CHAPITRE 118 : « En route vers la source mystique » « Florian »

Le redressement brutal du corps de son maître envoie bouler Sam en dehors du lit, le cri de surprise précède de peu celui de douleur de l’atterrissage sans douceur sur la terre battue.

- Ahh !!…. Aïe !!

Sam se redresse en frottant les parties douloureuses de son corps, son regard accrochant celui de son maître avec un air de reproche que ce dernier fait semblant de ne pas voir.

- Répète ce que tu viens de me dire ??
- Ahh !!…. Aïee !!…. Ça te va comme ça ?? Qu’est-ce qu’il t’a pris d’un seul coup, maintenant j’ai des marques sur tout le corps !!

Il voit bien que sa repartie se voulant humoristique n’est pas de goût de son maître, qui maintenant l’aide à se relever sans faire cas de ses gémissements quelque peu exagérés il se doit bien de l’admettre.

- Je m’excuserai plus tard, pour l’instant dis-moi exactement mot pour mot ce que t’as demandé de me dire Ale ?
- Juste que je devais passer devant pour te prévenir que tu risquais d’avoir un choc en voyant le prince de Fram, qu’il ressemblait trop à un de tes amis.
- Et ??
- C’est tout ce que je sais à part qu’il s’appelle Thom et que sir Ale l’a appelé Thomas d’une drôle de façon, comme s’il avait un fantôme en face de lui.
- Il t’a bien dit… qu’il ressemblait juste à Thomas ? C’est bien ça ?

Sam acquiesce d’un mouvement de tête boudeur qui n’échappe pas à Florian, il le fait donc s’asseoir sur le lit entre ses jambes en lui caressant la gorge d’une main tandis que l’autre explore les abdominaux saillants du jeune garde rouge.

Il lui chuchote ensuite à l’oreille d’un ton qui donne le frisson par anticipation au jeune Sam, qui déjà se retrouve d’un coup au meilleur de sa forme.

- Combien de temps avant qu’ils n’arrivent au camp ?
- Deux heures tout au plus maître.
- Cela nous laisse largement le temps, tu ne crois pas ?

Sam se retient de se retourner pour ne pas en perdre davantage, trouvant plus excitant de jouer au chat et à la souris avec l’envie de son maître, qui maintenant se fait particulièrement bien ressentir surtout placé comme il l’est.

- Du temps pour quoi maître ? Dois-je prévenir la garde pour qu’il n’y ait pas d’incident avec les nouveaux arrivants ?

Bien sûr Florian comprend qu’il s’amuse bien à ses dépens alors que lui-même a de plus en plus de difficultés à rester « sage », son corps imbriqué comme il l’est avec celui chaud et doux de son jeune amant.

Pourtant lui aussi résiste suffisamment pour mettre encore plus de piment à la très prochaine deuxième mi-temps qui se prépare.

- Et bien qu’attends-tu donc, file immédiatement les avertir avant que cela n’arrive !!
- Je…
- File !!

Sam visiblement déçu, se relève avec une difficulté évidente de l’étreinte prometteuse dans laquelle il était pris, attrapant au passage ses vêtements dans le but de se revêtir pour porter les ordres de son maître.

Florian sourit d’amusement de l’idée qui lui traverse l’esprit et qui lui envoie l’ordre suivant, en se forçant au sérieux.

- Laisse tes vêtements où ils sont et cours tout de suite avertir les gardes, à t’entendre il n’y avait pas de temps à perdre !!

Le regard incendiaire qu’il reçoit lui assèche alors la gorge, prêt à annuler ses derniers ordres pour passer directement aux choses sérieuses, mais c’est encore une fois sans compter sur le manque de pudeur et la détermination à ne pas céder le premier venant de Sam.

Il laisse donc retomber ses vêtements sur le sol, un léger sourire en mode foutage de gueule vers celui qui en a la bouche ouverte à contempler son corps.

- Comme mon maître voudra !!

***/***

Nam et Nok qui sont toujours de garde à l’entrée de la tente, se redressent en comprenant que Sam va sortir, bien entendu ils n’ont rien raté de tout ce qui s’est passé depuis le retour du plus jeune d’entre eux, tout du moins en âge.

Aussi c’est en gardant le plus grand des sérieux qu’ils le voient sortir, entièrement nu et se diriger vers les hommes de garde du côté de la route d’où devraient venir ses amis, passant les instructions du maître à des hommes morts de rire, appréciant sans se l’avouer de s’en mettre plein la vue pour une fois du corps parfait exposé devant eux.

Ce n’est que de retour à l’entrée de la tente qu’il s’arrête devant ses deux amis, en lorgnant précisément vers un endroit de leur personne qui semble vivre en ce moment un terrible tumulte à le lorgner depuis sa sortie, aussi bien de dos que maintenant de face.

Bien entendu cette pensée remet la machine en route, leur laissant la vision d’une remontée spectaculaire de la chose qui vient littéralement claquer sur son pubis aux poils drus.

- Faites en autant si vous l’osez !!
- Tu n’as eu que ce que tu cherchais, pourquoi t’en prendre à nous ?

Un soupir suivi d’un hochement d’épaules et voilà Sam qui s’apprête à entrer, stoppant net juste entre ses deux amis et laissant ses mains partir pour aller attraper sans vergogne leurs attributs déjà déployés au maximum.

- Allons-y tous les trois, histoire de donner une leçon au nain !!

Nam et Nok hésitent entre l’envie de le suivre et celui de le reprendre vertement à la façon qu’il a de parler de leur maître, Sam s’en amuse mais comme toujours il lui en faut plus pour se démonter.

Il resserre donc ses mains tenant toujours cette partie qu’il apprécie tant de leur corps, pour ensuite entrer sous la tente en les entraînant de « force » derrière lui.

***/***

« À quelques kilomètres du camp. »

Sir Timan ayant rejoint les nouveaux arrivants pour les accueillir comme il se doit pour un prince, il discute avec Dri qu’il retrouve après toutes ces années d’absence avec un réel plaisir, ayant eu à une époque l’intention d’en faire son successeur au sein du groupe.

Hélas le maître de l’époque avait déjà prévu une mission essentielle pour celui qui montrait autant de dispositions dans ses divers apprentissages, sir Timan s’en était alors confié à celui qui maintenant a pris la tête du groupe, ce dernier lui avouant qu’à l’époque d’avoir également regretté de se séparer d’un garçon avec qui déjà il éprouvait une forte amitié.

Ils discutent de choses et d’autres, chacun curieux du vécu de l’autre depuis qu’ils se sont quittés et comme de bien entendu arrive le moment où sir Timan parle du jeune prince, ayant attendu assez longtemps pour que son interlocuteur ne prenne pas ses questions comme de l’indiscrétion.

- Quand as-tu pour la première fois compris que tu deviendrais ami avec le prince Thom ?
- Quand il m’a rejoint sur le toit du palais où j’espionnais divers seigneurs et bien entendu la famille royale dont il fait partie.
- Tiens, tiens !! Pas quand tu l’espionnais lui en particulier ??
- Hum !! J’avoue qu’il était le plus intéressant à observer ! Hi ! Hi !
- C’était quand du coup ?
- Il y a quatre ans environ mais le temps passe si vite.
- Et combien depuis que vous êtes ensemble ?

Dri se retourne surpris vers son mentor.

- Que… comment…
- Suffit d’observer les regards que vous vous envoyez l’un envers l’autre à chaque occasion, je n’y aurais jamais songé si je n’avais pas été tant de fois témoins de ces mêmes regards depuis que maître « Lee » a succédé au vieux maître.