III. L'image
Je choppai une deuxième photo. Je la retournai. Cette fois-ci, nous étions dans le salon. Tout autre ambiance d’un coup. Mon frère et moi n’étions pas beaucoup plus vieux que sur la première. Un glaive chacun, nous combattions comme deux vrais chevaliers. Nous croisions les plastiques à la limites, mais pas les fers ! Il ne faut pas rêver…
Quoique. Un goût tout à fait étonnant s’empara de mes papilles. Encore plus étonnant que celui de la première photo. Celui des soirs d’hivers. Après les crêpes fourré au chocolat du gouter. Que maman faisait presque tous les week-end. Avec mamie quelques fois. Sont dosage entre farine, sucre, lait et canelle était tout-à-fait exquis !… Mais disons que c’était encore plus que cela.
Oui, plus que cette simple nostalgie de revoir la vie commune d’avant. C’était plutôt comme un plongeons droit dans une manière de déguster la vie. Imaginez ! Deux petits bonhommes, épée à la main, se prenant pour de sincères paladins. Ne faisant ni attention à l’espace restreint, ni au temps fugace. Ni à la semaine prochaine, ni à rien. À rêver. Une fois encore, le monde était entre nos mains, à y regarder plus attentivement. Cette enfance le rendait modelable comme du chewing-gum. L’imaginaire lui donnait une forme.
C’est bien à ce moment précis, je regrettais de voir que cette vie était désormais jaunis sur les bord. Je déposai les deux photo là où je les eus trouvé. Je me remis à chercher le CD. Et songeai qu’il m’étais tout à fait coutume de rêver gamin.
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