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Au loin, après avoir arpenté rues et autres chemins escarpés, sans m’en rendre compte, toussant mon dégoût, je me retrouvais près d’un parc.
Fébrile, j’étais au bord de l’épuisement et comme ce petit coin de verdure avait tout l’air d’être le paradis sur terre, j’y fis une halte. Je me posais alors sur l’herbe, allongeant tout mon corps qui était en demande d’un peu de quiétude.
Là, dans ce lieu verdoyant, à l’abri de tous, je n’arrivais pas à comprendre ce que j’avais ressenti si intensément au point de m’en rendre malade.
Toutes ces personnes que j’avais croisées sans même les toucher, ni même les connaitre, tous ces gens dont j’avais seulement regardé leurs visages, tous s’invitaient en moi sans que je puisse me protéger comme j’aurais pu le faire à l’intérieur d’une bulle.
De là, j’avais l’impression d’être agressé, esclave de leurs personnalités plus épouvantable que joyeuses. J’étais comme vendu à leurs sentiments, allant même à être vendu jusqu’à leurs plus vils instincts.
Ce n’était ni plus ni moins que des intentions malsaines que je captais à travers eux, et tout cela, tout ce ressenti me paraissait aussi édifiant que d’être brûlé au fer rouge.
Le viol émotionnel n’était pas loin.
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