La montagne de la surprise
Cette montagne au milieu d’une forêt souvent visitée recèle de nombreux mystères ; un labyrinthe de galerie et de tunnel dont personne n’a pu l’explorer à cause des occupants. Non loin de là, il y a une ville, a même pas une heure de marche pour arriver au pied de l’imposante montagne, le chef de notre groupe s’arrête.
Le grand enchanteur humain, Martin le roux ; un vieil homme barbu qui force le respect par sa sagesse.
- Je vous rappelle notre mission avant de commencer…
Et notre chevalier errant un homme loup à la sombre fourrure impatient, Igor, lui coupe la parole.
- Sauver le nain disparu, tuer le dragon et la sirène, récupérer le matériel volé. On le sait, ça fait juste cinq fois que vous le dites vieil homme.
- Hey ! Respecte-le !
Notre soigneuse, Liza la femme lézarde aux écailles vertes émeraude, anciens apprentis de Martin. Elle a un tempérament plutôt calme la majeure partie du temps ; sauf quand le respect meurt.
- Ne recommencez-pas-vous deux.
- Si j’étais toi l’elfette, je n’interviendrais pas.
Et notre second homme de front, un nain guerrier au bouclier, Laurent le blond qui me cherchent les problèmes.
- Et pourquoi ?
Au choix, parce que je suis une femme, parce que je suis une elfe.
- Tes gros seins t’encombreraient pour faire une prise.
Voilà, qu’est-ce que j’avais dit ? Les misogynes racistes sont prédictibles.
- Je te rappelle que je suis experte au couteau et à l’arbalète.
-Pff… pas de quoi se vanter, l’arbalète c’est facile à utiliser.
- Il suffit tout le monde !
Tapa du bâton notre chef dont l’écho résonne jusqu’au sommet de la montagne ; je crois entendre une avalanche sur l’un des flancs.
- Que les autres fassent l’enfant, je comprends ; mais toi Elisa ?! Tu as un siècle bon sang !
- Et c’est ça qui te le choque le plus…
- Hey, vieille branche !
Voilà son ami, un elfe mage très âgé chef d’un autre groupe.
- Hey, vieille branche !
Sauvé d’un sermon par une vieille brindille.
- Oh oh… regarde-moi cette belle femme.
Et le nain va à la rencontre d’une naine, je lui donne 3 secondes avant de se prendre l’inéluctable réalité dans sa poire. Vue comment elle est blindée, ça va faire mal…
- Salut ma poupée.
Bim, un poing dans la figure. Heureusement qu’elle n’a pas utilisé sa masse d’arme.
Pfff… j’ai l’impression d’avoir un copier-coller de notre équipe sauf que l’archer est un humain nommé Sig, même pas un vrai nom.
- La troisième ne devrait plus tarder.
Je ne sais même pas de qui il s’agit ; un vent doux traverse la forêt.
- Mais que vois-je, une charmante compatriote aux cheveux de jais.
Derrière moi, un elfe aux cheveux d’automne ; oh zut… manquer plus que ça. Un autre forceur de service. Il me regarde un instant, acquiesce.
- Hum, très sérieuse, ou peut-être suis-je trop avenant ; mille excuses.
Tiens, enfin un homme qui sait lire le visage d’une femme exaspéré, pour une fois.
- Martin, nous voilà moi et mon équipe.
La dite équipe, ça m’a l’air d’être l’équipe parfaite de combats, un lézard super grand et solide comme le roc, une magicienne humaine sortie tout droit d’une académie, le chef lui-même semble être un redoutable combattant a deux épées et … j’ai rien dit, un nain avec un fusil.
Je le dévisage, il me regarde et me salut.
- Voilà une bien belle arbalète ; je vous jalouserais presque si je n’avais pas moi-même ma Bert.
- Bert ?
- Mon fusil.
C’est… super !
- La mienne s’appelle Bertha !
- Oh ! Vous aussi vous avez cherché dans le dictionnaire des noms !
- Oui !
Oh, je crois que les nains remontent dans mon estime ; cet homme-là a du goût !
Martin tape dans ses mains pour attirer notre attention.
- bien que je récapitule…
Igor le loup allait ouvrir sa gueule ; Martin lui met son bâton dedans pendant les dix longues minutes d’explication.
Juste après nous entrons dans la caverne. Nous savons qu’il y a des kobolds draconique et des slimes à l’intérieur, mais depuis…
« Wiiiiiin ! Wiiiiiin ! »
Juste après l’angle, alarme de lumière rouge s’émanant d’un cristal. Martin tire une boule de feu. Le cristal fond sous la chaleur. Voilà, nous sommes repérés ; depuis que ces choses sont installées, il est impossible de croiser kobolds et slim. Et il y a pires ; les golems d’acier. Aucun donjon, aucune instance n’a ce dispositif et un comité d’accueil puissant qui vient à votre rencontre alors que ça ne fait même pas 5 minutes que l’on y est.
Les voilà. Dernière nous, le piège du non-retour, une porte d’acier qui se ferme ; jamais au même endroit.
Nous les dictant engageons le combat avec nos armes enchantées. Nous décimons une partie des golems. Malgré nos magies pour notre précision, nos projectiles sont déviés par leur armure de métal arrondie. Notre première ligne les empêche d'approcher, l’elfe se permet de s’enfoncer dans la mêlée et je dois l’admettre, il a une certaine grâce quand il glisse entre les ennemis, tel un serpent.
Ce sont nos mages qui finissent le combat par des incantations de feu ; nos soigneurs se sont contentés de faire trébucher les golems avec quelque plaque de verglas créée par magie, histoire de soutenir nos guerriers.
Quarante golems, rien que dans cette vague. À chaque alarme nous y avons droit et même pas le moindre signe de créature biologique.
Notre mission principale n’est pas l’extermination, mais le sauvetage. La famille du nain est vraiment inquiète, je les ai vues pleurer à chaudes larmes et même se rouler par terre en nous suppliant de les aider. Un spectacle dramatique et émouvant, surtout ces filles qui semblaient vraiment dévaster.
Mais gare au dragon, de ce que les aventuriers en disent, ses yeux peuvent vous ensorceler d’un seul regard. Avec la sirène qui fait la même chose, mais juste avec sa voix, on peut perdre la tête.
Seul réconfort, la caverne est recouverte de cristaux et pierre rare scintillants de milliards de couleurs. Je ne suis pas particulièrement sensible pourtant, alors imaginez nos nains.
Deux heures plus tard, nous faisons une pause. L’atmosphère est loin d’être tendue et les conflits de mon groupe n’existent plus. Chacun vérifie que l’autre va bien, même l’autre misogyne n’a pas eu de réflexion déplacer sur ma personne ; le seul point positif qui me fait rester dans mon groupe, on sait quand rester professionnel.
Une heure plus tard, de vide, dans un couloir où il n’y a que des portes fermées, sauf une allée principale, grande, où un dragon pourrait aisément se mouvoir. Nous finissons par entendre une douce voix de femme enchanteresse qui résonne, des sons de harpe avec un bruit de fond d’eau qui coule.
L’académicienne alors tape le sol de son bâton, et déploie un champ qui contre tout type de charme.
- Oh…
Elle relève ces lunettes avec son index.
- Martin… tu sens ça ?
- Oui Genièvre, il n’y a aucune magie dans cette voix.
Nous avançons avec prudence vers un fin filet de lumière multi couleur ; c’est un immense rideau rouge. Le combat va commençais …
Martin nous fait signe de la main
- À trois nous chargeons ensemble.
Chaque seconde me parait une minute.
- Trois !
Éblouissante lumière et…
- Uuuuuuuuwaaaahaaaa…
Mais… qu’est-ce que….
- Uuuuuuwahaaaa…
Foutoir !?
Des slimes et des kobolds en rangs sur une disposition semblable à un théâtre, le plus grands que je n’ai jamais vus, avec des lumières projetées de partout. Et ce beau monde nous ignore complètement. La scène ? Oui ; c’est bien une scène si j'en juge de sa disposition, avec une chute d’eau énorme qui cache une bonne moitié.
J’entends… des clameurs ?! Un slime en face de nous hurle de toute sa voix.
- DD DJ !
DD quoi ?! Ça signifie quoi se bordel de …. Et comment ça parle ces choses ?! C’est des gelées ambulantes ! Des limons en forme de ronds ou de goutte d’eau ! Ça n’a même pas de bouche !
- DD DJ !
Crie un kobold !
Igor toute aussi hébété que le reste pose la question que l’on a tous en tête.
- On fait quoi ?
Martin dans une profonde réflexion, si j’en crois sa main qui caresse sa barbe de sage, lui répond.
- Nous attendons.
Et elle n’est pas longue l’attente, la chute d’eau semble osciller au son de cette voix mélodieuse.
- Tel est ma voie, a la recherche des sons doux comme la soie.
Et mon comparse nous sort.
- Mais qu’elle perfection ; entendait ces aigus qui semble tout droit venir des cieux…oh... et cette harpe….
Il… il n’est pas sérieux là ?!
- Que le chant et la musique caressent votre peau, wouhoooHOOoooo…
Hein ?!
- Perfection tremblante de sentiment…
- Sentais, ce filet d’eau…
Oh putain…
- j’admire cette chanteuse qui fait des rimes… le barde en moi ce réveil....
Oh putain ! D’où il était Barde ce gus-là ?!
Des tambours ? Des sons de…
- Vivons, pour tout ce qui est beau !
La cascade s’ouvre dans cette puissante sonore ; la foule hurle de délire. Le … le dragon ?!
Des lunettes noires sur ses yeux, ses doigts pianotent sur un immense clavier et manipule deux trucs ronds en faisant glisser ces doigts. Et au-dessus de son crâne, d’accrocher en luminaire, il y a d'écrit DD DJ… oh par les arbres de toutes les forêts… ne me dit pas….
- DD DJ !!!
Hurle cette foule en délire. Il laisse glisser ses lunettes sur son long museau, révélant des yeux d’or ; un clin d’œil ?!
- Bonsoirs mes mignons gluent et mes petits trésors !
Il… elle… oh… C’est la dragonne qui chante ?! Non… et pourtant. C’est bien de sa mâchoire acérée dont s’émane la voix, elle a bien des cornes et des écailles blanches qui reflètent toutes les lumières. Cette dragonne, haute de quinze mètres, sourit, et de ses grandes oreilles perçais de bijoux d’or, écoutent son publique.
- DD DJ !
Et je vais devenir sourde avec toute cette clameur de l’enfer !
- Alors mes choux ! La classique musique d’introduction ?!
- Ouiiii !
- On t’adore ! DD DJJJJJJJJJJJJJJJJJJJJ !
Les plumes sur son crâne se dressent, aussi brillantes que le soleil a son zénith.
- DD DJ je t’aime !
La dragonne de son bras écailleux agrémenté de bague et de bracelet en or pointe une direction.
- Tu es prêt Gérald !
Quelqu’un apparait en pleine lumière… un nain… le nain que l’on recherche !
- Oui dame dragonne !
Et tout en faisant tournoyer son poignet en l’air.
- Allons-y !
Il tape sur des tambours et des cuivres… c’est lui le percussionniste ?!
Dès son de piano, de tambour et instrument à cordes que je ne vois même pas ; pulsion des cristaux résonnant avec une force qui fais vaciller l’eau de la cascade. Elle chante et ces sbires continuent de nous ignorer…
- Bon là faudrait peut-être agir non ?
Dis-je naïvement, avant de voir l’indifférence totale de mon équipe. Liza pour commencer qui semble aussi perdue que l’autre ex-barde.
- Je viens de me mouiller…
Me sort-elle dans le plus grand des calmes…
- Tu n’es pas sérieuse Liza ! C’est un dragon !
- Ça ne me dérange pas…
- Femelle !
- Toujours pas…
Je ne le savais pas avoir ce genre de fantasme, alors je me tourne pour appeler son comparse juste a cotée de moi, mais il a la tête du mec qui bande pour la première fois ! Une vraie tête de gland celui-là.
- Oh pitié Martin fait…
Il danse… avec son amie l’elfe, d’une manière maladroite et gênante avec leur hanche et leur bras en l’air.
- Martin ! Votre ancienne éleve est une putain de déviante et…
- Oh, ce n'est pas un problème, je l’ai toujours sue…
- Celà te dérange qu’elle soit lesbienne ?
Me sort son idiot d’amis.
- Non !!!
- Alors paix et amour sur toi…
Mais il y’avait quoi dans son casse-croute de toute à l'heure ?! D’où il la sort cette phrase complètement hors-sol ?! Avec son air débile et joyeux. Je me tourne vers Sig l’archer. Ce dernier est figé comme une statue de sel ; son cerveau a dû cramer, mais les raisons sont trop nombreuses pour savoir laquelle.
- Igor, mon espoir ! Attaque la dragonne !
Il me fixe du haut de ses un mètre quatre-vingt avec un regard dés plus noir.
- Tu m’as pris pour ton chien ? Va chercher toi-même la dragonne, moi je ne me risque pas à charger comme crétin d’orc cette foule en délire.
Je me tourne vers l’académicienne …
- Genièvre fait quelque chose !
Elle écrit frénétiquement dans les pages de son journal.
- C’est que je fais, je dois tout noter pour mes recherches !
- Qu-quoi ?!
- Sur les cultures !
Ce n’était même pas une question. Et l’autre misogyne avec la naine s’amuse eux aussi…
- Je crois que l’on est fichue Elisa…
C’est Carle le nain, le seul qui semble aussi dépiter que moi tout en ayant gardé assez de neurones actifs pour rester conscient. J’y crois à peine, mais c’est logique, c’est le SEUL homme de goût ici !
- Bordel…
- Oui, comme tu dis Elisa.
- Je vais lui trouer la tête à la dragonne !
- J'en doute, à cette distance, ça ne percera pas.
- Je vais me rapprocher !
Trois pas et un boum de contrebasse qui me renverse ; la dragonne, secouant sa tête me fixe-moi. Elle sait que l’on est là.
- Fin de l’introduction, mes mignons ; alors, Impros ou histoire ?!
Ils clament, impro…
- Gérald, donne-moi le rythme mon beau !
- À votre service !
Un rythme lent, le son monte, elle acquiesce… je la sens… cette vibration sous la terre…
-Aaaaaaa…
Sa voix baisse dans des graves si basses qu’elle semble des profondeurs ; qu’elle maîtrise…
- Sous la terre, pioches de fer, travail le brave pour sa chair…
La mélodie, les sons, des tintements dramatiques.
- Sa récompense, un salaire contre son cœur qu’il serre, mais oh… Misère !!!
- Le labeur est volé ! Un monde d’ingrat et d’infâme ! Cruelle destinée ! Alors, levons nos bras armés de lame !
Ça…
- Voleur et menteur ! Ils auront tous peur !
- Ouiiiiiiiiiiii !
Ça ne sent pas bon ; ça tourne à l’hymne guerrier ! Ça tremble de partout ; elle me fixe. Carle me chuchote en brayant.
- On doit en finir !
- Et les autres ils …
J’ai oublié, ils ont perdu. Pas le temps de les libérer de son emprise ; à peine lever qu'une nouvelle vague de sonorité nous renverse. Des mots tels que défunt, tristesse et colère son hurler. La dragonne se déchaine sur ces claviers, elle adore ça et cette foule en délire qui dans leur sanglot enthousiaste réclame.
- La guitare !!!!
Cette corde grattée que j’entends… elle m’évoque un métal grinçant de chagrin. Je n’arrive pas à tourner ma tête. Je suis couchée au sol…
Je me redresse enfin et la vois, la guitare, cette dame dragonne… déjantée comme son publique. Ça pulse, sans arrêt, ça saute avec un engouement sans pareil, certain kobold son prit d’une frénésie telle qu’il qui font tournoyée leur tête dans tous les sens. La guitare, littéralement, laisse la foudre s’échapper. Et les autres sonorités se jouent toutes seules pendant ce temps.
Elle a du style j’avoue, ses bras au geste ample et ses doigts a la dextérité impressionnante… cette énergie qui s’émane. Je… je ne comprends tout ce qu’elle fait, mais je suis… Non ! Je me fais ensorceler !
- Oh ; bordel Elisa…
- Carl ?!
Il danse en pleurant… avec un kobold ?!
- J’adore ça !!!!
J’entends un battement d’ailes et le silence qui devient étrangement pesant, le sol est ombragé.
- Et bien, et bien…
Elle est juste au-dessus de moi avec une chaine en or autour du cou. Elle sourit de toutes ses terribles dents, dont l’une de ses incisives est en or. J’ai envie de hurler comme une petite fille.
- Des visiteurs. Bien, que puis-je pour vous ?
Je bégaie, paralysée.
- G-Gérald le-le nain… sa-sa f-f-famille…
- Mhhhh ?
Ces oreilles dressent puis elle acquiesce
- Je vois…
Elle inspire profondément et expire.
- Gérald ! Ta famille semble inquiète !
Lui hurle-t-elle.
- Qu’ils aillent tous se faire voir cette bande de raclures opportuniste sans cœur !
Il ne va pas s’y mettre lui aussi !
- Gérald ! Vous êtes ensorcelé ! Pensez à vos filles et à vos fils !
- Tu parles des trois pétasses qui feignent la sensibilité pour m’émouvoir et mes fils qui sont des déchets, le tout qui attend que je crève pour toucher l’héritage ?! Ah ! Jamais !
- Mais…
- Mais quoi ? Tu croyais quoi, toi et ta clic ? Que j’étais captif par DD DJ ? C’est femme est surement la créature la plus sensible de tous les environ. Je l’ai même mise sur mon testament, lui léguant la moitié à ma mort. C’est surement pour ça qu’ils vous ont envoyé et non pour ma petite personne.
- Quelle révélation…
Et Martin semble qui s’être réveillé avec son ami qui acquiesce avec un air intelligent sans avoir eu la superbe idée qui nous a évité l'humiliation.
- Oui, nous devrions rentrer pour en discuter avec nos mandataires.
- Pas si vite les aventuriers ; vous devez payer.
Igor sort son arme.
- Allez dragon, je suis prêt à en découdre !
- M’ouais… mais non en fait mon loulou, je parle d’argent là. Vous me devez beaucoup pour avoir fracassé les golems de mon forgeron et meilleur batteur, Gérald.
- Parce que c’était lui qui les a fabriqués en plus ?!
M’exclame-ai-je, tandis que le nain hoche de la tête.
- Alors, pour être dédommagé…
Clappe… les slimes et kobolds nous sourient.
- On va vous mettre à poils, littéralement.
- Je peux garder mes lunettes et mon journal au moins ?
Et il n’y a vraiment que ça qui la préoccupe, là tout de suite ?!
- Pas de soucis…
Ils rampent vers nous, des milliers et des milliers de créatures pour nous mettre à nue… par mes ancêtres quelle honte !
- Une idée les vieux ?!
- Non.
Ils se laissent faire en plus !
- Oh oui ! Faites-moi des caresses d’amour !
Liza… sale déviante !
- Ça m’aurait plus si tu étais plus grande ma belle.
La dragonne aussi !? Je vais gerber mon âme tellement que c’est dégoutant !
- Aaaah !
Ce cri de jouissance de la perverse… je suis morte, c’est ça ?! Et ici c’est l’enfer ?! Des mains commencent à s’agripper sur mon arbalète ; non c’est réel ! Puis, me vient l’idée qui va me sauver !
- Contre-offre ! Contre-offre DD DJ !
D’un geste elle arrête ces sbires.
- J’écoute.
- Et si… on vous faisait connaître !
- Me faire connaître ?
- Oui !
- Oooooh…
Ces yeux se plissent, j’ai une touche ! L’orgueil des dragons est légendaire, cela doit marcher ! Je refuse de rentrer en ville avec pour seul vêtement une feuille d’arbre !
- La grande DD DJ et sa musique…
- Mon public est ici, mes petits gluants et mes petits trésors.
Ah noooooon… Elle va quand même ne pas me dire que ça ne lui fait pas envie ! Un argument ; vite !
- Mais plus personne ne viendra casser vos golems !
- Ils n’ont même pas d’âme. Mais…
De ces griffes, elle gratte son menton…
- Vous en pensez quoi mes mignons ?
Et c’est un kobold enthousiaste qui crie la réponse.
- Oui ! DD DJ célèbre ! Le monde doit savoir qu’elle est grande et a aussi une belle voix !
- Le monde ?!
Rougit-elle. Alors sa corde sensible est là, son public.
Ils crient son nom, DD DJ a l’unissons, DD DJ mondiale, DD DJ la géniale, DD DJ l’incomparable. Cette idole d’orgueil semble bien timide, cachant comme une frêle jeune fille son visage.
- Oh mes mignons ! Cela me touche beaucoup !
Puis elle se redresse, reprend son sérieux.
- Marchez conclue, mais si vous manquez à votre parole, je vous retrouverais et ferais de vous mes esclaves.
Sa griffe me pointe.
- Toi la première ma belle.
Je sue comme un nain dans les forges…
- D’accords.
Elle tape dans ces mains.
- Gardes ! Raccompagnez ces gens et…
Les autres crient.
- On veut rester jusqu’à la fin !
Elle sourit et acquiesce.
- Bon… si vous insistez…
Et c’est ainsi que cette aventure se conclue, ridiculement. Sig a fini par reprendre ces esprits à la fin pour dire.
- C’était épique, je raconterais ça à mes enfants et à ma femme.
Avec son visage d’homme qui revient d’une transe après avoir pris de l’herbe, je peux dire sans trop de risque que cette expérience lui a défoncé le cerveau. Bien entendue, je tiendrais ma promesse et évidemment que je vais omettre tous les… travers de mon groupe. Il ne faudrait pas que mon intégrité soit souillée par ces tâches.
Quant à DD DJ, sa montagne depuis n’arrête pas de briller avec ces nouveaux fanatiques.
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