, tellement la nouvelle qu’il apporte ne prête à aucune plaisanterie.

Hoshio étrangement le ressent de suite et ses premières paroles montrent bien combien le lien d’avec son frère reste étroit.

- Il leurs est arrivé quelque chose ?