La fille de la lune
Je me sentais effrayée par moi-même. Une musique nouvelle battait mon cœur, tandis que je découvrais une partie de moi que je ne soupçonnais pas. Elle m’amenait à voir que j’avais toujours désiré… me cacher
Fille de la lune, derrière sa mère, accrochée aux voiles de sa jupe, je me dissipe
Femme entière que l’on peint en bleu, que l’on esquisse de pleins et de creux, j’éblouis
Je porte la vie, sa valeur et me penche sur les êtres plus bas que je contemple et devine
Le plus souvent vêtue de quelques ombres, j’illumine lorsque je me déshabille
J’apparais et me dessine sous les yeux les plus aguerris, même tout petits
Je me voile et me pare de nuit
Un lieu unique où disparaître pour éclore
Le noir qui me dévore et me croque le ventre pour seul ami
Je me sentais effrayée par moi-même. Une musique nouvelle battait mon cœur, tandis que je découvrais une partie de moi que je ne soupçonnais pas. Elle m’amenait à voir que j’avais toujours désiré… l’invisible
L’invisible qui me révèle et m’éclipse
Le noir danse avec moi, m’étreint
Mes songes flirtent avec la nuit que j’effleure
Évanescente, éclatante, parfois fébrile, je joue
Fille de la lune qui veut épouser la nuit.
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