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Sans réellement savoir où j’allais, je me sentais hardi de faire mon apparition au cœur de l’ALPHA où j‘aspirais avec un espoir sans fin celui de retrouver ma Jiznée.
Sous le regard de quelques ahuris, je jouais d’abord des épaules afin de m’entrouvrir un chemin. Leurs tronches étaient des plus désagréables. Pis, tous et toutes puaient de leurs odeurs corporelles ou autres parfums de bas étage.
Cependant, entouré de ces jeunes crétins animés par je ne sais quelle drogue, je scrutais chaque visage afin d’y reconnaître celui de ma bien-aimée. Je m’arrêtais de temps à autre, debout sur la pointe des pieds, le cou tendu, le visage avenant. Parfois, je restais immobile dans la surexcitation de l‘ALPHA pensant qu‘il était bien difficile de la retrouver tant il y avait de monde. Enfin, je priais DIEU pour qu’il m’insuffle de l’aide pour que je flaire une piste, celle qui m’aurait conduit dans les bras de mon adorée.
Soudain, réjoui, je crus la reconnaître lorsque je vis une fille à la chevelure blonde, bouclée et dorée se faufiler dans la foule de L‘ALPHA. Mais, hélas, lorsque j‘entrevis son visage, celle-ci était moche, véritablement laide et peinturlurée d‘un maquillage qui ne dissimulait pas sa disgrâce. Il y avait vraiment matière à se gausser devant ces faces hideuses et déplaisantes. Oh, oui, il y avait de quoi rire à gorge déployée, car aucune de ses filles ne pouvaient rivaliser devant la fraîche beauté de ma Jiznée.
Puis, étrangement, au milieu de l’arène, au milieu de tous ces fous dansants qui me pressaient de leur présence incommodante et de leurs apparences saumâtres, je pris conscience, dans le commencement d’un instant, dans la cassure du temps, d‘une atroce « vérité ».
Ami, comment te faire partager ce qui va suivre ? Comment t’expliquer l’incompréhensible ? Comment trouver les mots justes face à la plus atroce des épreuves qu‘un homme puisse endurer ? Et pourquoi moi ? Oui, pourquoi m’avoir fustigé d’un mal que nul autre que moi n‘éprouvera tout au long du reste de sa vie ?
Ce mal, le « TROMA », seul toi aujourd’hui pourras me comprendre. Seul toi pourras me plaindre et m’entendre. Alors, ami, sans pour autant te fourvoyer sur cette « vérité », écoute-moi en confession car là où je te mène, toute personne en ressort grandi de ne point vivre cette torture de l’esprit que je nomme le « TROMA ».
Aussi, tel un invité privilégié, viens à ma table te gaver de ma pire souffrance, délecte-toi de ma triste tragédie et régale-toi de ce festin indigeste et empoisonné.
Essaye, toi, de me délivrer de ce mal, car DIEU, lui, n’en a que faire.
Sur ce, vois un homme seul, enlisé dans sa détresse, face à la masse répugnante et puante de plus de six milliards d’êtres humains.
Ami, La profusion d’images ignobles, étranges et infectes n’est pas de mon ressort, aussi je n‘ai aucun pouvoir face aux instants qui vont suivre et qui vont se réaliser. Prends garde à ne pas te piquer au « je », tu es différent de moi. Reste l’aimable témoin de ma douloureuse souffrance et prends plaisir à la trahison qui m‘a été faite dans l‘empire d‘un souverain fantôme.
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