Le soir, on est rentré, j'te dis pas comment on était refait! J'avais pas senti autant de complicité avec lui depuis teeellement longtemps... et déjà, le lendemain, c'était retombé. Il est passé à autre chose. Tout l'été, il a fait des travaux dans la maison, il s'est occupé du jardin etc. Mais c'est pas fini, attends, attends! Début septembre, il m'emmène au DFCO pour que je termine mon inscription chez les moins de dix-huit, et en repartant, sur le parking j'entends : "Younes?! Eh Younes!". Mon père se retourne, et sur qui on tombe? Le coach des seniors! "Alors tu viens prendre ta licence?", qu'y dit à mon père. "Ah non, c'est pour ma fille" il répond. Le coach me regarde, et là y m'fait : "Toi, t'as l'sang qu'y faut dans les veines! Tu nous as vus contre Bastia?" J'ai répondu "oui", j'ai reparlé du but oufissime de Mono et là y m'fait : "Moui c'est vrai qu'il était pas mal." Franchement, je l'aurais pris pour un dingue s'il avait pas enchaîné en disant à mon père : "Le tien était encore plus beau, à mon avis". Et là, mon père, je l'ai dévisagé comme jamais. Il a rien dit, il a juste souri, mais jusqu'aux oreilles.