CHAPITRE 127 : « Complexe De Bierne » « Thomas »
CHAPITRE 127 : « Complexe De Bierne » « Thomas »
L’explosion quoique peu bruyante et contenue, n’en a pas moins été ressenti par l’ensemble du complexe, beaucoup prirent cela comme un tremblement de terre à part bien entendu ceux au courant des dernières décisions prisent par les actionnaires.
Raphaël comme tous au complexe ressent la secousse et resserre son étreinte sur le corps d’Antonin, comprenant que la terrible décision a été prise en toute connaissance de cause et qu’Annie a due avoir la preuve des intentions de l’imperium pour avoir agit aussi rapidement.
- C’était quoi à l’instant ?
- Le final d’une décision dure à prendre je le crains !!
Antonin se redresse pour fixer le grand rouquin dans les yeux, ce dernier ne sillant pas un seul instant malgré tout.
- Vous ne nous avez pas laissé le choix, désolé.
- Mais enfin qu’avez-vous fait ??
- Nous…
***/***
« Chez Nicolas et Tom au même moment. »
Mickael et Alan reçoivent eux aussi la même explication ainsi que leurs deux hôtes, qui tout comme eux apprennent juste à l’instant par le père de Nicolas la terrible sentence voter à l’unanimité.
Mickael comprend pour sa part les raisons d’une telle décision, ce qui n’est apparemment pas le cas d’Alan qui vitupère à qui veut l’entendre.
- Vous rendez-vous seulement compte de ce que vous venez de faire ? non seulement cette décision immature prive l’imperium de son empereur, mais vous n’imaginez pas le cahot que cela va engendrer sur l‘avenir même de notre univers !!
- Pourquoi devrions-nous nous en préoccuper ? que sommes-nous pour vous ? un jouet qu’on manipule comme on l’entend ?
- Mais…
Maurice ne le laisse pas poursuivre sa phrase que déjà il le coupe vertement.
Mais quoi ?? qui êtes vous pour nous enlever nos fils ? Tomoya ne vous a pas suffit donc qu’il vous en faut d’autres ? de toute façon nous ne pouvons plus revenir en arrière et c’est très bien ainsi, vous vous plaisiez ici il me semble, donc ce ne devrait pas être un souci pour vous d’y vivre à temps plein.
Nicolas retient son père par la manche.
- Papa arrête ça tu veux !! Vous autres les anciens avez juste oublié qu’en agissant de la sorte vous les condamniez à vivre une vie comme la notre et à… mourir de vieillesse, ce n’est pas juste venir vivre avec nous... tu comprends ?
Patrice se retient d’en rajouter sur ce à quoi il pense réellement, comprenant que pour ceux issus de la dernière génération, il y ait une incompréhension sur la décision irrémédiable qu’ils ont prises.
***/***
« Bureaux d’Annie au sommet de la tour. »
Le tremblement ici a été quasiment imperceptible, pourtant Thomas sent que quelque chose vient de se produire et son premier reflexe va à l’appareil qui ne quitte jamais son poignet lors de ses voyages sur Terre.
Son regard un moment abasourdi à la lecture ou plutôt à la non lecture des données, se reporte alors sur Annie.
- Qu’avez-vous fait ??
- Nous avons protégé nos enfants comme tout parent le ferait !!
- Vous rendez-vous compte des implications à votre geste ?
- La Terre continue de tourner il me semble, si tu parles de ta vie là-haut, peu importe pour nous qui n’y avons jamais été les bienvenus !! A quoi bon se préoccuper de choses hors de notre portée, nous…
Le visage d’Annie se transforme alors radicalement en laissant ressortir la colère qui la tient.
- … avons notre propre vie à gérer et cela implique que nos enfants ne soient pas l’enjeu de vos actions futurs, cette décision a été prise à l’unanimité et nous ne la regretterons pas, Florian saura revenir de là où il est quel que soit le temps que cela prendra et même si ce temps dépasse celui qu’il te reste à vivre !! Il pourra toujours changer le passé pour que tout retrouve sa place.
Thomas retient avec toutes les peines du monde son envie d’exprimer la rage qui lui noue l’estomac, préférant quitter le bureau en claquant la porte afin de retrouver un peu de sagesse dans ses prochaines paroles, une fois calmer suffisamment pour pouvoir réfléchir sainement.
Quelque part au fond de lui il les comprend, se rappelant la fureur sans nom qui l’a pris à la disparition de son seul fils qu’il venait juste de rencontrer.
L’ascenseur s’ouvre devant lui en laissant apparaitre Yuan, qui sans aucunes paroles se contente de l’attraper par la manche pour redescendre ensuite avec lui tous les étages et l’accompagner jusqu’à la sortie du complexe, se décidant seulement à ce moment là de rompre le silence.
- Viens habiter chez Raphaël et Éric avec Antonin, la chambre d’Alexandre est libre !! Ne dis rien pour l’instant, il sera toujours temps avec du recul de reparler de ce qui vient de se passer, pour l’instant tu as juste besoin de te remettre du choc.
Yuan entend le bip d’un texto, il en prend connaissance avant de remettre son portable dans sa poche.
- Maurice y a déjà fait envoyer vos affaires, pour Alan et Mickael, Patrice voit ça avec son fils, nul doute qu’ils seront heureux de les loger le temps que chacun de vous voit comment gérer l’avenir.
Le silence se fait à nouveau jusqu’à l’arrivée devant l’immeuble où vivent Éric et Raphaël, Thomas se tournant alors vers Yuan avec un sourire d’une tristesse telle qu’elle remue profondément son ami.
-
Nous retournerons tous en France là où vivaient les grands-parents de Florian, je pense qu’il va nous falloir du temps pour essayer de vous comprendre mais j’avoue que pour l’instant j’ai beau faire, je ne suis pas votre raisonnement.
Vous avez juste visé là ou ça fait mal, il fallait trouver un autre moyen que celui de nous prendre nos enfants, surtout après ce qui est arrivé à Alexandre, Toshio et Tomoya, sans parler de Florian !!
- Humm !!
***/***
« Le lendemain dans l’après-midi, quelque part dans l’immense parc entourant le complexe. »
Les quatre expatriés se retrouvent autour d’une des tables misent là pour le bien-être des pique-niqueurs, Thomas leur ayant fait passer discrètement le message.
Bien entendu l’ordre du jour pour eux tous concernent le futur proche et de ce qu’ils vont chacun décider de faire, attendant néanmoins d’en savoir plus sur les intensions de Thomas avant de prendre leurs propres décisions.
- Nous partirons au plus vite à Aix en Provence.
- Pourquoi donc est-ce si pressé ?7
Antonin sourit à Alan qui vient ingénument de poser la question, se doutant bien à quoi il pensait, en ne voulant pas précipiter les choses.
- Nous aurons l’occasion de revenir, tu…
S’adressant cette fois clairement à Thomas.
- …Compte y faire venir Hoshio avec ses « amis » ?
- Bien sur que non allons, je n’avais jamais eu l’intension d’aller contre l’avis général !!
- Il va nous falloir trouver un nouveau plan pour l’imperium dans ce cas.
Alan tout comme Mickael montre dans leur expression actuelle combien leurs paroles les laissent perplexes.
- Mais comment…
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