au milieu de la forêt amazonienne, tend les bras aux explorateurs européens, éreintés par des jours et des jours de marche.

Ils exultent !

Mais voilà qu'un étrange son sort du temple, et se fait de plus en plus fort tandis que le paysage et les aventuriers disparaissent soudainement, aspirés par ce son mystérieux.

Ma main tape l'auteur de cet affront, tandis que j'essaye désespérément de rattraper les explorateurs, hélas ! sans succès. sans succès.

Le monstre gagne toujours. Quelle injustice !

Mais je dois accomplir, comme chaque matin, alors que l'astre du jour n'est pas encore levé, mon devoir. Avec un peu d'angoisse au ventre, j'enlève rapidement le chemisier qui me sert de pyjama, et enfile mon armure.

K-way sur le dos, vieux pantalon et bottes aux pieds, j'inspire un bon coup. Tu peux le faire, vas-y.

C'est trop tard pour faire demi tour, la porte est ouverte et le froid glacial envahi mon corps. J'attrape ma hotte de père Noël et sort. Aussitôt trois petits êtres m'assaillent de leurs cris aigus. Malgré leurs assauts répétés je parviens à mon premier but : les gamelles des chats.

Première victoire,e, mais le pire est à venir. Voici la cabane. Construite de nos mains, à la sueur de nos fronts, elle abrite deux monstres terribles qui grattent déjà. Ils ont senti mon odeur.

J'ouvre.

Deux grosses boules de poils me sautent dessus, trop heureuses d'être enfin délivrées.

Le temps des caresses est court. Déjà l'appel du ventre prime sur l'affection.

Mon sport matinal commence. 1kg de croquettes par chien à transporter jusque sur le banc. Parcours du combattant car les chiennes sautent pour renverser les gamelles.

Le soleil levant vient saluer humblement mon exploit. Alors que les rêves des autres se poursuivent, moi j'ai bravé le froid et le sommeil pour répondre à l'appel des gamelles.