Je me lève de bonne humeur et je repense avec un certain plaisir à ma journée d’hier passée en la compagnie de l’une de mes meilleures amies.

Sur les coups de midi, lassée de récurer mes casseroles et de tout avoir à remettre en ordre après la préparation d’un repas pantagruélique avalé en un temps record, je glisse dans la mélancolie et des larmes viennent à la porte de mes paupières. Alors non, pas question de sombrer, je me secoue énergiquement, comme je sais le faire lorsqu’une vague de tristesse me taquine.

J’abrège mes tâches de ménagère, j’appelle une amie à ma rescousse et nous décidons de prendre un café et d'essayer de faire une partie de Scrabble au bistrot du coin. Munies de papier, de stylos et d’un mode d’emploi à déchiffrer nous nous retrouvons au bistroquet de notre village. Nous nous installons et commençons à déballer notre jeu lorsque mon regard se fixe sur une affiche murale ayant pour titre « Sur les airs d’Accordéon». Waouh ! C’est juste ce qu’il nous faut et de plus ça se passe dans le village voisin ! Enthousiastes, nous remballons rapidement nos affaires, engloutissons notre café, et partons ragaillardies et guillerettes nous rendre à cette animation musicale. Sur des airs joyeux et entraînants de salsa, valse, paso doble, tchatcha, tango, nous nous adonnons à la joie de danser, de virevolter, oubliant tous tracas de la vie quotidienne.

Fatiguées mais apaisées et heureuses, nous regagnons nos domiciles la tête encore pleine de notes de musique qui ont agrémenté de manière fort imprévue, un après-midi qui annonçait le blues d'un dimanche très ordinaire.

Platinium 73